Derniers sujets
Statistiques
Nous avons 448 membres enregistrésL'utilisateur enregistré le plus récent est Marine8316
Nos membres ont posté un total de 56954 messages dans 10919 sujets
Je vais
3 participants
Macadam :: MacadaTextes :: Nouvelles
Page 1 sur 1
Je vais
Tiens, un vieux texte.
--------
--------
Je vais
Je vais quitter cette vie par la p’tite porte de la maladie mortelle ! Prends ça l’médecin, qui n’y peut rien, seulement prévenir, mettre en garde, devant tant d’horreur qui fait son pain quotidien.
Informer, aviser, instruire, avertir pour devancer qui, quoi, quand, comment ??? M'Enfin ! Essayer en vain. Vouloir prémunir quelqu’un contre le ridicule achevé, moi ? Moi qui fuit celui qui influence comme la peste, j’aurai vécu libre avec ce que j’avais en moi, à quoi bon alors ? Combattre un démon qui pointera le bout de sa queue de toute façon bien assez tôt ! Alors, fourchue comme un épis de blé ou lisse comme une couleuvre écarlate, elle battra la mesure du fou, pour juger d’une autre vie qui convient - mais qu’est-ce qu’on s’en fout, d’être sage ! Se Prémunir contre le tort suprême d’être pris au dépourvu, parce qu’on n’a pas d’emprise, aucun dialogue avec le sujet ; devient son "patient anglais" et perd patience, mais jamais ne s’indiffère, parce qu’il en a vu d’autres et encore d’autres couleurs. Plus tenace et ténu dans son vice de destruction, tu incarneras le mal suprême et spécifique contre lequel rien ni personne n’a rien pu. Ça pue !
Bientôt emblématique d’un mode de Société toujours démodée, toujours en retard d’être comme on lui dit d’être - Société tu n’es pas, tu meurs.
Encore une leçon qui porte ses fruits trop tard.
Information passive, formation bidon, échec à suivre, assurément. Songe qui fait d’un singe un homme savant, réalité qui rend à César...
*
L’image encore
D’un poisson bosse
Qui se trémousse
Dans l’courant
Au pied d’un tombant
Racine d’une terre de feu
De sang
La Corse.
*
Je vais quitter cette vie par la grande porte de l’Univers Amour - non moins mortelle ! Prends ça l’malade - je ne laisserai pas un terroriste avoir raison de moi.
Un bruit énorme retentit dans la colline à cet instant. Un bruit de bombe. Suivent des courses de mobylettes bruyantes et des cris de jeunots. Je ne sais pas ce que c’est ? mais il s’est passé quelque chose. J’attends... rien. Le silence. J’imagine une bonbonne de gaz, un accident. Mais alors ces jeunes à mobylettes ?... J’attends la suite - peut-être une sirène, ou peut-être rien. J’attends... C’était rien. Désolé. Déçu ? Qui ? Moi ? Non, soulagé. C’était à deux pas.
Demain, j’achèterai quand même le Journal du Var pour les pages grises des Faits Divers. Peut-être y trouverai-je un soulagement, pour tarir mes doutes. Et s’il n’y a rien là-dessus, j’irai à la Mairie pour me renseigner. On ne voudra rien me dire, je sais. J’insisterai, en disant que c’était à deux pas de chez moi... - Vous avez vu quelque chose ?
Je tenterai de les amadouer en leur donnant des indices comme “des jeunes à mobylettes, des cris fous... et j’ajouterai cette vieille histoire d'un été, irrésolue et donc impunie, inacceptable et inamicale de la poubelle qui vola au dessus du portail !- Vous vous connaissez des ennemis ?
- Non. Ni plus ni moins. - Pas Plus que moins, vous êtes sûrs ?
- Absolument ! On parle on parle, et on n’arrête pas les coupables. Voulez-vous que je m’en charge moi- même ? - Non ! Surtout pas. Dès demain, nous posterons un agent de chez nous au carrefour de l’école…
- Mais c’est la nuit que ça craint, pas dans la journée. Pensez-vous qu’ils sont assez bêtes pour faire leur conneries en plein jour ? - Nous posterons une voiture de garde qui fera des rondes dans la colline...
