Vitalité de l'amour*

L'amour est une goutte
et si, comme moi, tu pleures mécaniquement,
rappelles-toi les Syllogismes de l'amertume.

Entre deux baisers d'automne...
des thuyas de l’Amazonie.

L'âme différentielle, s'échappe, disparait, ...
Puis, s'étincelle; corpus vide.

Quelques pas, quelque part, participent d'une hysope
au centre immobile des cordes - accorde moi cette vie dense -.

Il paraît que c'est mal d'aimer...
Je veux dire aimer quelqu'un comme ça sans demander.
Goutter à l'autre en se servant d'un vers comme d'un trottoir.

Je n'ai pas dis ça pour te choquer, non.
Non, je t'aime.
Ou plutôt, tu es aimée.
Enfin je crois.

De chez moi, sans ma TV, ma peau sur ton bouclier
et dans tous les pays :


Je souris, tu souris...
Nous chattons dans ce cirque de la solitude,
nos mains jointes avant le grand saut.

Tout simplement là.
Faire aumône.


++

Jeoffrey Stiernon

* in Syllogismes de l'amertume Cioran

Je ne vis que sur ce portail
au son des angéliques
et sur mon MP3

Je lui dis:

"Laisse la place à la voix mage
de jour comme de nuit
la folie que je prends
la bière qui donne le "hic""

Au retour du potager
je visiterai tes bras
ma scène préférée
sans l'son, dans les lilas.

Beau texte que celui-ci.
ET accessible, ce qui ne gâche rien.
Il paraît que c'est mal d'aimer...

Nilo, se méfier des apparences.

Ben moi, tout ne m'a pas été accessible, mais j'ai aimé ce à quoi j'ai accédé :-)