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Le creuset du partir

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Le creuset du partir Empty Le creuset du partir

Message  Daphlanote Dim 4 Oct - 19:59

- Que deviens-tu, toi ?
- Rien.
Silence. Seuls pèsent les regards et l’attente.
- Toi ?
- Je rêve.
- Quand ?
Laconique au possible. Je veux. J’arrache chaque son. Encore un peu et puis.
- Tout le temps.
So Long.
Au prochain tour de piste, j’aurai tourné la page, retourné casaque et mordu la poussière, quelques fois. Passé la rivière, il reste le souvenir. Le symbole et les secrets. Un oreiller ou un bout de tissu – quelques fils y traînent.
Ma main sur la sienne et l’illusion de l’avenir. Les lieux communs déviés depuis l’imagination – l’absence de - jusqu’au creuset du partir.
Des escaliers montés quatre à quatre. Des portes sur lesquelles on écrase les poings. Les marques, imprimées entre deux briques et une motte de plâtre.
Chez nous, tout s’est fait en silence. Une chose à la fois. Plus de mains, ni regard. Plus de mots. De lèvres. De corps. Quintette gagnant, dans le désordre.

Quelques jours. Mois. Années. Passe le temps et détourne la tempête. Celle qui n’a jamais lieu. La rupture, juste… cela. Pas de elle ou de il. Pas de sexe. Juste l’utopie. Juste...
A chaque rencontre, je copie. Colle.
Echec et math.
- Que deviens-tu, toi ?
- Rien.
Silence. Même plus de regard, l’autre est aveugle.
- Toi ?
- Je rêve.
- Quand ?
La curiosité est ternie. Désépaissie du mystère qui précède l’attente. L’autre sait.
- Tout le temps.
Même plus de mains qui se croisent. Même plus de déception. Rien qu’elle. Cette rencontre à coincer entre deux bouquins, pour que les crènelures se barrent, en silence.
La redondance nous bouffe. L’habitude. A chaque nouveau départ se solde l’avenir. On décompte. Non par nom, accrochage au bout du rouleau. Toujours, l’utopie.

More et tant et plus. Mort au tombeau dégarni de l’absence. Souhaiter les bras alors qu’on repousse l’enveloppe. La conscience est là, bien cachée. Mais, savoir. Oui, nous savons. Enfin. Je sais. (Prétendis-je).
Questionner, question, questionneur et rôles dévolus. Immuables eux aussi, comme au sommeil des jours derniers. Et puis rien. Même plus de demande. Le vice est implanté.
Le train des habitudes. Le rejet de la croissance et les eaux stagnantes.
Certaines algues sont toxiques.
Et puis, c’est juste elle. Cette impression de mouvement. Elle fausse (est fausse), au point de n’en plus savoir comment. On se rattache. Raccroche le combiné -couple.
Au point de dire. De se dire. Au point d’en parler. Parce que l’incompréhension monte en surface. Parce qu’on a peur. Vraiment. De n’être plus… Plus… Non. Écoutez plutôt.
- Que deviens-tu, toi ?
- Rien.
Ces voix murmurent ici. Le tabou dévoilé. Comme l’homme assujettis aux barrages de ses cordes vocales. [Je pensais qu’il était muet.] Il reprend.
- Toi ?
- Je rêve.
- Quand ?
On l’imagine, posé sur la vitre. Quelque part. Un insecte au gré du vent, laisse ses entrailles aux loups. Et puis, sursaute. Dérisoire. Scelle les choix. Ombres du partir.
- Tout le temps.

Alors, temps mort. On résiste. L’attente est dure. Prêt ? Pitié ? Patience. Simple manque de courage.
On s’imagine, ces vies à venir. Ces tableaux colorés d’autres noms. Juste… elle. Et son bras qui trace. Contours de visages nouveaux, rejetés. Marque les lèvres comme il soupire ; là, juste là.
- Que deviens-tu, toi ?
- Rien.
Et impossible. En fait et pour cause, on crève.
- Toi ?
- Je rêve.
- Quand ?
Presque. Rattacher le filet à la barque craquelée. C’est pas faute d’avoir essayé, mais l’attentisme ne paie pas. L’énergie, avalée par ce temps qui bat. Rabiboche et bouche contre dents. Lèvres et mai(n)s contre peau. Comme des durillons.
- Tout le temps.

