Au revoir Babylone.

Je n’ai pas menti sur l’ailleurs
Il ne tenait qu’à vous d’y croire
La seule beauté du conteur
Est ton oreille à son histoire

Les mots m’ont jeté sur la terre
Et j’ai vécu de leur musique
Les rêves naissent de travers
Dans ce monde géométrique

J’ai tendu la main vers ton corps
En lui chuchotant leurs secrets
Sur ces bateaux partis de ports
Pour des îlots à inventer

J’ai serré le poing pour saisir
Le mutisme de tes douleurs
Le feu de joie de tes sourires
Et je ne serrais que ma peur

J’avais dix mille mots pour dire
L’odeur de ces nuits dans ton cou
Pour la première fois t’écrire
Ne voulait rien dire du tout

Je voudrais que tu te souviennes
Si ce mot parle aux chats sauvages
Que tu m’aimais bien tout de même
Comme on aime un livre d’images


Z 04 04 11

Les enfants aiment leurs livres d'images, et les grandes personnes aiment qu'on leur dise de belles choses, comme tu as su le faire ici en quelques vers.

Composition lumineuse et parlante, que j'apprécie.

Et parfois le silence est d’or et la douleur une marâtre...

Swann,

Trois mots : Très beau poème !

J'ai particulièrement aimé ce texte Zlatko !
Plein de jolies perles comme celle-ci :

"La seule beauté du conteur
Est ton oreille à son histoire"

H.

Curieux texte que celui-ci sous ta plume Z.
Je dois dire que j'en ai été surpris, il ne te ressemble pas dans la forme. Peu de mots, des vers courts, pas d'envolées, pas de questions.
Mais agréable à lire. Et rien que Babylone dans le titre m'a attiré, alors.

Nilo, à suivre.

Cette évocation
"Baby alone in Babylone" : rien pour ça vaut le coup ! Un poème simple qui véhicule malgré tout des choses lourdes de sens et d'espoir.

Je le rapprocherais de ton petit camion.

Dam, pêle-mêle

Celui-ci m'a ému

J’ai serré le poing pour saisir
Le mutisme de tes douleurs
Le feu de joie de tes sourires
Et je ne serrais que ma peur

Merci pour ça!!

c'est vrai qu'il est d'un "genre" nouveau pour toi...mais qu'il sonne et chante toujours aussi bien à nos oreilles .
OUi des perles , plus belles les unes que les autres ( deja notées par mes predecesseurs).

"Les rêves naissent de travers
Dans ce monde géométrique"

très juste et beau
j'adhère.

Un poème qui témoigne à mon sens d'une rupture sentimentale évidente et le titre Au revoir Babylone est équivoque. Oui, on peut aisément se perdre en amour et se laisser abuser. Oui, on idéalise bien souvent à tort et lorsque enfin on ouvre les yeux en grand sur l'être que l'on a aimé, un sentiment de défaite peut survenir. Cela fait parti du jeu. Tu as su te sauver à temps, Z, de cette Babylone qui aurait pu t'engloutir...Tu as su regagner ta liberté et faire le bilan poétique de cette aventure (attention je n'émet aucun jugement et peut-être que le sens de ce poème m'a échappé). Te relire bientôt.

J'ai toujours aimé fouiller dans les placards!