Inspiré par FerréShungLCbeaNilEz, et les autres,

Ils ont les cils battus par les vents du contraire
Leurs mains à poigne marée les amarrent à l’endroit
Précis où meurt la langue dune dans le ventre de la mer
Entre deux hanches de froid

Passent des filles de vent à label carrure
Goélettes vauriennes pour marin sans sirène
A pourfendre sans fin les reins de l’aventure
Les revoilà pendus au fil qui les entraine

Vêtus de déchirures et d’accrocs mal tenus
Vous les verrez parfois dans un tonneau de songe
Refaire un monde en verre au gré des rêves nus
Qui les revêt du rien où la vie se prolonge

C’est aux portes de l’ennui qu’ils claquent une dernière beigne
A l’inconnu fourbu maigre chausseur de vent
C’est aux portes d’aujourd’hui que leurs rires s’étreignent
Quand le non recevoir enterre trop les vivants

C’est aux portes d’aujourd’hui que leurs rires s’étreignent
Quand le non recevoir enterre trop les vivants
Merci pour eux et pour tous les autres qui méritent de telles lignes.

Nilo, monde en verre pilé.

Que dire ?
que dire ?

Pour ne pas reprendre ceux cités par Nilo
je prends ça :

Précis où meurt la langue dune dans le ventre de la mer
Entre deux hanches de froid

Passent des filles de vent à label carrure
Goélettes vauriennes pour marin sans sirène

parce qu'on y trouve tant de choses.

Merci Ratoune, pour eux et pour moi.

Vous les verrez parfois dans un tonneau de songe
Refaire un monde en verre au gré des rêves nus

Apprécié tout le poème "A la façon de" et particulièrement ces deux vers.

Swann,

Lu deux fois, Ratoune. Je relirai encore. Beaucoup d'images parlantes !

Pour le fun, et les mille merci.


Nilo, rien à ajouter.

"Ils ont les cils battus par les vents du contraire"

B...ez (riz mail)

très beau poème, chaque vers happe et claque

Un beau poème même si j'ai eu du mal avec les vers à rallonge. Sans être un frustré de la métrique ça gêne toujours quand après douze pieds qui coulent on en a quinze qui grincent un peu.

Pour le fond, je te suis.

Z.

Je reconnais Zlat le puriste, mais cette fois-ci j'ai laissé aller la valse sans chercher mes pas. D'autant que j'avais un air de Ferré dans la tête qui portait les mots.
Merci à tous.

Torturé comme un cep de vigne, harmonieux et dissonant comme un chant de baleines.

Dam, corne brume and co.

Là aussi j'ai eu la main heureuse et la générosité qui trône dans ce poème ne peut que me toucher.

Un bien beau Ratoune mais je n'en suis pas étonnée.

Au plaisir de te lire encore ainsi que Zette.

Sylvie

C'était bien la musique en tête pour ce texte. Merci Nilo
Sylvie une bise de Zette

et quand Dédé parle de richesse, on peut lui faire confiance : il place ses "actions" au bon endroit, lui!

J'ai fait le vœu de mettre mon aumône dans la sébile de tous les mendiants que je trouverai sous toutes les portes cochères qui mènent au Petit Etablissement de Crédit que je viens d'ouvrir au profit de ceux qu'en ont pas besoin. En particulier à la Huitième liste que j'vous ai filée.
Juste histoire de pas avoir bossé pour rien à les chercher pasque si j'compte que sur vous j'crains qu'y en ait qu'entendent pas le son de votre obole tombant dans leur coupelle.
Charité bien ordonnée...

Dédé.

Dès les premiers mots, j'ai eu l'air en tête aussi, Ratoune ! Comme quoi la structure est plus importante que les mots !

Et bien sûr, les mots, les mots, cette façon que tu as de jongler avec, de les laisser s'envoler, se baiser, s'entredire...