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jeunesse et soirées en semaines !
3 participants
Macadam :: MacadaTextes :: Textes courts
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jeunesse et soirées en semaines !
« Fais quelque chose ! »
Voilà s’est fait. A la deuxième reprise, je lui ai hurlé de m’ouvrir la porte. Aussitôt, je débarquais sur les trottoirs de la nuit, je débarquais a quatre heures du mat parmi les ombres tandis que la plaquette d’anxiolytique faisait peser sur moi une chape de plomb.
J’avais honte de ma défonce et je voyais s’agiter autour de moi des bourreaux, des rieurs.
Le pauvre, il répétait la même chose en me caressant la main. Mains mortes ou l’érotisme est un bluff pour mettre a mal les ambitions de l’autre.
Prendre le contrôle de cet espace et le forcer au mensonge. Il m’a seulement attire la pour baiser, pour me regarder sombrer ensuite.
Je ne comprends rien a lui, ni a tous ces vieillards pleins de mots, de gestes de voyeurs en admiration devant un jeune homme.
C’est de leur mort précaire d’où viendrait les mots de l’absence. La rue est lavée couleur de ciel et là, aujourd’hui, j’oublie qu’il y a un océan.
La musique n’arrivait qu’à peine a investir la pièce ou nous étions, pièce géante au-dessous des toits. Il ne restait rien a boire et lui considérait cela très tranquillement.
j'enrageais
Chaque minutes passées ici me laissaient a l’absence et je me considérais comme un étranger en faillite. Je ne cherchais qu’a être un objet anonyme, soumis et lui me rappelait a un nous imaginaire. Ses caresses me donnaient la nausée.
L’espoir reste a ceux qui ne peuvent plus agir sur ce qu’il désire.
Je suis assez chétif ou blessé sur le lit blanc...absence et rêve de fuite ou bien continuer ma déchéance.
Ce corps osseux et ses taches de vieillesse sur le visage me dégoûtaient pourtant, il fallait que je descende plus bas
«tu sais ce que tu m’as donnée ? » me dit-il, pas de réponses de ma part. En attendant que je vienne, il s’était assis par terre, sorte de chaînon manquant entre un mur et un pare-chocs, mutant androgyne dont je devais avaler le sexe.
Finalement, le jour s’est levé sans avoir eu ses danseurs. Nuit blanche ou ne coagulent pas les bouches d’ombres. Nuit blanche ou la fatigue n’a su qu’alanguir le corps tout en le renvoyant à ses nausées. Juste devant chez moi, j’ai croisé un ramassis de noctambules, plus tard encore, un jeune homme affalé sur le rebord d’une marche en train de téléphoner : l’ivresse et son histoire en même temps. Quelques heures plus tard des jeunes filles repues s’endormiront dans la pratique du coït.
L’imprégnation de l’aube ou le commencement subtil d’une torture. Livraison du traditionnel café-cigarettes.
Je sentais la sueur des autres occupés dans leurs jouissances-syncopes. La danse folle et moi le centre devenant une périphérie, la base et le somment, l’ambre et le miel.
Seul, je reste seul tandis que l’héroïne me tordait le ventre. il avait vomi vers les sept heures du matin et c’est toute ma nuit que je voyais passer. Il n’y a qu’a tendre la main pour changer de monde. Nous avons du paraître naïf au matin.
Nous étions neuf et encore stérile, notre cerveau en friche.
J’écris des mondes différents ou dans l’un, nous refoulions de l’ombre tandis que dans l’autre nous existons d’ivresse.
Simplement une soif délétère pour faire de ma rage un oubli. Mes mains tremblent et mon corps se cabre. Je suis aux portes de l’aube, l’aube devant les miroirs a contempler un néant provisoire. Je me rappelle le sourire de mon père, cet être immense pour qui je mêle la pitié et l’amour. Les passagers du soir et les garants de l’hypnose. Je reste immense, je décortique mes notes pour voir venir une intimité.
Il s’agit de mourir avec délicatesse.
Ma bouche est celle d’un enfant tandis que mes yeux résonnent. Que faire de la douleur ? L’écrire et disparaître.
Maintenant, j’écris avec les restes du festin.
Demain je serai neuf.
Voilà s’est fait. A la deuxième reprise, je lui ai hurlé de m’ouvrir la porte. Aussitôt, je débarquais sur les trottoirs de la nuit, je débarquais a quatre heures du mat parmi les ombres tandis que la plaquette d’anxiolytique faisait peser sur moi une chape de plomb.
J’avais honte de ma défonce et je voyais s’agiter autour de moi des bourreaux, des rieurs.
Le pauvre, il répétait la même chose en me caressant la main. Mains mortes ou l’érotisme est un bluff pour mettre a mal les ambitions de l’autre.
Prendre le contrôle de cet espace et le forcer au mensonge. Il m’a seulement attire la pour baiser, pour me regarder sombrer ensuite.
Je ne comprends rien a lui, ni a tous ces vieillards pleins de mots, de gestes de voyeurs en admiration devant un jeune homme.
C’est de leur mort précaire d’où viendrait les mots de l’absence. La rue est lavée couleur de ciel et là, aujourd’hui, j’oublie qu’il y a un océan.
