Revenu

Quand la vie me secoue de ses milles cylindres
Aux rouages visqueux
Et qu’elle, munie de ses pinceaux ténébreux
S’apprête à dépeindre,
Le bleu du ciel pour en faire un sombre monticule
Terre d’argile suspendue,
Prête à s’effondrer sur ma gueule de gamin déchu
Adulte ridicule.

Il ne me reste plus que ta voix aux paillettes d’or,
Ton souffle silencieux.
Le rire de mon fils qui résonne au temps joyeux
Celui qu’il instaure.
Les joues pleines et douces de ma gamine
Qui m’attendent,
Et moi je plonge dans ce bonheur douillet qui scande
Des vibrations sublimes.

Annulez mon abonnement aux visions torturées,
J’ai à présent trouver refuge, trompé la mort ;
Adieu la nuit violette et son strass mélancolique.
Les délires alcooliques et hallucinogènes obsolètes.

Mon sourire est revenu et l’horizon dévoilé
Annulez aussi l’oraison qui planait sur mon corps.
J’ai rendu mon âme plus sincère, moins mystique
Aujourd’hui la vie m’attend sans fanfares ni trompettes.

Je saurai faire face aux douleurs si réelles
Et aux joies qui enivrent.
Je quitte ce long rêve qui m’a porté sur ces rives.
Je ne regrette rien.

Il n'y a sans aucun doute rien à regretter.
Même ce texte sur un sujet rebattu parvient à renouveler le genre par la sincérité qu'il affiche.
Certes il ne tend pas à l'universel, mais au moins tu as su ne pas te cacher derrière des regrets de façade.

Nilo, partir.

Moi aussi j'ai une fille et un garçon Et pas de regret non plus. Il y a dans la réalité quelque chose d'irremplaçable, et tu le dis bien.
Mes line

Clic- dédé

Les joies font partie de la vie...

Les regrets aussi

Parait que le bonheur, ça n'existe pas! mais on peut l'inventer.

En voilà un bel exemple.

Sylvie