- Bien. Précisez-leur bien le périmètre à surveiller, qu’ils n’aillent pas se perdre aux Dolmens ou aux réservoirs pour avoir de l’air. Prendre un bol d’air... Bordel ! - Vous vous appelez comment, monsieur ?
- Je ne m’appelle pas, moi, je suis ; comprenez que je suis une personne à surveiller, une victime potentielle qui veut attendre un peu pour sa place au ciel ! Pas de nom. SI vous ne faites rien, je ferai justice moi-même, pouvez en être sûr. Je ne voudrais pas rendre les choses trop faciles ! C’est pas des graffitis qu’on verra sur les murs, (comme il y a déjà), mais des éclats d’obus, pour les réduire en poudre ! tenez-vous le pour dit ! >>
S’il court si vite, le rat, c’est qu’il a peur de sa propre image ; mais cela le rend encore plus affreux et diabolique. (Je sais de quoi je parle.)
Trois jour plus tard, on arrêtait les p’tits cons. Trois d’ici, des Méditerranéens en bermuda blanc et robert (de Noube) noir, des bronzés. On les relâcha dans la soirée quand on apprit qu’ils avaient piqué un feu d’artifice le soir du 14 Juillet, sur la plage de San Peire.
Ils eurent une réprimande et une petite amande même pas salée et c’est tout. Amande qu’ils ne paieront pas, à moins de recommencer à voler. Ainsi se faisait la police dans notre beau pays libre. À désespérer de honte ! À mon compte et à mon crédit ! À dégueuler ! À moins que ce ne soit qu’ici, aux Issambres, qu’on... con ! C’est con quand même. J’te les aurais mis entre bras d’aciers, dur comme des murs, mais mobiles en plus. Vivants !
*
Aujourd’hui, Lundi. Le camion est passé pendant que j’étais sous le toit à me vautrer sur de la laine de verre en charpie, pour glisser des plaques de “Roufmat” entre tuiles et chevrons. J’étais sapé comme un sou vieux, cradingue et lourd d’eau, coiffé d’une casquette méga-couvrante pour cacher mes yeux de fous ! Rouge ! Tout rouge de honte et de colère noire.
Ce fut peut-être la raison pour laquelle il se trompa de colis. Les deux étaient bien à mon nom, sauf que sur un, il y avait un deuxième bordereau adressé à un certain André. En l’ouvrant, j’ai tout de suite compris - bien que je m’en doutais déjà - je me disais en regardant le colis : Mais où ils m’ont foutu mes 25 Figures ? Ils les ont pliés ou alors, ils sont peut-être à monter - non : il doit y avoir erreur. C’est pas possible autrement.
Mais je ne m’en faisais pas beaucoup, j’en rigolais presque - le con - car j’avais bien mon blanc. C’est en découvrant le contenu du colis parasite que je ris le plus ; ce André devait être un vieil amateur du Dimanche qui peint assis pour ménager ses vieux os, ou pour faire peau neuve dans la posture prescrite pour limiter l'éparpillement des vieux débrits - et je vous dis pas l’odeur !... Sans parler du résultat bien sûr. Ce qu’il y avait dans le colis, c’était à pisser de rire - tout l’attirail du parfait étourneau détourné à la recherche de sa colombe de rêve ! Latitude O (n’est pas seulement le nom de sa Villa-mobile à la Pointe du Raz, près du phare de la Vieille au Sein rasé siliconé (la première femme à bénéficier des résines polymères 'R2SiO' oligosiloxanes en forme de cage, des instituts Silicium-Oxygène pour un rembourrage dernier cri de réparation Plastique) Mais que dire de moi, pauvre moi, avec ma silicose naissante …
(Vision panoramique de son sémaphore à pied périscopique.)
Un mobile-villa, plus fragile que brillant, son "château de verre", inspiré par Fénelon dans son Instruction Pastorale, aux carreaux fixes en Verre de Bohême.
Avec tout ça, ne soyez pas trop surpris s'il vole au ras du gazon quand il s’exprime. Enfin, c’est triste. Et drôle. Le colis. Vous voulez savoir ce qu’il contenait en vérité ? Pas moins de 25 X 2 Figures, les plus petits châssis entoilés qu’on puisse imaginer ; ajoutez à cela une boîte avec deux tubes de Bleu Céruléum 210 ml. Peut-être pour faire des carreaux unis - peut-être pour une table originale - peut-être un ciel trop Azur au dessus de ST Trop' - peut-être un fou ? Dessous, comme par bravade, il y avait un 15 Figure qui servait de fond au colis (peut-être le parasol original de sa table à peinture ?) Le tout était calé dans trois kilomètres de papier bulles, des milliers de bulles d'air tant il ose à tâtons sous l'gazon - tant il craint les bulldozers !...
