Deux corps séparés au creux d'un cœur malade

Deux corps séparés au creux d'un cœur malade
et les enfants meurent dans les prisons

la distance itinérise le mouvement de n'être plus dans l'ombre
que l'âme du silence

Tu m'as donné l'intervalle, tu as rempli
les réserves, d'eau, du miroir de l'eau, et il tombe
juste à côté de nous, des cris de bêtes sauvages et perdues
dans les casses où s'oxydent les métaux alourdis

Les moustiques bourdonnent comme de fiévreux souvenirs
mouvementant le bruit de petites sirènes d'alarme
nous sommes des êtres minuscules, métamorphosés et éconduits

le froid cavale ses derniers fumigènes dans le noir napalm
de nos consciences cryogenesis

Tu as vendu mon esprit au corps-sonde des jours d'or
chaque année, ces minutes clinquantes sans horaire
nous avons vécu, nous avons vu des drapeaux se déchirer
par les vents des baleines, nous avons senti le monde
perforer la plante des arbres, et les pieds remuants
nous avons tracé d'immenses verticalités

Une musique rugit comme l'érection des techniques du geste
je souligne tes yeux d'un vert d'amère rôde
et l'image fantastique des tumeurs-pylônes, tu m'électrifias le cœur
les amours n'ont de temps que leur passation de pouvoir

les frontières élargissent le vase contenant la vraisemblance
soit mon âme, soit mon désir de naître nouvelle virginité

Les anges dévoilés se mettent à nu quand explose l'ouragan

Tu m'as claudiqué pour que l'air sifflé entre les branches
me soit un équilibre, une victoire sur le temps et la mémoire
tu m'as tatouée comme on panse un luxe de tombes
et les ruelles profondément marquées de ton empreinte
continuent de marteler l'ivresse aveugle et la folie de devenir

Je suis fou de penser, je suis fou de silence
et tes yeux samouraïs

Une fin en suspens et pas de signature ? Peut-être la tourmente céladon, c'est la donne, l'induit ; peut-être un souci provoquant l'oubli ? Peut-être, peut-être pas. Ca m'a plu, peu importe.

Dam, porcelaine verte.

J'ai également aimé ce texte.
Déclaration d'amour (à la vie ?) mêlée de craintes légitimes. La perte et l'absence sont des maux majeurs.

Nilo, ECG.

MAGNIFIQUE
Du début à la fin, chaque vers, chaque mot est minutieusement choisi et posé à sa place...
de l'art, de la joaillerie ... du LcBeat ...

Ca résonne et ça raisonne ... ça fouette dans l'esprit

Que dire de plus ... rien

Merci

Cend'

Un texte-missile dans ma pleine poire. A te lire, je n'ai rien à ajouter (et en plus la fin me parle beaucoup).

Z.

Disons plutôt une déclaration d'amour quand les portes claquent sans oser se refermer tout à fait.

Merci de votre passage.

Encore un coup heureux du Concours Mur à Dédé.

Nilo, il suffit de jouer pour gagner.