Une pieuse retraite

Je traîne la savate aux environs d'Albi;
Au bord de mon chemin je vois un monastère.
Trois moines en latin chantent de vieux mystères,
Besoin d'un quatrième, ils m'offrent un habit.

De nos quatre gosiers, le grégorien vrombit,
Et cet enchantement se répand sur la Terre;
Bientôt arrive l'heure où l'on se désaltère,
Moines toujours pour boire ont de bons alibis.

Quand nous aurons bien bu, au plus chaud du dortoir
Dans quatre lits carrés, dormant comme des loirs,
Tous quatre nous ferons des rêves de chanoines.

Demain, aux premiers feux du grand soleil radieux,
A mes trois compagnons je ferai mes adieux.
Sinon, au bout d'un temps, l'habit ferait le moine.

Un sonnet ... à la coule ......

Une bonne éloge à un proverbe qu'on connait tous.

Un peu comme une fable en forme de boire.

Comme le tablier d'une cheminée qu'on déroulerait sur nos jambes encore pleines de l'hiver.

Oui, belle fable, belle fin.
Et le tout à l'ombre de cette magnifique Sainte Cécile.
Je suis comblé.

Nilo, jésuite bénédictin.