J’ai dit sur tous les tons les mots de l’impatience

J’ai dit sur tous les tons les mots de l’impatience


J’ai noyé dans l’alcool mes restes d’insolence,
Etouffé de sanglots les cris des amours mortes,
Et de cajoleries en claquements de portes
J’ai dit sur tous les tons les mots de l’impatience.

J’ai goûté tant de fruits qu’on disait défendus,
Ai joué des chevaux qui n’étaient pas de bois,
Couru tous les jupons qui passaient devant moi
Perdant mon souffle court en courses éperdues.

J’ai fait le tour du monde à des bras d’Amazones
Que j’avais rencontrées dans les nuits incertaines
De mes coudes posés aux comptoirs interlopes.

Je maquillais mes yeux aux fumées de leurs clopes
Et laissais dans leur cou les traces de mes peines
Puis partais bien avant que le réveil ne sonne.


Nilo.

Encore un bien joli voyage que tu nous proposes là ... je n'ai ni l'envie, ni la compétence d'en dire plus

Cend'

alcool amours et cigarettes... le tiercé gagnant

Y'a pourtant des rêves qui partent si bien qu'on n'aurait pas envie de se réveiller ^^

Sasvata

Subtile évocation d'un monde en clair-obscur...

avec, même, un peu plus d'obscur que de clarté.

Un retour au format académique. Un sonnet de facture classique mais moderne dans le fond.
Et des images toujours percutantes comme ici :

Je maquillais mes yeux aux fumées de leurs clopes
Et laissais dans leur cou les traces de mes peines
Puis partais bien avant que le réveil ne sonne.

Absolument sublime, comme tout le reste de ce que j'ai pu lire de toi, vous, je ne sais quoi utiliser.
Et en effet un coup de coeur pour les trois derniers vers. La sonorité et le rythme sont impressionnants.

Je retrouve une fois de plus les thèmes et la petite musique de Nilo, et toujours avec le même plaisir.

Swann,

Un grand Nilo, mais y'en a-t-il de "petit", je me demande.

Dam, authentiquéclair.

Quand je te lis, je n'ai qu'une seule envie

Partir sur la pointe des pieds pour ne rien déranger comme dans un magasin de cristal.

Sylvie

Mais ni toi ni les autres n'ont rien dérangé, sois sans crainte et passe quand tu veux.

Nilo, tout doux.

"J’ai noyé dans l’alcool mes restes d’insolence,
Etouffé de sanglots les cris des amours mortes,
Et de cajoleries en claquements de portes
J’ai dit sur tous les tons les mots de l’impatience."

Comme un écho ceux-là