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Les fractures septentrionales
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sasvata
LCbeat
6 participants
Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
Page 1 sur 1
Les fractures septentrionales
En vertige de la frontière fissurée par son cri
je suspends mes pas à sa gorge
comme un poète qui aurait surpris dans l'œil du monde
celle dont on mémorise la phosphorescence
du testament hindou en prières faxées
puis imprimées sur l'interface spongieuse
de mes déflagrations
je suis l'écran des femmes coupables
cherchant le mot sous des mottes de terre
dans les terriers des lapins nucléaires
le crâne nu comprime l'air du sang destiné
componction karmique, les liens se dissolvent
dans l'air modifié par la technique des vierges
les jambes s'écartent comme des vers soufflés
par l'intemporalité du fantasme spacieux
je laisse des vides entre les territoires
des brèches lascives, des mains dans l'interstice
incroyable de mes amours défoncées
elle enfouit son nez dans le cœur des printemps silencieux
elle clitorise mes appels nichés au creux des vagues
syndrome de la chimère complexe
ses pieds ballastent l'iconoclaste chasteté
que je lèche, que je malaxe sans me compromettre
bandant mes verbes comme un sexe de sage
si je jouis maintenant, me dit-elle, alors le monde
ne sera plus l'enfant de personne
poésie, liquidité effrontée, remugle musical
j'écoute le vent siffler des airs de putains sentimentales
poésie, miroir affaissé entre le cul et la psalmodie
j'ai joui avant elle, peu m'importe que le monde
ne soit plus l'enfant de personne
le coït s'écrit comme une histoire renouvelable
révolte des enfants dont l'identité se confond
avec le sang libéré de la terre, faisceau de prières verticales
ils s'habillent de sacs en papier, patientant
sur les branches les plus hautes du furet
ils tendent leurs paumes vers le ciel, peut-être
une femme décidera de les aimer un jour
je suis une femme abrutie de romantisme
je regarde la lune vendre des sérénades
au puisatier, je m'enfonce dans l'ombre de la lune
qu'elle décide d'aimer le spectre large de mes brumes
qu'elle tienne dans ses mains mes mirages d'être
le carbone clignote dans l'invisibilité du poème
ivre de cuivre et d'ivoire, fou de jouissance et d'angoisse
donne-moi la main d'une chance
enfile-moi l'allergie sans gants
nous finissons tous par mourir un jour
parfois bien au-delà de nos espérances
aussi sec qu'une paille plongée dans l'abîme
la ténèbre des orpailleurs fonce sur moi
ses soieries dégueulasses, des gueules de mômes
hurlant comme des bêtes immolées
avril meurtrit encore les plaies ouvertes
avril se gargarise, se borborygme, avril est une putain
à cet instant j'ai cru voir le ciel s'effriter
des lambeaux stellaires, des météores souls
les nouvelles du monde comme des achèvements
cession de bail, sessions d'abeilles incestueuses
je suis un hibou perché sur des ossuaires
remuant de l'aile comme un ange perdu
sur les autoroutes des mélancolies monotones
ouvre le coffre à jouets, dépèce les malles aphones
je suis un hibou déglingué, usurpant la foi et le nom
j'entends une voix qui me dit, les angles s'arrondissent
sous les paupières des fées et des princesses
je ne crois pas aux fées ni aux princesses, je crois aux fantômes
et aux revenants, mais nul ne revient du Royaume des ombres
je cours comme le vent, filandreux, entre les racines
et la canopée, sur l'aire d'autoroute filant vers le nord
un vieux cloporte suce des mégots de cigarettes
il me dit être le magicien du monde, qu'il est en communication
perpétuelle avec Dieu, regarde mon doigt
il brille depuis que Dieu m'a pissé dessus
je pense à la rubrique des chiens écrasés sur la lune
dans ma boutique de nostalgie grandiloquente
j'affiche des peintures qui te ressemblent si peu
que je te trouve dans chaque trait
ecchymose blues, jazz de reine abattue sur les trottoirs
de la grande Babylone
Elle m'avait promis de ne jamais achever un poème
Re: Les fractures septentrionales
Ben là pour le coup, il est super complexe celui-là... ^^ Des tas de trucs, de jolies choses, comme d'hab'. Mais peut-être un peu trop dense... M'enfin tu sais que j'y connais rien
Sasvata
Sasvata
sasvata- MacadMalade
- Messages : 495
Date d'inscription : 31/08/2009
Re: Les fractures septentrionales
Le coït s'écrit comme
une histoire renouvelable :
voilà une bonne nouvelle.
une histoire renouvelable :
voilà une bonne nouvelle.
Re: Les fractures septentrionales
Ce qui me plait chez toi, c'est l'invention des mots et pourtant je sais que pour certains ça dérange et que la seule réflexion que ces gens ont trouvé fut:
- l'auteur ne semble pas être seul dans sa tête !!"
Il serait temps qu'ils se remettent au goût du jour et qu'ils apprécient le talent qui se trouve dans notre siècle? ha ces éditeurs !!!
Ben moi, j'accepte sans hésiter l'ensemble et c'est avec plaisir que je me suis plongée dans la maquette.
Pour ce texte ....j'ai envie de te dire ceci:
" je ne voulais pas être une T...alors du haut de mon église, je me suis lancée et j'ai goûté à la liberté"
Sylvie
- l'auteur ne semble pas être seul dans sa tête !!"
Il serait temps qu'ils se remettent au goût du jour et qu'ils apprécient le talent qui se trouve dans notre siècle? ha ces éditeurs !!!
Ben moi, j'accepte sans hésiter l'ensemble et c'est avec plaisir que je me suis plongée dans la maquette.
Pour ce texte ....j'ai envie de te dire ceci:
" je ne voulais pas être une T...alors du haut de mon église, je me suis lancée et j'ai goûté à la liberté"
Sylvie
Re: Les fractures septentrionales
J'ai aimé LC. Et je ne saurais dire pourquoi, cette expression me vient :
<< Quand on travaille bien
On arrive à ses fins >>
... c'est parce qu'on n'est jamais arrivé... Mais il y a quand même ça !
Sacs en papier et blés tressés
Parce que : << Qui a deux femmes perd son âme
Qui a deux maisons perd sa raison. >>
Dam, peut-être parce que...
<< Quand on travaille bien
On arrive à ses fins >>
... c'est parce qu'on n'est jamais arrivé... Mais il y a quand même ça !
Sacs en papier et blés tressés
Parce que : << Qui a deux femmes perd son âme
Qui a deux maisons perd sa raison. >>
Dam, peut-être parce que...
Re: Les fractures septentrionales
A lire d'une traite, sans se poser de questions.
Et retenir ceci
j'écoute le vent siffler des airs de putains sentimentales
poésie, miroir affaissé entre le cul et la psalmodie
Nilo, et aimer.
Et retenir ceci
j'écoute le vent siffler des airs de putains sentimentales
poésie, miroir affaissé entre le cul et la psalmodie
Nilo, et aimer.
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... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
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