Retraité de la vie, va.
... Des bulles Des bulles Je fais des p'tites bulles... chantonnait-il, une pâquerette fichée dans l'oreille (mais sûrement pas autant que son cerveau n'en renferme, des bulles et des marguerites jolies - retraité à plein temps, va. Je te laisse tranquille).
Mon père, en voyant cela, me dit : “Lui, il doit vendre. Il a Tout compris. Tu devrais faire comme lui..." Le don de m’énerver, mais aussi de m’encourager ! Tu vois, je suis vraiment fait pour ça, moi. Pas pour vendre, mais pour peindre. J’ai une âme de peintre et c’est comme ça - comme d’autre sont jardiniers - tu ne lui feras jamais tenir un camescope, autrement que pour planter ses carottes. C’est ça, un vrai jardinier. Toi, tu trouverais ça dommage, tu dirais qu’il est con, pas net, mais c’est ainsi. Chacun son truc. Ce que tu me dis ne me blesse pas car c’est pas la vérité. Tu t’amuses, c’est bien. Tu ne sais pas que je suis à l’épreuve des balles et les insultes me passent sous l’menton, se perdent dans mon bouc, que je triture à outrance, pour n’en ressortir qu’une fois broyées !
Dans la soirée, après dîner, pendant que mes vieux faisaient leur chère promenade, j’attaquai la mer et le ciel (traînées roses au mistral). Le résultat est satisfaisant, un point de départ intéressant, et encourageant pour la suite.
<< Oh, c’est exprès parfois que je ne construis pas mes textes normalement, reportant le sujet plus loin après un espace, une étoile. Non pas que je construise ma phrase comme elle vient au rythme des idées qui surviennent, des tirets - je sais tout ce que je vais dire d’avance -, mais parce que je veux tenir en haleine (le mot est peut-être un peu fort), créer la surprise et un effet de style qui serait un effet de surprise aussi. Aussi pour moi. D'abord pour moi.
Dites-moi ? si on en parle, c’est que ça marche, non ? Autrement ça serait que “beau à lire”, agréable à entendre, comme une petite musique qui passe son chemin dans le temps pour ne s’arrêter aux tympans, qu’un instant. Champ sidéral - Elle s’arrête là pour se reposer - chant sidérant - s'étendre nu les doigts en éventails de pieds et on en profite normalement, fort justement. Elle mérite bien ça la petite music'O'nez au pied au doigt et à l'oeil ! Moi, je m’arrête pour continuer de plus belle ; je m’arrête pour aller de l’avant - pas pour souffler mais pour reprendre mon souffle. RAS. Je suis le musicien inhumain et égoïste qui ne pense pas aux doigts de l’interprète (cela me pose aussi des problème quand je tape sans partition), l’écrivain qui passe son chemin. Je ne sais pas m’arrêter pour contempler - j’ai trop peur des attendrissements passagers, mensongers qui vous tire en longueur, en nullité. Des déceptions amoureuses. Des attentes secrètes et défendues, interdites. Des rendez-vous manqués. Peur des ententes de fiction et des attentes de nuit... noire. Des attentats.
Mais je vis tout ça comme tout le monde, sans m’en contenter - ça ne me suffit pas. M'en étonne pour détonner - faire mon Orage. J’ai besoin d’autre chose, comme une routine à moi, personnelle, divine.
- Telle est votre définition de la création ? C’est bien. >>
Écrit le 20 Juillet 96, repris le 25 Avril 2011, Lundi de Pâques
Dam.
Je vais quitter cette vie par la p’tite porte de la maladie mortelle ! Prends ça l’médecin, qui n’y peut rien, seulement prévenir, mettre en garde, devant tant d’horreur qui fait son pain quotidien.