Le jour. On provoque. La nuit, même isolé, n’a pas porté conseil. L’éclatement. Ces mots flanqués aux murs, par l’éclat de nos voix. Inexistantes.
Que devient-on ? Rien. Jamais, rien.
Ni dispute ni sourire. Juste le lasse et la « mornitude » inhérente. On se bat, portant.
On. Je dis. Comme je dirais nous. Mais non, nous n’est pas. Même pas d’eau de rose, tout de même.
S’abaisser aux platitudes ? Jamais. Enfin… Après tout, que sommes-nous ? Je ne sais pas. Pas plus que toi, l’autre. Ou est-ce moi, l’autre ? Cet autre qui t’empêche de vivre ? De te battre et d’exploser ? De cracher ces syllabes qui t’obstruent la gorge ?
Et puis, de toute façon. Reste juste… elle. Cette conversation immuable.
- Que deviens-tu, toi ?
- Rien.
A croire que l’un sans l’autre. En fait, non. L’un avec l’autre. Sauter du coq à l’âne, comme de la conclusion aux arrêts.
- Toi ?
- Je rêve.
- Quand ?
Pose habituelle. On entendrait presque le soupir. Programmé. La partition se rode. Trois ans. Juste ce temps, désormais quantifiable. Comme lorsque nous, nous, comme… Quand étions-nous ? Quand étions-nous ensemble ?
- Tout le temps.
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Message  Zlatko Lun 5 Oct - 21:28

Effectivement, une écriture hachurée, tout en halètements, saccades. On aime ou pas... et je suis partagé.

Z, ramolo.
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Message  Lalou Mer 7 Oct - 13:37

Moi j'aime.
Le haché menu ne m'a pas gênée, au contraire...Je trouve qu'il colle avec le fond , comme ces mille pensées, mille sentiments, ce tas de ressentis et oui aussi comme un halètement pendant et après une folle course .
En tout cas, ça m'a touchée.

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Message  Messaline Sam 10 Oct - 15:49

Bonjour, Daph'.

Pour l'avoir déjà lu ailleurs cette nouvelle, il y a déjà longtemps, j'apprécie d'autant plus ma relecture, qui s'enrichit, ou est-ce le texte que tu as retravaillé ? J'aime beaucoup cette recherche assumée du sens des mots, du sens de la vie, et ici plus précisément, de celui de l'absence. J'ai parfois eu l'impression de passer très au bord de gouffres effrayants.
merci.
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Le creuset du partir Empty Re: Le creuset du partir

Message  Daphlanote Mer 28 Oct - 20:53

Pas changé d'un iota, le texte.

Honnêtement, j'en serais incapable. J'ai essayé plusieurs fois sans résultat. Je ne me résous pas à couper le moindre espace (je tiens même aux balises, c'est dire).

Enfin, c'est le truc le plus proche de ce que je veux obtenir qui j'ai en magasin, aussi, faut dire. Rah ! Déjà si longtemps que je l'ai écrite.

Ca date, hein ?

Ceci dit, hermétique, vraiment ? Le sens n'est pas linéaire et encore moins littéral, c'est clair. Mais le thème est saisissable, non ?

Merci à vous, au fait.

P.S. : Et les remerciements, c'est autorisé, ou pas ? *daph, pas le courage de chercher ce soir*
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Message  Swann Jeu 5 Nov - 13:34

J'avais lu sans poster, puis relu aujourd'hui, et je ne resiste pas à uper ce texte attachant et si peu hermétique pour moi... Un rythme indispensable au texte, une ronde de l'habitude, du non-dit, du rêve impossible...Ne change rien!

Swann, ésprit de l'escalier
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Message  Nilo Sam 9 Jan - 10:38

Clic-Dédé et hop !
Et Up !
A vous de (re)voir.

Nilo, athanor.

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... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
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Message  LauraDavies Sam 9 Jan - 12:28

J"y reviendrai.
J'aime.
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Message  Nilo Sam 2 Oct - 17:41

Missing

Nilo, ce qui est fait n'est plus à faire.

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Message  Dédé Lun 7 Nov - 17:38

J'ai fait le vœu de mettre mon aumône dans la sébile de tous les mendiants que je trouverai sous toutes les portes cochères qui mènent au Petit Etablissement de Crédit que je viens d'ouvrir au profit de ceux qu'en ont pas besoin. En particulier à la Quatrième liste que j'vous ai filée.
Juste histoire de pas avoir bossé pour rien à les chercher pasque si j'compte que sur vous j'crains qu'y en ait qu'entendent pas le son de votre obole tombant dans leur coupelle.
Charité bien ordonnée...

Dédé.

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Ciao les gonzesses, c'était Dédé. Cool
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