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Pour une poignée d'amour
5 participants
Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
Page 1 sur 1
Pour une poignée d'amour
Marie, surette soeurette, caresse encore une fois
mon front halluciné, mes tripes en désarroi.
Je pense bien mériter de pleurer dans tes bras,
moi qui tu ces tracas que vous n'écoutiez pas.
Je me serai, crois moi, volontiers prostitué
pour un peu repousser votre départ précipité.
Je me suis tant renié et mis le feu au mobilier,
mes amours, mon passé, vois : ça n'est que ton frère.
Rien que moi et mes yeux que mes ires brûlèrent.
Au crépitement du feu, j'ai versé quelques pleurs
en pensant, comme aux morts, à mon frère et mes soeurs.
Mais qu'ai je eu en retour ? De l'huile sur mes humeurs.
Tu m'as tué Emilie, du bout du combiné,
j'étais en liesse, au bord des larmes en vérité
de t'entendre à nouveau et malgré la distance...
tu me semblais si loin, toi qui vivais en France.
Tu avais fait, ma belle, un mauvais numéro
et d'un bref "salut" m'amputa de tes mots.
J'en suis resté pantois, à chialer comme un con
sur le canapé que, jadis, nous partagions.
Te souviens tu, cadet, ma tête blonde préférée,
de nos complicités désormais enterrées
quand nous jouions, hagards, dans nos cabanes en bois ?
Pierrot, petit frérot, promet : ne m'oublie pas.
Car j'avoue, j'ai haïs, vos chroniques amnésies
furent assez pour renier tout l'amour désappris,
cela pousse à la rage, cela pousse au déni.
Je pardonnerai tout pour revivre en fratrie.
Je pourrais bien, au sol, me brûler dans l'alcool,
j'ai même pensé déjà à m'ouvrir les bras
si ceux là auraient pu tous les trois nous rallier,
mais je n'ai jamais cru que vous seriez resté.
Car vous n'avez jamais tenu l'odeur du sang,
vous qui n'eurent, petits ou jeunes adolescents,
jamais reçu aucun des secs traitements
qui mirent un peu de rock dans mes années d'enfant.
Et pour ça j'ai rêvé, quitte à finir au violon,
à vous faire bouffer du charbon, des tisons.
Mais j'avais mes raisons pour glisser du boucon
dans votre souvenir jeté du haut des ponts.
Le beffroi de la haine qu'est mon corps rachitique
semble voué à se tuer en rumeurs électriques
et si l'amour est mort dans mon coeur et mes tripes,
son fantôme parfois vient ranimer mes lippes.
Sur le dos d'une planche, j'ai collé vos minois,
sur ces papiers glacés j'ai sangloté parfois.
Je la tournai, c'est vrai, pour n'y plus vous revoir
mais revenais à vous à la tombée du soir.
Vous me manquez, ce soir, et je boirai pour vous :
à toi qui t'es mariée et vous, désormais étrangers.
Franc, je boirai à cet inconnu, cet époux,
en souhaitant, Emilie, qu'il exalte ta féminité.
Tout au fond, je vous aime, en tout cas, je le crois
car vos voix me reviennent et lacèrent parfois.
Et j'espère que vous garderez mémoire, alors,
de ce type que j'étais quand vous m'aimiez encore.
mon front halluciné, mes tripes en désarroi.
Je pense bien mériter de pleurer dans tes bras,
moi qui tu ces tracas que vous n'écoutiez pas.
Je me serai, crois moi, volontiers prostitué
pour un peu repousser votre départ précipité.
Je me suis tant renié et mis le feu au mobilier,
mes amours, mon passé, vois : ça n'est que ton frère.
Rien que moi et mes yeux que mes ires brûlèrent.
Au crépitement du feu, j'ai versé quelques pleurs
en pensant, comme aux morts, à mon frère et mes soeurs.
Mais qu'ai je eu en retour ? De l'huile sur mes humeurs.
Tu m'as tué Emilie, du bout du combiné,
j'étais en liesse, au bord des larmes en vérité
de t'entendre à nouveau et malgré la distance...
tu me semblais si loin, toi qui vivais en France.
Tu avais fait, ma belle, un mauvais numéro
et d'un bref "salut" m'amputa de tes mots.
J'en suis resté pantois, à chialer comme un con
sur le canapé que, jadis, nous partagions.
Te souviens tu, cadet, ma tête blonde préférée,
de nos complicités désormais enterrées
quand nous jouions, hagards, dans nos cabanes en bois ?
Pierrot, petit frérot, promet : ne m'oublie pas.
