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Babylone Killed the Beat !
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cendrillon
sasvata
LCbeat
7 participants
Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
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Babylone Killed the Beat !
Je ne reviendrai pas
J'ai fait semblant d'être poète
pour que les femmes soulèvent leurs cœurs
devant mes yeux
pour voir rire l'enfant des vertèbres inférieures
Babylone Killed the Beat !
Je ne reviendrai pas
j'irai rouler des Capitales dans le cocon des courtisanes
les pieds dans la mer
et le soleil dans mes vieilles paranoïas
j'écrirai mes testaments
pour la rubrique des chiens écrasés
Je te baiserai Babylone, j'enfanterai un monde de silences
où le commandant Cousteau sera l'épicentre de la Langue
j'écrirai des mots invisibles chahutés par les vagues
Le sourire de l'angle mort
la matrice nomade des limites de vitesse
je pense à ma mère, je n'écris plus, je parle à voix basse
sans troubler l'existence des poissons d'aquarium
Si le vide l'emporte alors la victoire sera totale
J'ai pacifié mes déséquilibres
rompu au rythme névrotique du vent
les pieuvres sont des être humains
je suce l'encre des pieuvres comme des pilules d'elles
Aimez-moi le temps d'apprendre à voler
je suis Jonathan Livingstone le Goéland
je suis le vieil homme qui attend sa mère
sur le fronton des océans
Je suis les poésies qu'André Laude écrivait la veille de sa mort
Je suis les poésies qu'André Laude écrivait la veille de sa mort
Le spectre des hommes effrayés
leurs mots qui hurlent contre la face nord de l'inaccessible
ceux qui tiennent au monde à l'aide d'un déambulatoire de misère
ceux qui lèchent les veines des trottoirs
d'une Babylone Fantasme Jambes Creuses – Romantiques tragédies
ceux qui serrent les yeux des femmes contre leurs cœurs
de peur qu'elles disparaissent tout à fait
Ceux-là même qu'on croise dans l'ivre obscurité des nuits
pleins de n'être plus que des ombres faméliques, stellaires
des comètes aux queues achevées de crémation
Ceux-là dont on ose à peine dire qu'on les reconnaît
ces enfants bleus, ces enfants psychiatriques
modifiés par l'air sanguin du temps
Dans leur métamorphose, le regard éclaté des cyclopes
la main tendu à l'aumône du pauvre
Hère Errance l'ombilic du verger infructueux
Je les observe à l'unisson des clochers séditieux
Cogne Clame Empourpre la félicité des maisons noires
à l'intérieur desquelles le mot ne veut plus rien dire d'autre
que le message crypté des enfants du jour d'avant
Avant que ne s'oxydent les miroirs
Avant que l'on ne pose sur soi l'amour d'Alice de Louise
de Pénélope
Le silence l'emporte, le silence puise dans l'ossuaire
les âmes vidées, amorphes, déchirées entre la façon d'aimer
et la factuelle
Ils sont sauvages
Ils sont traqués loin de chez eux
puisque chez eux c'est nulle part
Je reviendrai peut-être
mais pas là où l'on m'attend
Dernière édition par LCbeat le Mar 10 Mai - 9:34, édité 1 fois
Re: Babylone Killed the Beat !
Ca donne de bien jolies choses quand le silence l'emporte... Un poème tout en puissance et en profondeur. J'ai beaucoup aimé.
Sasvata, j'espère bien que tu reviendras!
Sasvata, j'espère bien que tu reviendras!
sasvata- MacadMalade
- Messages : 495
Date d'inscription : 31/08/2009
Re: Babylone Killed the Beat !
Oh que c'est bon !
Chaque strophe, chaque vers, limite chaque mot devient poésie
Je ne commente jamais vraiment le texte, je veux dire ni le fond ni la forme, je n'ai pas les compétences pour ça, je ressens et je ... comment dit-on déjà ? ... ah oui, je kiffe grave !
LcBeat, l’ecstasy poétique !
Tu couches avec qui pour avoir une plume si subtile, si poignante, si poétique ?!
Cend'
Chaque strophe, chaque vers, limite chaque mot devient poésie
Je ne commente jamais vraiment le texte, je veux dire ni le fond ni la forme, je n'ai pas les compétences pour ça, je ressens et je ... comment dit-on déjà ? ... ah oui, je kiffe grave !
LcBeat, l’ecstasy poétique !
Tu couches avec qui pour avoir une plume si subtile, si poignante, si poétique ?!
Cend'
cendrillon- MacadAdo
- Messages : 142
Date d'inscription : 10/09/2009
Age : 36
Localisation : Ardennes (08)
re
Un grand, très grand LCbeat !
Quelques passages "monstrueux" :
Je ne reviendrai pas
J'ai fait semblant d'être poète
pour que les femmes soulèvent leurs cœurs
devant mes yeux
pour voir rire l'enfant des vertèbres inférieures
Babylone Killed the Beat !
