une araignée... sur l'escalier.

Nous vivons une époque... ma brav'dame...
L'autre jour, en allant du cafarnaüm qui me sert de bureau à ma pièce préférée qui contient , entre autres objets moins utiles, mon lit de 160cm, j'ai croisé une araignée énorme, du type tarentule ( il n'y en pas sous nos latitudes pyrénéennes, je me suis renseigné par la suite...) ce magnifique insecte couvert de poils, de pattes et de poils aux pattes, de mandibules et de pinces articulées était posté sur la cinquième marche de l'escalier qui monte à ma piaule et m'observait de ses milliers d'yeux interloquée sans doute par l'inutilité de cette proie gigantesque que le destin avait emmené jusqu'à elle. Je ne l'ai pas tuée, j'aime les araignées, je l'ai juste observée comme elle m'observait , sans crainte sans peur et surtout sans haine, je n'avais rien fumé et rien bu depuis au moins ... allez trois heures on dira et pourtant j'ai eu la sensation que cet être , mal aimé de presque tout le monde pour son aspect et ses vilaines manières, voulait engager la conversation et me confier ses joies et ses peines, j'ai donc tendu l'oreille et enregistré les "sons" qui sortaient de l'orifice qui lui sert habituellement à tisser ses pièges magnifiquement diaboliques en même temps que ses palais de toiles et ses gardes mangers, j'ai mis ensuite la nuit entière pour les traduire dans notre langage humain et projeter ces pensées sur ma petite vie . Mais qu'avait donc voulu dire cet être dit inférieur? tout d'abord qu'il n'avait pas peur de moi parce que je n'avais pas peur de lui mais que j'aurai tort de l'écrabouiller sans réfléchir au mal qu'il faudrait que je me donne pour effacer les traces de mon forfait … ses premiers mots déjà étaient chargés, non seulement d'un sens pratique indéniable, mais aussi de sous entendus mettant en évidence l'absolue nécessité de notre cohabitation, voire collaboration désormais forcée, elle m'a parlé de toiles de moustiques de mouches, elle m'a dit ensuite qu'elle n'avait besoin que du gîte , le couvert elle s'en démerderait, elle a refusé toute rémunération arguant que de toute manière sa banque à elle n'accepte pas les cheques emploi service et qu'elle avait déjà eu maille à partir avec un guichetier de l'URSAFF qui avait été jusqu'à brandir sa tête de loup qu'il planquait derrière l'immense classeur des dossiers impayés juste à côté de celui, plus discret, des pots de vin versés en 2008. Le lendemain soir, à,peu prés à la même heure , nous avons donc signé un PNA (Pour les réfractaires aux abréviations de type diplomatique PNA= Pacte de Non Agression) . Le week-end qui suivait cet événement majeur ma fille est venu me rendre visite avec Aloune, sa chienne berger allemand non classée dangereuse et à laquelle , contrairement à l'araignée sus décrite, il ne manque que la parole, ce quatre pattes fort sympathique a le défaut de sa race à savoir qu' il est, en cette fin d'été, parasité par une engeance particulièrement désagréable: les puces. Ces sales bêtes savent se faire oublier de l'humain tant qu'elles arrivent à squatter les quadrupèdes de compagnies mais lorsque ceux ci changent de lieu, les plus aventurières d'entre elles restent en poste sur les moquettes, les planchers et quelque fois les canapés si le chien s'y est voluptueusement étendu la nuit en cachette bien sûr. J'ai donc dû mener pendant trois jours , une guerre préventive et génocidaire totale contre cet ennemi sans scrupule qui pensait pouvoir me vider de mes globules en transformant mon épiderme en douloureux et rougeoyant champ de mines … mais je n'ai pas pensé une seule seconde aux dégâts collatéraux dont mon amie et collaboratrice a été l'une des premières victimes. Depuis la fin de la guerre, tout les soirs je me rend sur la cinquième marche de mon escalier de bois et je guette désespérément la venue de celle qui avait su me conforter dans l'idée que l'être humain manque totalement d'humilité et que ça ne peut que lui porter tort, maintenant je sais aussi que l'éphémère est le plus souvent inexorable et que regretter un geste mal calculé peut mener à la folie … j'ai donc décidé de chercher une autre araignée …

et dis nous, t'en as trouvé une autre ???

Lalou a écrit:et dis nous, t'en as trouvé une autre ???

mais je savais depuis longtemps déjà qu'il est des êtres irremplaçables dans sa vie ... mais une araignée... tout de même...

J'ai bien aimé ce récit, et je confirme pour les puces restant sur place lorsque le chien s'en va : j'ai vécu, été mordue... bref.
Je pense cependant que les phrases sont trop longues, pas suffisamment ponctuées, et le texte, globalement pas assez aéré. Sans cela, je pense que la couleur bleue pourrait passer
Ce petit rappel de ce que nos amies les bêtes peuvent nous enseigner est tout à fait plaisant.
Messaline, araignée dans le plafond.

Clic-Dédé :

Une histoire qui rappelle que ces produits ne sont pas toujours utile !

Tu veux te débarrasser d'un insecte indésirable et au final tu en tues d'autres qui ne pouvaient être qu'utile!! ouais ça fait ch...

C'est vrai, pour le confort de la lecture, que tu aurais du aérer + ton texte.

moi, le bleu m'a fait mal mais j'ai tout lu quand même et j'ai bien aimé ...
même si je ne partage pas la sympathie de l'auteur pour les bêbêtes en question ...
Yzaé, j'vais aller voir sur la 5ème marche ...

lol le cathare a une araignée au 5ème escalier plutôt qu'au plafond et vice & versa. Lecture bien sympathique suite au clic pochettes surprises de Dédé ( merci Lalou d'avoir réglé le petit probl technique)

J'ai bien aimé le PNA, cela m'inspire. Une idée intéressante qui permet de discourir sur l'homme. J'espère que tu vas en rencontrer une autre plus résistante.

J'ai fait le vœu de mettre mon aumône dans la sébile de tous les mendiants que je trouverai sous toutes les portes cochères qui mènent au Petit Etablissement de Crédit que je viens d'ouvrir au profit de ceux qu'en ont pas besoin. En particulier à la Troisième liste que j'vous ai filée.
Juste histoire de pas avoir bossé pour rien à les chercher pasque si j'compte que sur vous j'crains qu'y en ait qu'entendent pas le son de votre obole tombant sans leur coupelle.
Charité bien ordonnée...

Dédé.

Mon ami le cathare !!

J'aimerais bien qu'il revienne!