Une esquisse du temps

Une esquisse du temps


Comme une esquisse du temps
Tracée au fusain
Sur la trame légère
D'un précieux papier Bible.
Qui s'estompe,
Recouverte
Par les secondes de sable
Tombées sur les feuilles mortes
Des bonheurs qui s'égarent
Aux allées labyrinthes
Des souvenirs cathédrales
Dans le soupir ténu
D'un dernier requiem.

Comme une fleur du mal
Qui plante ses racines
Dans la pierre des tombes
Quand l'écho du tic-tac
Devient coups de burin
Et qu'un pétale noir
Couvre sur l'épitaphe
L'ombre d'un cyprès.

Comme une trace de pas
Sur le sable au jusant
Quand la marée l'efface
Emportant avec elle
Au fond de l'océan
Le corps-mort
Des rêves étouffés
Noyés dans la tourmente
Des adultes contraintes
Sourdes sur le quai
A l'appel du grand large.

Comme l'aile d'un ange
Qui couvre de son ombre
Au marbre d'espérance
L'éternité des tropiques
Qu'une fleur minérale
Poussée dans le désert
Accroche à ses épines
Lorsque tombent les heures
Au fond du sablier


Nilo.

Bel, oui Hedera, et bien sombre aussi par endroit. Je me sens soudain bien pressée de prendre le large, vers d'ailleurs plus autrefois que forcement lointains, plus verts que la verdeur dont s'affuble une certaine vieillesse.
Une esquisse bien précise, Nilo, riche de détails
mess', léger pétale

Merci les filles.

Nilo, carnet de croquis.

Je n'y peux rien, c'est le résultat d'une opération Missing.

Nilo, secourable.

Un lyrisme avec du sens, une belle façon d'assumer ses dons - peut-être la plus belle.

Dam.

Tous les superlatifs ne viendront à bout de mon ressenti !
Alors je dis simplement :
"Je suis passée"

H.