Frémir.

Frémir :
La peau fait des vagues
Sous un vent virtuel
Qui court son haleine silencieuse.

C’est la peur ?
Le regard du dedans qui se ferme
Et les nœuds qui serrent les griffes
Autour des artères
Où le sang s’immobilise
L’atrocité d’une seconde.

C’est la haine ?
Le regard du dehors s’enflamme
Dans la crispation du palais
Et la gorge noue ses circuits
Sur un oxygène chargé
De poudres guerrières.

C’est l’amour ?
Des mots qui s’échappent
De livres volants non écrits
Dont les multiples ailes de papier
Créent des serpents de phrases
Salvatrices
Apaisantes
Douloureusement plaisantes
Ou
Vives comme des flèches de soleil
Calibrées de désirs en ressorts
Et qu’on offre.

Frémir :
Quelque part, c’est vivre
En se sachant vivant
Pour aussi longtemps
Que durent les illusions,
Et les illusions,
C’est long.

On en frémit avec toi!

C'est inspiré, et ça m'inspire.

une forme qui colle au thème et qui en décuple le sens.

j'ai aimé les images , fortes et bien inspirées ..et ressenti les frissons que tu nous décris .

Frémir, c'est vivre sa vie en relief.

Jolie formule oui !

mais pour frémir encore faut il avoir ce qu'il faut pour !

Lu avec intérêt.
Et comme d'habitude, j'attends la suite.

Nilo, wait and see.

Au début je n'accrochai pas et après plusieurs le, je le trouve vrai, en fait il m'a touché et tout est bien dit avec une identité que je ne connaissais pas (la tienne), alors au plaisir de frémir encore au fil de ton écriture.

"C’est l’amour ?
Des mots qui s’échappent
De livres volants non écrits
Dont les multiples ailes de papier
Créent des serpents de phrases
Salvatrices
Apaisantes
Douloureusement plaisantes
Ou
Vives comme des flèches de soleil
Calibrées de désirs en ressorts
Et qu’on offre."

Je trouve ce passage vraiment fort bien écrit où tu as su placer les mots qui donnent cette sensation de frisson.

Le poème, dans son ensemble est un vrai frisson.

J'ai bien aimé ton écriture.

Sylvie

capodastre a écrit:Frémir :
La peau fait des vagues
Sous un vent virtuel
Qui court son haleine silencieuse.

C’est la peur ?
Le regard du dedans qui se ferme
Et les nœuds qui serrent les griffes
Autour des artères
Où le sang s’immobilise
L’atrocité d’une seconde.

C’est la haine ?
Le regard du dehors s’enflamme
Dans la crispation du palais
Et la gorge noue ses circuits
Sur un oxygène chargé
De poudres guerrières.

Oui, le vent de la virtualité chargé de haine fait souvent frémir les électrons de l'âme.

C’est l’amour ?
Des mots qui s’échappent
De livres volants non écrits
Dont les multiples ailes de papier
Créent des serpents de phrases
Salvatrices
Apaisantes
Douloureusement plaisantes
Ou
Vives comme des flèches de soleil
Calibrées de désirs en ressorts
Et qu’on offre.

Le vent virtuel charrie aussi l'amour salvateur.

Frémir :
Quelque part, c’est vivre
En se sachant vivant
Pour aussi longtemps
Que durent les illusions,
Et les illusions,
C’est long.

Tu dis très bien pourquoi frémir : rester vivant, debout aux vents.

Merci Capodastre pour ce beau texte, et pour ce chaud courant d'amitié que tu apportes dans les tempêtes électroniques.

Babylon, Fleur debout au vent

Un beau texte dont l'effet ne trompe pas : comme les autres, j'y ai senti un frisson. La strophe citée par Sylvie, tout particulièrement, a ce caractère rare tout à la fois de cohésion, de puissance et d'immuabilité. On en changerait pas même les blancs entre les mots.

A te lire.

Z.

Les manifestaitons physiques des émotions...les reconnaître et non les ignorer ou les cacher comme on le fait souvent ; ce poème les remet à leur juste place. (comme des orages qui passent par le corps)

Vous m'accueillez toutes et tous avec sympathie !

"Frémir :
Quelque part, c’est vivre
En se sachant vivant
Pour aussi longtemps
Que durent les illusions,
Et les illusions,
C’est long. "

Particulièrement touchée par cette strophe !

H.

J'ai fait le vœu de mettre mon aumône dans la sébile de tous les mendiants que je trouverai sous toutes les portes cochères qui mènent au Petit Etablissement de Crédit que je viens d'ouvrir au profit de ceux qu'en ont pas besoin. En particulier à la Troisième liste que j'vous ai filée.
Juste histoire de pas avoir bossé pour rien à les chercher pasque si j'compte que sur vous j'crains qu'y en ait qu'entendent pas le son de votre obole tombant sans leur coupelle.
Charité bien ordonnée...

Dédé.