Léo et Monique.

Chaque fois que je posais le disque rayé
Sous la dent du saphir
Les murs gueulaient à la mer
Au dernier verre, au piano révolté
A la poésie camarade qui se compte sur les doigts
Des nuages
Au clavecin du pauvre sans compagnon
A la rue froide de passants morts.
Je montais sur le cadavre du monde pour plier le ciel
A la démesure de ma petitesse.
Tu fus l’incroyable ami de Monique l’aiguë
Dans le crépuscule alarmé de mes dix huit hivers
J’ai pleuré à Ostende, souri à Göttingen
Hurlé sur les barricades noires
Glissé entre les « rayons de la mort »
Dans une salle des ventes déserte sans bijoux
Ni cantate.
Aujourd’hui si je nous regarde aux plis du temps
Il n’est pas sûr que vous ayez vieilli autant que moi.

Je ne peux faire autrement que de laisser ici une trace de mon passage.
Pour deux raisons dont une, suffisamment claire n'a pas à être exposée, n'a pas à être exposée.
La deuxième alors me diras-tu.
La deuxième c'est que j'ai beaucoup aimé ce texte au mage.

Nilo, tu lui diras que je m'en fiche.

que oui je l'avais pas lu celui là,
à la marge de tout,
au large de rien
ou de si peu

de la poésie ...

"au lieu de me noyer dans un verre je me suis baladé dans le printemps "

B....ez

Ratoune a écrit:

Aujourd’hui si je nous regarde aux plis du temps
Il n’est pas sûr que vous ayez vieilli autant que moi.

Non, ce n’est pas sûr. Le temps est imprévisible.
Juste un regard nouveau.
La nostalgie.
Amitiés Solweig

Je ne vais pas répéter ce que j'ai déjà dit, ce que Ez a dit, ce que Solweig a dit.
Mais je ne vais pas me priver de remettre ce texte A la Une.

Nilo, cinquième colonne.

Des frissons a la lecture, ça ne trompe jamais;

il est beau celui là !

Cette fois-ci c'est au pt'tit bonheur la chance du Mur à Dédé qu'on doit le grand bonheur de revoir arriver ce texte en haut de l'affiche.

Nilo, j'vais pas m'priver.

Des petits-grands mots qui rayonnent, sans violence : ils portent leur propre souffle et n'ont pas besoin de s'adouber. Très beau texte.

Z, passé passe passera.

et encore une pierre au Macadam des amis.