Car j'avoue, j'ai haïs, vos chroniques amnésies
furent assez pour renier tout l'amour désappris,
cela pousse à la rage, cela pousse au déni.
Je pardonnerai tout pour revivre en fratrie.
Je pourrais bien, au sol, me brûler dans l'alcool,
j'ai même pensé déjà à m'ouvrir les bras
si ceux là auraient pu tous les trois nous rallier,
mais je n'ai jamais cru que vous seriez resté.
Car vous n'avez jamais tenu l'odeur du sang,
vous qui n'eurent, petits ou jeunes adolescents,
jamais reçu aucun des secs traitements
qui mirent un peu de rock dans mes années d'enfant.
Et pour ça j'ai rêvé, quitte à finir au violon,
à vous faire bouffer du charbon, des tisons.
Mais j'avais mes raisons pour glisser du boucon
dans votre souvenir jeté du haut des ponts.
Le beffroi de la haine qu'est mon corps rachitique
semble voué à se tuer en rumeurs électriques
et si l'amour est mort dans mon coeur et mes tripes,
son fantôme parfois vient ranimer mes lippes.
Sur le dos d'une planche, j'ai collé vos minois,
sur ces papiers glacés j'ai sangloté parfois.
Je la tournai, c'est vrai, pour n'y plus vous revoir
mais revenais à vous à la tombée du soir.
Vous me manquez, ce soir, et je boirai pour vous :
à toi qui t'es mariée et vous, désormais étrangers.
Franc, je boirai à cet inconnu, cet époux,
en souhaitant, Emilie, qu'il exalte ta féminité.
Tout au fond, je vous aime, en tout cas, je le crois
car vos voix me reviennent et lacèrent parfois.
Et j'espère que vous garderez mémoire, alors,
de ce type que j'étais quand vous m'aimiez encore.
Re: Pour une poignée d'amour
La distance (physique et morale) ne signifie pas qu'il n'y a plus de liens.
Aimer, même si c'est unilatéral maintient la tendresse de la relation fraternelle.
Là où vit l'amour, il faut maintenir l'esprit clair...c'est cette clarté (et la constance de petites attentions) qui peut rapprocher les êtres, même si ce n'est pas pour des rencontres ou des échanges fréquents.
Encore une fois je ne suis pas claire !
Je ne sais pas si ce poème s'appuie sur une histoire vécue, même si ce n'est pas le cas, elle peut parler à de nombreuses personnes et tu as bien décrit cette situation.
Aimer, même si c'est unilatéral maintient la tendresse de la relation fraternelle.
Là où vit l'amour, il faut maintenir l'esprit clair...c'est cette clarté (et la constance de petites attentions) qui peut rapprocher les êtres, même si ce n'est pas pour des rencontres ou des échanges fréquents.
Encore une fois je ne suis pas claire !
Je ne sais pas si ce poème s'appuie sur une histoire vécue, même si ce n'est pas le cas, elle peut parler à de nombreuses personnes et tu as bien décrit cette situation.
Carmen P.- MacadAccro
- Messages : 1525
Date d'inscription : 18/11/2009
re
Tu règles tes comptes et cela d'une belle façon. Et puis on ressent à la lecture une détresse palpable et un adieu aux complicités d'antan. Mais pourquoi veulent-ils tous se marier ? Quelle est la signification de cette obsession !
léo- MacadAccro
- Messages : 1224
Date d'inscription : 25/03/2010
Age : 40
Localisation : Nord
Re: Pour une poignée d'amour
Il y a un temps pour tout.
Le plus difficile à mes yeux et de briser l'enfance avec ce qui va avec et du coup, il est pénible d'accepter la suite.
Un poème qui parle très fort des sentiments et de la peine surtout.
De très belles images en prime.
Le plus difficile à mes yeux et de briser l'enfance avec ce qui va avec et du coup, il est pénible d'accepter la suite.
Un poème qui parle très fort des sentiments et de la peine surtout.
De très belles images en prime.
Re: Pour une poignée d'amour
Oh putain, tu m'as presque fait pleurer.
Nilo, alors je me tais.
Nilo, alors je me tais.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Pour une poignée d'amour
J'étais déjà passé pour en dire du bien.
C'était avant que le bug du 20 août 2011 vienne poser une bombe à anticipation sur le Macadam.
Je reviens, pour le redire, plus simplement.
Nilo, bis repetita.
C'était avant que le bug du 20 août 2011 vienne poser une bombe à anticipation sur le Macadam.
Je reviens, pour le redire, plus simplement.
Nilo, bis repetita.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
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