Les queues d'étoiles

Ressentez-vous le moindre sentiment pour votre poésie ?
Il me faisait davantage penser à un évêque céleste
qu'à sa fonction véritable (son onction cléricale, ris-je à demi-lune)

Toute situation trouve sa contrepartie dans la lettre
que nous sommes capable de tracer dans la mousse du café
Ainsi, me dis-je, je suis un S filant comme une comète
dans le brouhaha noir des Carnavaliers

Quand avez-vous perdu votre auréole, lui demandai-je
Je voulais dire, quand avait-il baisé une femme pour la dernière fois
mais les lettres minuscules restent à jamais des lettres minuscules
Ma poésie, finis-je par avouer, est un distrayant, une insomnie virtuelle

Des stries digitales parcouraient la pièce en tout sens
Je m'en approchais comme un lion devant un charnier
M'en saisir était aussi impossible que d'imaginer dormir
en criant toute la nuit
Mon auréole perdue est votre poésie, et vice-versa

Scriptoria sacrificiel, je serais une femme que je ne m'en rendrais pas compte

Les dernières minutes d'une vie se chiffrent en queues d'étoiles
Je lui demandai, comment expliquer à la galaxie, à toutes les galaxies
que nous ne faisons qu'attendre patiemment d'être à même
de décompter méticuleusement leurs queues d'étoiles

Très beau ! Ca file et ça fuse, libre et sans anicroche... Un peu comme si tu voulais enfoncer le pieux dans le coeur du questionneur qui n’en a plus depuis belle lurette.

Dam.

Comme toujours c'est vraiment bien écris, mais cette fois le sens ne m'a pas explosé au visage, je n'ai pas compris certaines métaphores...
Je crois que je suis passé un peu à coté.
Je reviendrai.

Un beau texte. Un peu en dents-de-scie pour moi, cela dit : je te suis entièrement sur les trois premiers parastrophes, je me suis englué dans le troisième, j'ai sursauté à 'Scriptoria sacrificiel, je serais une femme que je ne m'en rendrais pas compte' qui est assurément sublime, et j'ai finalement été dérangé par la répétition de 'queues d'étoiles' dans le dernier, alors que l'image était jolie.

Z.

Je me suis surpris à m'arrêter brutalement sur une faute que je me suis permis de corriger (ceci n'étant qu'anecdotique).
Et même remarque que Z. concernant cette répétition finale.
Mais pour le reste, c'est à dire pratiquement le tout , quel texte ! Parsemé d'images fortes et de bien belles manières de nous les offrir.

Nilo, sacristain.

J'aime le titre

J'aime l'ensemble

Mais je pense que ce poème aurait pu avoir encore plus de répercutions car j'ai eu le sentiment en lisant qu'il manquait un bout de toi ( j'ai pas dit "tuile" hein )

une magnifique dernière strophe
a te relire