Bethmale

BETHMALE

D’où coule la rivière s’échappe aussi le temps
Fort du charme d’un printemps
Il fait couler mes heures…doucement
Le piège du bonheur se tend
Mes yeux, mes oreilles et mon nez
En ont perdu la clef
Je ne vois que feuillages
Mémoire d’arbres sans âge
N’entends que chants d’oiseaux
Et mélodie de l’eau
Qui coule dans son ruisseau
Ne sent que le parfum des mousses
Et quelques fleurs en jeunes pousses
Chatouillent mes sens comme peau douce.
Pas d’ombre à ce tableau
Juste le temps qui passe …
Insidieux complice
Du plaisir qui se glisse
Dans mon âme ravie
Qui de toute guerre lasse
Abandonne les traces
Et plus jamais ne suit
Ni l’amour ni l’envie
Elle garde pour seul espace
Celui de la VRAIE VIE.

J'aime beaucoup. Le premier vers est représentatif de tout le poème : il coule, et coule bien.
Signifiant, musical : tout y est.

Z, et au milieu...

j'ai posté cela cela bien avant de t'avoir lu ... j'ai presque regretté de l'avoir fait alors tu penses si ton compliment me va droit au coeur

Piroys a écrit:Voilà un texte qui coule, paisible et clair, tel l'eau de source sous la futaie.

Reste à voir pourquoi "Bethmale", si ce n'est cette vallée en Ariège, superbe région au demeurant.

Tout d'abord merci pour ta critique avantageuse ensuite oui, il s'agit bien du lieu qui m'a inspiré ce petit poême, plus précisément du petit Lac de Bethmale, un lieu magique où il m'arrive d'aller me ressourcer quelques jours loin des bruits de la civilisation et en solitude quasi totale. Quand à l'Ariège c'est mon département d'adoption depuis quelques années, j'aime cette région où la nature, encore assez sauvage, intègre des habitants au fort caractère qui eux même adoptent, non sans difficultés parfois les descendants des babas-cools venus ici au début des années 70, ceux qui ont résisté au rejet sont aujourd'hui passés maîtres dans l'art du refus de la "machine" . J'aime tout ces gens ...

Le bonheur serait-il un danger, une perdition pour l'âme ? Celui que l'on croyait être juste, d'un amour, et voilà ; s'élever sans s'emporter, se laisser guider sans se laisser aller, s'enfuir sans se fuir... La question du bonheur partagé se pose dans ton écrit, comme un mauvais souvenir, et l'aventure commence là. La vie ? faut croire, faut bien le croire. Et qui sait ce que demain sera fait ?
Dans la Nature il y a la mémoire de l'homme et son Devenir.

Dam.

Dam a écrit:Le bonheur serait-il un danger, une perdition pour l'âme ? Celui que l'on croyait être juste, d'un amour, et voilà ; s'élever sans s'emporter, se laisser guider sans se laisser aller, s'enfuir sans se fuir... La question du bonheur partagé se pose dans ton écrit, comme un mauvais souvenir, et l'aventure commence là. La vie ? faut croire, faut bien le croire. Et qui sait ce que demain sera fait ?
Dans la Nature il y a la mémoire de l'homme et son Devenir.

Dam.

… Salut à toi Dam, j'ai aimé ta réponse-analyse à mon poème, tout d'abord elle montre bien que tu fais aussi partie des personnes qui aiment savoir qui se cache derrière une création, aussi légère soit elle et cette curiosité est toute à fait saine dans le mesure où, à mon avis,il ne peut y avoir d'expression artistique sans l'extériorisation, consciente ou non, volontaire ou non d'un état d'âme du créateur, d'où le terme "expression artistique" ...mais bon sans continuer à faire dans le lieu commun, je voudrai seulement t'expliquer que j'aurai du mettre des guillemets autour du mot "piège", je lui aurai peut être ainsi retiré la notion de danger qui lui est plus ou moins conventionnellement attachée. Je ne pense pas que le bonheur soit une perdition pour l'âme. Le Bonheur... tout un programme... ben non justement, pour moi il n'est fait que d'instants intenses reliés les uns aux autres, on le trouve dans le parfum des fleurs, dans le rire d'un enfant, dans le baiser d'une femme, dans la vision d'un paysage, dans le chant d'un oiseau, dans les caresses d'une déesse de l'amour, tout ces instants de communion avec la nature ou les êtres qui traversent la vie, la méditation ne conduit qu'à la prise de conscience de cela par le biai d'une meilleure connaissance de son être profond, ceux que certain appellent le Moi. Se bien connaitre avant de connaitre l'autre c'est le plus difficile car cela implique aussi de s'étudier sans tomber dans les travers de l'autocritique implacable génératrice de paranoïa mortelle, savoir se positionner dans la nature et dans le contexte humain où l'on a été placé, trouver des repaires en soi, des forces qui permettent à la conscience d'accepter que l'Autre puisse ne pas avoir les mêmes...je pensais, dans ma poésie avoir trouvé les mots pour exprimer le bien être que pouvait m'apporter l'absence de sentiments passionnés dans un contexte strictement naturel même s'il est vrai que l'exaltation procurée par ce même contexte m'a porté à une conclusion assez radicale...
Après, bien sûr, il y a la vie...de quoi demain sera t il fait? j'arrive à un âge où on commence à avoir des incertitudes sur l'existence même de demain et surtout d'après demain alors steup parlons d'aujourd'hui veux tu ?

Francis qui aime la vie et qui aime l'Amour

Missing

Nilo, ce qui est fait n'est plus à faire.

J'avais pas lu le dialogue Cathare- Dam ..

Merci Dédé