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Un majeur pour les putes
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Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
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Un majeur pour les putes
Sous le ciel gris breton, tout se meurt et s'accroît :
cette infecte région aiguise nos sensations.
On ne trouve nul amour par ces masures en bois...
j'ai laissé sur la grève l'empreinte de mes talons.
C'est la loi du talion qui te fera un homme,
si tu quitte tes sabots, tu sauras comme le sol
peut paraître à tes pieds tant d'odieux vitriols.
Vois les monstres abuseurs, les grasses bêtes de somme.
Jalouser ces tocards affalés dans leur turne,
oublieux résonnants de tempos ronflatiques.
Le parterre trahissant chaque fuite nocturne :
en grinçant, ses alarmes ont ranimé les triques.
Tu seras, toi aussi, animé dans le fiel
d'incessants coups de sang pour un non, un "Suffit !"
sur ces gars qui s'y croient qu'on ramasse à la pelle.
Te voilà assez grand pour trouver l'ennemi.
Dans ta poitrine, petit, chaque rouage est tronqué,
tu ne peux plus compter sur de bonnes volontés.
Tous ces bras qui t'invitent à te presser contre eux
te chanteront toujours les mêmes verbiages heureux.
Toutes ces bouches ont des dons qui n'apaisent qu'un instant.
Mots de femmes qui n'essaient qu'à lustrer leur conscience,
elles qui aiment par éthique, elles qui castrent l'essence
en caresses menteuses qui ne durent qu'un temps.
Tu es seul, et bien seul, et ce jusqu'au repos
où ton coeur se gave de vindictes sanglants.
Tu apprends que déjà, au malaise des penauds,
la haine fut, chaque seconde, ton moteur le plus grand.
cette infecte région aiguise nos sensations.
On ne trouve nul amour par ces masures en bois...
j'ai laissé sur la grève l'empreinte de mes talons.
C'est la loi du talion qui te fera un homme,
si tu quitte tes sabots, tu sauras comme le sol
peut paraître à tes pieds tant d'odieux vitriols.
Vois les monstres abuseurs, les grasses bêtes de somme.
Jalouser ces tocards affalés dans leur turne,
oublieux résonnants de tempos ronflatiques.
Le parterre trahissant chaque fuite nocturne :
en grinçant, ses alarmes ont ranimé les triques.
Tu seras, toi aussi, animé dans le fiel
d'incessants coups de sang pour un non, un "Suffit !"
sur ces gars qui s'y croient qu'on ramasse à la pelle.
Te voilà assez grand pour trouver l'ennemi.
Dans ta poitrine, petit, chaque rouage est tronqué,
tu ne peux plus compter sur de bonnes volontés.
Tous ces bras qui t'invitent à te presser contre eux
te chanteront toujours les mêmes verbiages heureux.
Toutes ces bouches ont des dons qui n'apaisent qu'un instant.
Mots de femmes qui n'essaient qu'à lustrer leur conscience,
elles qui aiment par éthique, elles qui castrent l'essence
en caresses menteuses qui ne durent qu'un temps.
Tu es seul, et bien seul, et ce jusqu'au repos
où ton coeur se gave de vindictes sanglants.
Tu apprends que déjà, au malaise des penauds,
la haine fut, chaque seconde, ton moteur le plus grand.
Dernière édition par pheukiou le Mar 7 Juin - 7:22, édité 1 fois
Re: Un majeur pour les putes
Ce texte mérite mieux que le silence des lecteurs.
Et c'est heureux que les Seconde chances de Dédé permettent de les mettre en avant.
Nilo, clics en stock.
Et c'est heureux que les Seconde chances de Dédé permettent de les mettre en avant.
Nilo, clics en stock.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Un majeur pour les putes
En effet... un camaïeu de gris semblable au ciel breton pour ce texte sans complaisance et sans fioritures. Même plus que gris d'ailleurs, plutôt noir de noir. Quelle atmosphère...
Un passage qui m'a marqué :
"Mots de femmes qui n'essaient qu'à lustrer leur conscience,
elles qui aiment par éthique, elles qui castrent l'essence
en caresses menteuses qui ne durent qu'un temps."
Un passage qui m'a marqué :
"Mots de femmes qui n'essaient qu'à lustrer leur conscience,
elles qui aiment par éthique, elles qui castrent l'essence
en caresses menteuses qui ne durent qu'un temps."
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