Informer, aviser, instruire, avertir pour devancer qui, quoi, quand, comment ??? M'Enfin ! Essayer en vain. Vouloir prémunir quelqu’un contre le ridicule achevé, moi ? Moi qui fuit celui qui influence comme la peste, j’aurai vécu libre avec ce que j’avais en moi, à quoi bon alors ? Combattre un démon qui pointera le bout de sa queue de toute façon bien assez tôt ! Alors, fourchue comme un épis de blé ou lisse comme une couleuvre écarlate, elle battra la mesure du fou, pour juger d’une autre vie qui convient - mais qu’est-ce qu’on s’en fout, d’être sage ! Se Prémunir contre le tort suprême d’être pris au dépourvu, parce qu’on n’a pas d’emprise, aucun dialogue avec le sujet ; devient son "patient anglais" et perd patience, mais jamais ne s’indiffère, parce qu’il en a vu d’autres et encore d’autres couleurs. Plus tenace et ténu dans son vice de destruction, tu incarneras le mal suprême et spécifique contre lequel rien ni personne n’a rien pu. Ça pue !
Bientôt emblématique d’un mode de Société toujours démodée, toujours en retard d’être comme on lui dit d’être - Société tu n’es pas, tu meurs.
Encore une leçon qui porte ses fruits trop tard.
Information passive, formation bidon, échec à suivre, assurément. Songe qui fait d’un singe un homme savant, réalité qui rend à César...
*
L’image encore
D’un poisson bosse
Qui se trémousse
Dans l’courant
Au pied d’un tombant
Racine d’une terre de feu
De sang
La Corse.
*
Je vais quitter cette vie par la grande porte de l’Univers Amour - non moins mortelle ! Prends ça l’malade - je ne laisserai pas un terroriste avoir raison de moi.
Un bruit énorme retentit dans la colline à cet instant. Un bruit de bombe. Suivent des courses de mobylettes bruyantes et des cris de jeunots. Je ne sais pas ce que c’est ? mais il s’est passé quelque chose. J’attends... rien. Le silence. J’imagine une bonbonne de gaz, un accident. Mais alors ces jeunes à mobylettes ?... J’attends la suite - peut-être une sirène, ou peut-être rien. J’attends... C’était rien. Désolé. Déçu ? Qui ? Moi ? Non, soulagé. C’était à deux pas.
Demain, j’achèterai quand même le Journal du Var pour les pages grises des Faits Divers. Peut-être y trouverai-je un soulagement, pour tarir mes doutes. Et s’il n’y a rien là-dessus, j’irai à la Mairie pour me renseigner. On ne voudra rien me dire, je sais. J’insisterai, en disant que c’était à deux pas de chez moi... - Vous avez vu quelque chose ?
Je tenterai de les amadouer en leur donnant des indices comme “des jeunes à mobylettes, des cris fous... et j’ajouterai cette vieille histoire d'un été, irrésolue et donc impunie, inacceptable et inamicale de la poubelle qui vola au dessus du portail !- Vous vous connaissez des ennemis ?
- Non. Ni plus ni moins. - Pas Plus que moins, vous êtes sûrs ?
- Absolument ! On parle on parle, et on n’arrête pas les coupables. Voulez-vous que je m’en charge moi- même ? - Non ! Surtout pas. Dès demain, nous posterons un agent de chez nous au carrefour de l’école…
- Mais c’est la nuit que ça craint, pas dans la journée. Pensez-vous qu’ils sont assez bêtes pour faire leur conneries en plein jour ? - Nous posterons une voiture de garde qui fera des rondes dans la colline...
- Bien. Précisez-leur bien le périmètre à surveiller, qu’ils n’aillent pas se perdre aux Dolmens ou aux réservoirs pour avoir de l’air. Prendre un bol d’air... Bordel ! - Vous vous appelez comment, monsieur ?
- Je ne m’appelle pas, moi, je suis ; comprenez que je suis une personne à surveiller, une victime potentielle qui veut attendre un peu pour sa place au ciel ! Pas de nom. SI vous ne faites rien, je ferai justice moi-même, pouvez en être sûr. Je ne voudrais pas rendre les choses trop faciles ! C’est pas des graffitis qu’on verra sur les murs, (comme il y a déjà), mais des éclats d’obus, pour les réduire en poudre ! tenez-vous le pour dit ! >>
S’il court si vite, le rat, c’est qu’il a peur de sa propre image ; mais cela le rend encore plus affreux et diabolique. (Je sais de quoi je parle.)
