Le Rêveur.

Dans mes draps noirs de nuit
Je vole
Ma dimension part à l’aile
Le temps s’étiole
Comme un élastique infini
Sur le dos d’un sombre Eole.

Dans mes draps noirs de nuit
Je voyage
Un peu comme à tire d’elle
Succube volage
Dans les vapeurs d’un minuit
Nécrophage.

Dans mes draps noirs de nuit
Je dérive
Au gré défi d’elle
Dont les arrêtes vives
Des onctueuses rondeurs fuient
Les mains qui s’activent.

Mais
Dans mes draps noirs d’ennui
Parfois je dors
Sans creuser d’à pelle
A elle et jette un sort
Aux jours éblouis
Et niais
Qui meurent sans efforts.

Toi je crois bien que je vais aimer te lire.
C'est un très beau texte tout en finesse que tu nous donnes là.
Avec un beau leitmotiv à doubles mots (à demi-mots ?) dans les plis de tes draps noirs de nuit.

Nilo, au bord d'elle.

A la différence de Nilo, je n'aime pas ces "draps noirs de nuit"
mais le reste me parle davantage, avec quelques détournements de mots des plus enivrants

Incitation au voyage onirique... ça me parle !

J'aime ce passage:

"Je dérive
Au gré défi d’elle
Dont les arrêtes vives
Des onctueuses rondeurs fuient
Les mains qui s’activent."

Même si pour le dernier vers, la fluidité manque à ma lecture

Par contre, celui là me laisse perplexe :

"Sans creuser d’à pelle"

Le jeu de mot est bien vu mais encore une fois, j'ai accroché à la lecture comme si il y avait une erreur qui casse le rythme.

J'ai été moins emballée par ce poème que par les autres que j'ai lus de toi.

Mais ce n'est que mon avis et bien entendu

Sylvie

Sylvie, il fallait lire :

Sans creuser d'à pelle
A elle...

Sinon, c'est vrai que j'ai conçu ce texte déstructuré comme le sont (en apparence) les rêves, et ça peut nuire à la cohérence, j'en conviens.

Et ta franchise est la bienvenue.

Ha moi j'ai beaucoup aimé aussi !

pour ce petit chaos qui est loin d'être desagréable et qui colle au thème
POur le choix des mots et quelques jeux (même si comme Sylvie, parfois j'ai pas capté)
pour cette ambiance onirique oui et sensuelle qui donne une profondeur à ces draps de nuits.