Je ne reviendrai pas
j'irai rouler des Capitales dans le cocon des courtisanes
les pieds dans la mer
et le soleil dans mes vieilles paranoïas
j'écrirai mes testaments
pour la rubrique des chiens écrasés
Je te baiserai Babylone, j'enfanterai un monde de silences
où le commandant Cousteau sera l'épicentre de la Langue
j'écrirai des mots invisibles chahutés par les vagues
Le sourire de l'angle mort
la matrice nomade des limites de vitesse
je pense à ma mère, je n'écris plus, je parle à voix basse
sans troubler l'existence des poissons d'aquarium
Si le vide l'emporte alors la victoire sera totale
...
Le spectre des hommes effrayés
leurs mots qui hurlent contre la face nord de l'inaccessible
ceux qui tiennent au monde à l'aide d'un déambulatoire de misère
ceux qui lèchent les veines des trottoirs
d'une Babylone Fantasme Jambes Creuses – Romantiques tragédies
ceux qui serrent les yeux des femmes contre leurs cœurs
de peur qu'elles disparaissent tout à fait
(de peur qu'elles ne disparaissent tout à fait)
Et j'aurai pu mettre le reste...
Juste un petit bémol pour la dernière strophe.
Peut-être as-tu oublié de rajouter un eux ?
Ils sont traqués loin de chez eux
puisque chez eux c'est nulle part
Je reviendrai peut-être
mais pas là où l'on m'attend
Quelques passages "monstrueux" :
Je ne reviendrai pas
J'ai fait semblant d'être poète
pour que les femmes soulèvent leurs cœurs
devant mes yeux
pour voir rire l'enfant des vertèbres inférieures
Babylone Killed the Beat !
Je ne reviendrai pas
j'irai rouler des Capitales dans le cocon des courtisanes
les pieds dans la mer
et le soleil dans mes vieilles paranoïas
j'écrirai mes testaments
pour la rubrique des chiens écrasés
Je te baiserai Babylone, j'enfanterai un monde de silences
où le commandant Cousteau sera l'épicentre de la Langue
j'écrirai des mots invisibles chahutés par les vagues
Le sourire de l'angle mort
la matrice nomade des limites de vitesse
je pense à ma mère, je n'écris plus, je parle à voix basse
sans troubler l'existence des poissons d'aquarium
Si le vide l'emporte alors la victoire sera totale
...
Le spectre des hommes effrayés
leurs mots qui hurlent contre la face nord de l'inaccessible
ceux qui tiennent au monde à l'aide d'un déambulatoire de misère
ceux qui lèchent les veines des trottoirs
d'une Babylone Fantasme Jambes Creuses – Romantiques tragédies
ceux qui serrent les yeux des femmes contre leurs cœurs
de peur qu'elles disparaissent tout à fait
(de peur qu'elles ne disparaissent tout à fait)
Et j'aurai pu mettre le reste...
Juste un petit bémol pour la dernière strophe.
Peut-être as-tu oublié de rajouter un eux ?
Ils sont traqués loin de chez eux
puisque chez eux c'est nulle part
Je reviendrai peut-être
mais pas là où l'on m'attend
léo- MacadAccro
- Messages : 1224
Date d'inscription : 25/03/2010
Age : 40
Localisation : Nord
Re: Babylone Killed the Beat !
Merci à vous trois de votre passage.
Et oui, léo, c'est une erreur de ma part, corrigée. Merci de ta vigilance.
Et oui, léo, c'est une erreur de ma part, corrigée. Merci de ta vigilance.
Re: Babylone Killed the Beat !
un grand, un bon, un très bon texte.
je voulais en dire plus mais pas vraiment besoin finalement
quoique...
quand un texte est nécessaire, quand sa nécessité d’exister devient la dynamique du texte lui-même, et bien voila, le texte devient "un être vivant"
lui aussi existe
je voulais en dire plus mais pas vraiment besoin finalement
quoique...
quand un texte est nécessaire, quand sa nécessité d’exister devient la dynamique du texte lui-même, et bien voila, le texte devient "un être vivant"
lui aussi existe
marc- MacadAccro
- Messages : 787
Date d'inscription : 03/09/2009
Re: Babylone Killed the Beat !
J'ai eu plaisir à te lire et je dois l'avouer, à te décrypter aussi ; parce que souvent on ne te voit pas, "perdu" dans la volubilité poétique (on dira comme ça) ; ici ce n'est pas le cas, et je rejoins marc (quelque chose de vivant) - je pense que ça explique la fin.
Dam.
Dam.
Re: Babylone Killed the Beat !
Babylone Killed the Beat !
Je ne reviendrai pas
j'irai rouler des Capitales dans le cocon des courtisanes
les pieds dans la mer
et le soleil dans mes vieilles paranoïas
j'écrirai mes testaments
pour la rubrique des chiens écrasés
C'est un peu un raccourci de ton écriture qui s'étale là.
Une belle écriture s'il en est.
Et sa complexité en est un des éléments esthétiques.
Nilo, jardin suspendu.
Je ne reviendrai pas
j'irai rouler des Capitales dans le cocon des courtisanes
les pieds dans la mer
et le soleil dans mes vieilles paranoïas
j'écrirai mes testaments
pour la rubrique des chiens écrasés
C'est un peu un raccourci de ton écriture qui s'étale là.
Une belle écriture s'il en est.
Et sa complexité en est un des éléments esthétiques.
Nilo, jardin suspendu.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
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