Trois jour plus tard, on arrêtait les p’tits cons. Trois d’ici, des Méditerranéens en bermuda blanc et robert (de Noube) noir, des bronzés. On les relâcha dans la soirée quand on apprit qu’ils avaient piqué un feu d’artifice le soir du 14 Juillet, sur la plage de San Peire.
Ils eurent une réprimande et une petite amande même pas salée et c’est tout. Amande qu’ils ne paieront pas, à moins de recommencer à voler. Ainsi se faisait la police dans notre beau pays libre. À désespérer de honte ! À mon compte et à mon crédit ! À dégueuler ! À moins que ce ne soit qu’ici, aux Issambres, qu’on... con ! C’est con quand même. J’te les aurais mis entre bras d’aciers, dur comme des murs, mais mobiles en plus. Vivants !
*
Aujourd’hui, Lundi. Le camion est passé pendant que j’étais sous le toit à me vautrer sur de la laine de verre en charpie, pour glisser des plaques de “Roufmat” entre tuiles et chevrons. J’étais sapé comme un sou vieux, cradingue et lourd d’eau, coiffé d’une casquette méga-couvrante pour cacher mes yeux de fous ! Rouge ! Tout rouge de honte et de colère noire.
Ce fut peut-être la raison pour laquelle il se trompa de colis. Les deux étaient bien à mon nom, sauf que sur un, il y avait un deuxième bordereau adressé à un certain André. En l’ouvrant, j’ai tout de suite compris - bien que je m’en doutais déjà - je me disais en regardant le colis : Mais où ils m’ont foutu mes 25 Figures ? Ils les ont pliés ou alors, ils sont peut-être à monter - non : il doit y avoir erreur. C’est pas possible autrement.
Mais je ne m’en faisais pas beaucoup, j’en rigolais presque - le con - car j’avais bien mon blanc. C’est en découvrant le contenu du colis parasite que je ris le plus ; ce André devait être un vieil amateur du Dimanche qui peint assis pour ménager ses vieux os, ou pour faire peau neuve dans la posture prescrite pour limiter l'éparpillement des vieux débrits - et je vous dis pas l’odeur !... Sans parler du résultat bien sûr. Ce qu’il y avait dans le colis, c’était à pisser de rire - tout l’attirail du parfait étourneau détourné à la recherche de sa colombe de rêve ! Latitude O (n’est pas seulement le nom de sa Villa-mobile à la Pointe du Raz, près du phare de la Vieille au Sein rasé siliconé (la première femme à bénéficier des résines polymères 'R2SiO' oligosiloxanes en forme de cage, des instituts Silicium-Oxygène pour un rembourrage dernier cri de réparation Plastique) Mais que dire de moi, pauvre moi, avec ma silicose naissante …
(Vision panoramique de son sémaphore à pied périscopique.)
Un mobile-villa, plus fragile que brillant, son "château de verre", inspiré par Fénelon dans son Instruction Pastorale, aux carreaux fixes en Verre de Bohême.
Avec tout ça, ne soyez pas trop surpris s'il vole au ras du gazon quand il s’exprime. Enfin, c’est triste. Et drôle. Le colis. Vous voulez savoir ce qu’il contenait en vérité ? Pas moins de 25 X 2 Figures, les plus petits châssis entoilés qu’on puisse imaginer ; ajoutez à cela une boîte avec deux tubes de Bleu Céruléum 210 ml. Peut-être pour faire des carreaux unis - peut-être pour une table originale - peut-être un ciel trop Azur au dessus de ST Trop' - peut-être un fou ? Dessous, comme par bravade, il y avait un 15 Figure qui servait de fond au colis (peut-être le parasol original de sa table à peinture ?) Le tout était calé dans trois kilomètres de papier bulles, des milliers de bulles d'air tant il ose à tâtons sous l'gazon - tant il craint les bulldozers !...
Retraité de la vie, va.
... Des bulles Des bulles Je fais des p'tites bulles... chantonnait-il, une pâquerette fichée dans l'oreille (mais sûrement pas autant que son cerveau n'en renferme, des bulles et des marguerites jolies - retraité à plein temps, va. Je te laisse tranquille).
