Toujours, jadis et musicien.

Terminé, le séjour de mam’
        Au milieu des tableaux
        Dehors, j’entends le vent
        Le retour des motos !
        Un revenant...
        Le choc des pinceaux.
 
        A l’entrée, je change
        L’oeil en coin, un tableau :
        “Mimosas au couchant”
        Le profil d’un ange.
                   
        Demain, la venue de Manon
        Avec les pompons
        Dehors, j’entends le vent
        Le retour des moutons
        Un revenant, nage...
 
        Un jour, peut-être
        Sous les pontons
        Parmi les bouées...?
        Dehors, j’entends le vent
        Le retour des sirènes.
 

       
        Jadis, quand je créais
        Prisonnier des vices
        Que l’inconscient travaillait
        Rarement-songe
        Et fulgurants sévices...
        Jadis quand j’éclairais
        Ma mémoire pastel
        D’un tout qui nous concerne
        Tous.
 
        J’étais fort de ton absence
        Et faible de ton silence !
        Maigre destinée...
        Je croyais :
        Je croyais que les mortels
        Étaient tous Éternels
        Je croyais qu’on vivait
        Et qu’on souffrait pour rien
        Je pensais qu’en volant
        On allait de l’avant
 
        Quand soudain un printemps
        J’ai vu le Revenant
        Au saut du lit
        Un beau jour d’Avril
        Au parfum des îles.
        Et cloué à mon fil
        J’ai juré méchamment
        Et grondé, et promis
        Que désormais,
        Écriture, peinture...
        Rien, ne serait délit.
 
        Abattu, désâmuni
        Le lutin des bouchons, rit
        Vissé au siège des voitures
        Le méchant fragile bouture
        Ne fait pas la peinture.
 
 

        Trop consciente de son rôle
        Elle s’est volatilisée
        La coupable s’est débinée
        Volatilisée
        Oui.
        Coupable des peintures                      
        Qui décidèrent de moi...
        Mon destin,
        Aurait tourné au drame
        Si elles n’avaient pas...
        Si elle n’avait pas.
 
Je sais,
        Toujours en hiver
Que
        le rôle d’une mère
        Sans compter, très fière
        Sur ses arrières - le père.
        Dans un désert...
 
        Et dans ce désert
        Je crée “le Suaire”
       
        Tu vois que la bière
        N’a plus de portière
        Pour sortir de l’enfer
        La famille toute entière.
 

 
Musicien,
        Ton coup
        Porté en deux temps
        N’est pas du vent !
 
Magicien,
        Tu souris
        À ta mie
        Pour le si...
        Du Messie.
 
        Tout devant,
        Toi :
        Ce chant.
        Et moi,
        Ces mots...
        Aux 4 Vents.
 

Dam.

Dommage pour moi, je me suis perdue vraiment cette fois et n'ai saisi que quelques images au vol.

Des faiblesses juste avant la fin. Mais pour le reste je me suis laissé embarqué dans cette histoire sans m'emmêler les pinceaux.
J'ai même aimé te suivre.

Nilo, hier et demain.

Merci Lalou et Nilo. Tu sais pourquoi ça échappe Lalou, c'est bien comme ça.
J'étais heureux de pouvoir éditer ça ici.
Dam, à tout le monde et à personne.

La vie est un parcours qui n'entraîne pas toujours dans son sillage tous ceux qu'on aime...mais l'écrire les rassemble et tient compte d'eux quand on considère le point où l'on est rendu.

Oui Carmen - bien vu et bien dit, tu as raison.

Ça me fait aussi penser à X files "On n'est pas tout seul", mais j'exagère aussi.

Dam, qui charrie bien châtie mieux, mais je charrie

J'avais lu ce poème hier et je désirais prendre mon temps avant d'y déposer une trace de mon passage.

J'ai vu plusieurs scènes au travers de ton poème et au fil de ma lecture.

Un premier instant qui est " la passion" d'un art et ici, la peinture. Un jeune ado ( je dis "jeune" même si ado est un mot qui représente la jeunesse mais dans ce cas, je dirais le tout début de l'adolescence ).

Puis, même si je ne l'ai pas vu écrit, j'ai entendu le son d'un parent dire que la peinture c'est du bien joli mais que ça ne nourrit pas son monde! ( objectif des parents sur leur enfant:
- Un métier
- Un mariage
- Une famille )

Ensuite, la désillusion qui souvent entraine l'artiste dans une frustration en faisant autre que ce que lui convoitait et le désir passe en second plan avec un goût amer qui s'appelle "le regret"

Le vécu est parfois similaire à d'autres vécus et il est difficile de rattraper le temps surtout quand il a laissé un manque, un raté que l'on ne pourra pas rattraper.

J'aime le découpage de ce poème où les marques du temps sont représentées comme une musique.

Sylvie