le Rituel

Pas question de faire une halte , pourtant ,ce maudit point de côté
me coupait en deux littéralement .
Parvenir a temps a la maison me semblait une gageure.
J’avais a grimper la côte Balagué, et franchir la porte du même nom.
Vestige incontournable des anciennes murailles de la ville haute.
Qui protégeait la ville d’Elne et sa cathédrale romane .
Mais j’aurais encore parcourir une grande part, de la rue de la Paix
Débutant a droite et perpendiculaire au ‘’porche’’ nom usité par les
résidents Illibériens du lieux .

La douleur devenait vraiment atroce , mes yeux commençaient a s ‘embués de larmes .
Était-ce vraiment la douleur ?j’en doute, c’était plus ;j’y pensait
La HONTE !!tout simplement .
Pour la première est unique fois , je serait absent au Rituel, Impossible
Inconcevable !!
Cette simple idée me galvanisa, ma décision fut !j’y serait !! Dussais-je
Ramper pour être présent .


Le Rituel pourquoi ce nom ?, du caractère intime de cette cérémonie?.
En fait je serais bien en peine d’expliquer pourquoi ce nom .
C’était, tout compte fait un rite, qui concernait une seule personne.

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.Les’’ Parolers’’ les chaudronniers ‘’en catalan’’ une très grande famille,
Quatre filles quatre garçons, tout ce joli monde ayant épouses et maris .
Je vous laisse imaginer ! Une moyenne de trois enfants par couple .
Je dois cependant reconnaître que nous filions doux, ’’ l’Abia Albina ‘’
Grand-mère Albine , pas question de plaisanter quant a la politesse,
La propreté, et le respect .
IL y avait a cela une bonne raison ,la notoriété des Parolers,
Le grand- père exerçait , et ce ,dans toute la région , un métier
Disparut depuis longtemps , consistait a étamer des ustensiles de cuisine
Et réparer brocs ,seaux, pots a lait, arrosoirs ,se déplaçant dans une charrette, qui contenait son outillage ainsi que de quoi dormir,quand il se trouvait trop loin de la maison.
Pour dire le vrai , cet état de fait, survenait quand l’ ‘’AMETLLA’’
l’’AMANDE ‘’ en catalan , ( c’était sa couleur de robe)nom de la mule
qui tirait l’attelage , faisait un caprice.
Cette célébrité était due en grande partie a l’Albina Parolèra pour
son don de ‘’ currendèra ‘’’guérisseuse en catalan ,connu même
hors du département .
L’Albina petite bonne femme ( 1m57) toute vêtue de noir,(tradition oblige
dés l’âge de dix-huit ans ,au décès de son père adoptif , qu’elle conservera
jusqu’à sa mort a quatre-vingt douze ans ).
Aujourd’hui encore j’ai du mal a imaginer ,que mes oncles et tantes,
ainsi que ma mère, atteignent le métre soixante-dix, et certaines et certains
Le mètre quatre -vingt bien comptés.
Toujours souriante, affable , serviable, disponible
Pour tout un chacun , sans , partie pris.
La seule chose a craindre d’elle, et ce grands et petits
son regard noir et pénétrant,forçant le respect ,sans
compter , sa vitalité communicative,toujours en action .
Cuisine, conserves , confitures , le tricot, et les immanquables
offices à la cathédrale voici rapidement brossé le portrait
D’Albina Marina ( Aube Marine ) ma grand-mère( l’abia ) et ma marraine, de baptême ( padrina )

C’était elle la bénéficiaire du rituel.

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L’objet du Rituel ?
Tout simplement sa chevelure , d’une blancheur extraordinaire ,
qui touchait largement le sol, et ce malgré son âge .
Le Rituel , en lui-même consistait a démêler coiffer , , cette imposante
masse de cheveux, pour en faire de longues tresses .
Qui allaient servir a construire un étrange échafaudage maintenu par bon
nombres d’aiguilles, le tout serait en toute fin, recouvert
de ce grand fichu noir, qu’elle n’avait jamais quitté .
C’était là la seule coquetterie qu’elle s’accordait, avant de se rendre a vêpres .
Les veilles de fêtes carillonnées .
Le mystère demeure toujours dans son entier, jusqu’à ce jour.

Pourquoi ? Mimi sa dernière née ! Moi , premier petit fils, de sa troisième
fille, étions les deux seuls a porter la main sur sa chevelure .
Nul le sauras jamais .


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La porte , du cellier a peine ouverte, je me précipitais dans l’escalier menant
a l’étage, suant, essoufflé , le cœur battant la chamade .
Pour apercevoir , devant la cheminée , l’Albina i tia’’ tante ’’ Mimi
Devisant tranquillement , et m’entendre dire d’un ton moqueur par
Mon aïeule tu es en avance d’un jour: estimat fillet méu !!


Je suis certain que de la haut elles en rigolent encore !

Dans le cadre de Mon Concours pour moi tout seul j'ai décidé de pas me poser de questions, et tant pis si ça va pas faire ressortir que des trucs brillants...
Mais on sait jamais, peut-être que des perles ont échappé à l'œil acéré des poètes du Macadam.

Dédé.