Mon père, en voyant cela, me dit : “Lui, il doit vendre. Il a Tout compris. Tu devrais faire comme lui..." Le don de m’énerver, mais aussi de m’encourager ! Tu vois, je suis vraiment fait pour ça, moi. Pas pour vendre, mais pour peindre. J’ai une âme de peintre et c’est comme ça - comme d’autre sont jardiniers - tu ne lui feras jamais tenir un camescope, autrement que pour planter ses carottes. C’est ça, un vrai jardinier. Toi, tu trouverais ça dommage, tu dirais qu’il est con, pas net, mais c’est ainsi. Chacun son truc. Ce que tu me dis ne me blesse pas car c’est pas la vérité. Tu t’amuses, c’est bien. Tu ne sais pas que je suis à l’épreuve des balles et les insultes me passent sous l’menton, se perdent dans mon bouc, que je triture à outrance, pour n’en ressortir qu’une fois broyées !
Dans la soirée, après dîner, pendant que mes vieux faisaient leur chère promenade, j’attaquai la mer et le ciel (traînées roses au mistral). Le résultat est satisfaisant, un point de départ intéressant, et encourageant pour la suite.
<< Oh, c’est exprès parfois que je ne construis pas mes textes normalement, reportant le sujet plus loin après un espace, une étoile. Non pas que je construise ma phrase comme elle vient au rythme des idées qui surviennent, des tirets - je sais tout ce que je vais dire d’avance -, mais parce que je veux tenir en haleine (le mot est peut-être un peu fort), créer la surprise et un effet de style qui serait un effet de surprise aussi. Aussi pour moi. D'abord pour moi.
Dites-moi ? si on en parle, c’est que ça marche, non ? Autrement ça serait que “beau à lire”, agréable à entendre, comme une petite musique qui passe son chemin dans le temps pour ne s’arrêter aux tympans, qu’un instant. Champ sidéral - Elle s’arrête là pour se reposer - chant sidérant - s'étendre nu les doigts en éventails de pieds et on en profite normalement, fort justement. Elle mérite bien ça la petite music'O'nez au pied au doigt et à l'oeil ! Moi, je m’arrête pour continuer de plus belle ; je m’arrête pour aller de l’avant - pas pour souffler mais pour reprendre mon souffle. RAS. Je suis le musicien inhumain et égoïste qui ne pense pas aux doigts de l’interprète (cela me pose aussi des problème quand je tape sans partition), l’écrivain qui passe son chemin. Je ne sais pas m’arrêter pour contempler - j’ai trop peur des attendrissements passagers, mensongers qui vous tire en longueur, en nullité. Des déceptions amoureuses. Des attentes secrètes et défendues, interdites. Des rendez-vous manqués. Peur des ententes de fiction et des attentes de nuit... noire. Des attentats.
Mais je vis tout ça comme tout le monde, sans m’en contenter - ça ne me suffit pas. M'en étonne pour détonner - faire mon Orage. J’ai besoin d’autre chose, comme une routine à moi, personnelle, divine.
- Telle est votre définition de la création ? C’est bien. >>
Écrit le 20 Juillet 96, repris le 25 Avril 2011, Lundi de Pâques
Dam.
Re: Je vais
Je me perds, tu te perds.
Et on se retrouve, à la fin, devant cette collection de 2F.
Mais il te reste le blanc, et la mer avec son ciel de mistral.
Nilo, figure de style.
Et on se retrouve, à la fin, devant cette collection de 2F.
Mais il te reste le blanc, et la mer avec son ciel de mistral.
Nilo, figure de style.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Je vais
Cet écrit est assez ancien (voir la date) ; il témoigne de ce que je découvrais de ma nouvelle vie (qui devait être MA vie) et que j'appelais aussi "Violence aveugle…" Je m'inventais des armes quoi.
L'enchaînement voulu serait le néant, celui rêvé sera la mer…
Le hasard a voulu que je le dévoile, en ouvrant par erreur un fichier verrouillé (comme je ne supporte pas ce genre de choses, j'ai voulu venir à bout du cadenas maudit !) Le temps passé à cette opération ne devait pas être perdu pour tout le monde, c'est ce que je me suis dit
Dam, pourquoi pas ?