La musique n’arrivait qu’à peine a investir la pièce ou nous étions, pièce géante au-dessous des toits. Il ne restait rien a boire et lui considérait cela très tranquillement.
j'enrageais
Chaque minutes passées ici me laissaient a l’absence et je me considérais comme un étranger en faillite. Je ne cherchais qu’a être un objet anonyme, soumis et lui me rappelait a un nous imaginaire. Ses caresses me donnaient la nausée.
L’espoir reste a ceux qui ne peuvent plus agir sur ce qu’il désire.
Je suis assez chétif ou blessé sur le lit blanc...absence et rêve de fuite ou bien continuer ma déchéance.
Ce corps osseux et ses taches de vieillesse sur le visage me dégoûtaient pourtant, il fallait que je descende plus bas
«tu sais ce que tu m’as donnée ? » me dit-il, pas de réponses de ma part. En attendant que je vienne, il s’était assis par terre, sorte de chaînon manquant entre un mur et un pare-chocs, mutant androgyne dont je devais avaler le sexe.
Finalement, le jour s’est levé sans avoir eu ses danseurs. Nuit blanche ou ne coagulent pas les bouches d’ombres. Nuit blanche ou la fatigue n’a su qu’alanguir le corps tout en le renvoyant à ses nausées. Juste devant chez moi, j’ai croisé un ramassis de noctambules, plus tard encore, un jeune homme affalé sur le rebord d’une marche en train de téléphoner : l’ivresse et son histoire en même temps. Quelques heures plus tard des jeunes filles repues s’endormiront dans la pratique du coït.
L’imprégnation de l’aube ou le commencement subtil d’une torture. Livraison du traditionnel café-cigarettes.
Je sentais la sueur des autres occupés dans leurs jouissances-syncopes. La danse folle et moi le centre devenant une périphérie, la base et le somment, l’ambre et le miel.
Seul, je reste seul tandis que l’héroïne me tordait le ventre. il avait vomi vers les sept heures du matin et c’est toute ma nuit que je voyais passer. Il n’y a qu’a tendre la main pour changer de monde. Nous avons du paraître naïf au matin.
Nous étions neuf et encore stérile, notre cerveau en friche.
J’écris des mondes différents ou dans l’un, nous refoulions de l’ombre tandis que dans l’autre nous existons d’ivresse.
Simplement une soif délétère pour faire de ma rage un oubli. Mes mains tremblent et mon corps se cabre. Je suis aux portes de l’aube, l’aube devant les miroirs a contempler un néant provisoire. Je me rappelle le sourire de mon père, cet être immense pour qui je mêle la pitié et l’amour. Les passagers du soir et les garants de l’hypnose. Je reste immense, je décortique mes notes pour voir venir une intimité.
Il s’agit de mourir avec délicatesse.
Ma bouche est celle d’un enfant tandis que mes yeux résonnent. Que faire de la douleur ? L’écrire et disparaître.
Maintenant, j’écris avec les restes du festin.
Demain je serai neuf.
marc- MacadAccro
- Messages : 787
Date d'inscription : 03/09/2009
Re: jeunesse et soirées en semaines !
Oh putain !
Encore du bon, du très bon.
Deux choses en particulier m'ont scotché
Il n’y a qu’a tendre la main pour changer de monde.
et cette fin toute entière
Il s’agit de mourir avec délicatesse.
Ma bouche est celle d’un enfant tandis que mes yeux résonnent. Que faire de la douleur ? L’écrire et disparaître.
Maintenant, j’écris avec les restes du festin.
Demain je serai neuf.
Comme quoi on peut écrire sur le sordide, ou du sordide, avec talent.
Nilo, encore.
Encore du bon, du très bon.
Deux choses en particulier m'ont scotché
Il n’y a qu’a tendre la main pour changer de monde.
et cette fin toute entière
Il s’agit de mourir avec délicatesse.
Ma bouche est celle d’un enfant tandis que mes yeux résonnent. Que faire de la douleur ? L’écrire et disparaître.
Maintenant, j’écris avec les restes du festin.
Demain je serai neuf.
Comme quoi on peut écrire sur le sordide, ou du sordide, avec talent.
Nilo, encore.
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... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: jeunesse et soirées en semaines !
merci de ta lecture Nilo.
c'est un texte assez vieux, environ 2000 je pense.
ce qui me tracasse avec ce genre de textes c'est son jeu avec le sordide. en fait de cette époque, il m'en reste pas mal et de souvenirs et de textes.
faudrait que je me penche un peu dessus...sans tomber !
c'est un texte assez vieux, environ 2000 je pense.
ce qui me tracasse avec ce genre de textes c'est son jeu avec le sordide. en fait de cette époque, il m'en reste pas mal et de souvenirs et de textes.
faudrait que je me penche un peu dessus...sans tomber !
marc- MacadAccro
- Messages : 787
Date d'inscription : 03/09/2009
re
Je découvre ce texte et je suis encore une fois bluffé par ton style et les fulgurances qui l'accompagnent. Il y a ici du H.Miller, du W.Burroughts et un soupçon de Edmund White. Une littérature beat, underground...Bien entendu c'est toi qui mène la danse !
léo- MacadAccro
- Messages : 1224
Date d'inscription : 25/03/2010
Age : 40
Localisation : Nord
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