L'amour est la naissance de l'homme

Je n'ai pas su si lui parler pouvait apporter quelque chose. Alors je me suis fait muet et ai écrit sur une feuille Poésie. Je ne savais à quoi m'attendre, si même je devais attendre un geste, une position ou une image. J'attendais, comme un oiseau pleurant sur une branche lambrissée de bourgeons naissants, j'attendais longtemps, si longtemps que j'en perdis le sens du temps. Le vent soufflait sur mon cœur, les organes voisins buvaient son sang et ma peur. Je me trouvais dans la posture ridicule de l'enfant levant une main haute en espérant qu'une femme le serre dans ses bras. Si un mot m'était apparut à cet instant, quel qu'il soit, je me serais jeté à ses pieds, implorant qu'il emmène à sa suite, ses frères et ses sœurs. Je m'imaginais naître en même temps que les mots afflueraient sur ma langue et entre mes doigts. Un sorcier passa alors à quelques centimètres de mon visage, je ne suis si ce ne fut qu'une vision ou bien une présence bien réelle, aussi fugitive qu'une vision mais bien réelle. Il portait sur son visage les marques de la souffrance, toute la souffrance du monde, comme un dieu confectionné par mon esprit m'apparaissant enfin, là pour me libérer de toute méprise. J'inscrivis le mot Sorcier à la suite de Poésie. Je n'espérais plus, je me désespérai de ma solitude. Quand la forme s'installa confortablement devant moi, accroupie comme en prière, et il me parla. Je me souviens de ses mots, ils devinrent ma mémoire et mon chemin. Consignant malgré tout ces quelques paroles, qui de mystères, une fois écrits, n'en possédaient plus. Que ne savais-je si le sorcier réel ou non reviendrait à me visiter un lendemain, ou un peu plus tard. J'écrivais « L'amour est la naissance de l'homme ».

C'est assez magique comme texte je trouve ; je ne saurais dire, tout comme toi, et attribuer cette magie à l'apparition du sorcier, mais la sensation est là.

Dam.

Très beau texte (malgré quelques coquilles et problèmes anecdotiques de concordance des temps).
Et quelle fin !

Nilo, sorcier, poésie,...

Moi aussi, j'aime ce texte Ta prose a un quelque chose de gracieux, et celle-ci est assez douce. J'aime aussi beaucoup le personnage du Sorcier, dont tu fais quelqu'un, malgré le poids de la souffrance qu'il porte, qui semble détenir un mystère, une sagesse, peut-être...

Sasvata, l'amour est le berceau de la vie

Je te découvre dans un "style" que je ne te connaissais pas ... et j'aime aussi ! L'oirginalité dans la simplicité, le dosage est sublime, et ton texte résonne comme une introspection, la tienne bien sûr, mais la notre aussi.

Cend'

J'ai aimé te lire sous cette forme, qui semble être l'une des nombreuses cordes de ton arc. Bref mais fort, pas besoin de plus (avec un postulat qu'évidemment je partage.)

Z.

Le soir....sous un arbre...l'esprit se remplit gentillement et nous, on en profite fortement.

A très bientôt j'espère...je souhaite...je désire...j'exige ( non, là c'est déconner)

Sylvie

Merci à vous de vos passages.

Et Sylvie : France Terre d'accueil

J'ai fait le vœu de mettre mon aumône dans la sébile de tous les mendiants que je trouverai sous toutes les portes cochères qui mènent au Petit Etablissement de Crédit que je viens d'ouvrir au profit de ceux qu'en ont pas besoin. En particulier à la Quatrième liste que j'vous ai filée.
Juste histoire de pas avoir bossé pour rien à les chercher pasque si j'compte que sur vous j'crains qu'y en ait qu'entendent pas le son de votre obole tombant dans leur coupelle.
Charité bien ordonnée...

Dédé.