L'enchaînement voulu serait le néant, celui rêvé sera la mer…
Le hasard a voulu que je le dévoile, en ouvrant par erreur un fichier verrouillé (comme je ne supporte pas ce genre de choses, j'ai voulu venir à bout du cadenas maudit !) Le temps passé à cette opération ne devait pas être perdu pour tout le monde, c'est ce que je me suis dit
Dam, pourquoi pas ?
Re: Je vais
Après avoir lu ce texte, j'ai un peu compris ( je dis un peu car souvent, quand je lis, je me laisse embarquer par ma propre imagination et le vécu qui va avec)
Une histoire qui me fait penser au mot "destruction" que ce soit sur qui entoure ou ce qui nous est propre comme "l'amour" quoi.
Tu vois, lorsque j'entends un grand bruit au loin, j'ai la même pensée :
- Que c'est il passé? Un accident? Une bombe? le gaz? un chantier qui a mal tourné? et rien qu'à l'image du mot "mort" ça me laisse un certain froid dans le dos.
La mort est incontrôlable et j'ai envie de penser que y a une heure, un jour, une année qui sont inscrits pour ce jour. Heureusement, on ne connait pas ça, d'où la peur quelque part mais pour contourner cet instant fatal, et bien je comble ma vie d'un maximum d'envies possibles à réaliser.
J'aime le poème glissé au milieu de tes mots.
Ce texte date peut être comme tu le dis mais il reste quand même d'actualité pour l'ensemble.
Il fallait pour mes yeux que je prenne le temps de lire et j'en ressors contente.
Merci Dam
Sylvie
Une histoire qui me fait penser au mot "destruction" que ce soit sur qui entoure ou ce qui nous est propre comme "l'amour" quoi.
Tu vois, lorsque j'entends un grand bruit au loin, j'ai la même pensée :
- Que c'est il passé? Un accident? Une bombe? le gaz? un chantier qui a mal tourné? et rien qu'à l'image du mot "mort" ça me laisse un certain froid dans le dos.
La mort est incontrôlable et j'ai envie de penser que y a une heure, un jour, une année qui sont inscrits pour ce jour. Heureusement, on ne connait pas ça, d'où la peur quelque part mais pour contourner cet instant fatal, et bien je comble ma vie d'un maximum d'envies possibles à réaliser.
J'aime le poème glissé au milieu de tes mots.
Ce texte date peut être comme tu le dis mais il reste quand même d'actualité pour l'ensemble.
Il fallait pour mes yeux que je prenne le temps de lire et j'en ressors contente.
Merci Dam
Sylvie
Re: Je vais
Merci Sylvie.
Un texte de circonstance peut-être aussi
Dam, tant il craint les bulldozers !...
Un texte de circonstance peut-être aussi
Dam, tant il craint les bulldozers !...
Sujets similaires
» Qui suis-je ? Où vais-je ? A quoi sers-je?
» Qui suis-je?-D'où vins-je?-Où vais-je? - 3 - chants métaphysiques
» Qui suis-je?-D'où vins-je?-Où vais-je?- 3 - chants métaphysiques
» Qui suis-je?-D'où vins-je?-Où vais-je?- 3 - chants métaphysiques
» Je suis venu te dire que je m'en vais (Serge Gainsbourg)
» Qui suis-je?-D'où vins-je?-Où vais-je? - 3 - chants métaphysiques
» Qui suis-je?-D'où vins-je?-Où vais-je?- 3 - chants métaphysiques
» Qui suis-je?-D'où vins-je?-Où vais-je?- 3 - chants métaphysiques
» Je suis venu te dire que je m'en vais (Serge Gainsbourg)
Macadam :: MacadaTextes :: Nouvelles
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Hier à 8:56 par Io Kanaan
» Planète anodine
Jeu 21 Nov - 9:46 par Io Kanaan
» Monstre vert
Mer 20 Nov - 9:07 par Io Kanaan
» Lézard vaillant
Lun 18 Nov - 9:50 par Io Kanaan
» Branche fossile
Dim 17 Nov - 9:05 par Io Kanaan
» Flamme grise
Sam 16 Nov - 8:59 par Io Kanaan
» Roi fantasque
Jeu 14 Nov - 9:16 par Io Kanaan
» Poids et mesure
Mer 13 Nov - 8:35 par Io Kanaan
» Planète charbonneuse
Lun 11 Nov - 9:25 par Io Kanaan