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en altitude
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Lalou
marc
6 participants
Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
Page 1 sur 1
en altitude
Que de souvenirs affreux ici
une clarté amicale pourtant
écrire avec la solitude des pierres
les longs doigts du lierres envahissent les façades
mon grand-père a passé de longues journées seul dans ce village reculé.
Heureux et seul
il sombrait parfois dans d'obscurs vertiges
revenait au monde, méditait les carnages
son visage souriant et malicieux
j'entends le passage mathématique des heures comme lui les as entendu
on a du mal imaginer que c'est cela la vie
ces moments d'absences
de pures contemplations
et respiration et silence en soi/en face de soi.
On ne se souvient pas, on construit, reconstruit les mondes agglomérés de vies et d’objets.
Les années 80 :
quelques visages d'acteurs
des rues sous des éclairages publics clignotant a 3h du matin
zone sure et climatisé
la fraîcheur du soir s'installe
nous n’écartons pas de lourdes branches laissant échapper de chaudes bouffées nous montant au visage.
Et nous rentrions le soir
le soir
nous faisions l'amour
que devenons nous de nos inquiétudes ? Entrée dans une saison pluvieuse et nostalgique.
Cela se disperse a midi.
La rivière accoudé sur un monde ancien
sans cesse devenue
contre moi, a bout portant !
Les passions dans un intérieur bien plus vaste que le monde
je le sais
nous le savons
il me faut encore hausser les épaules alors que tout se ruine comme un sourire
mourir au monde
mourir le monde en moi
comme se rapprocher des secrets au bout de l’Europe, le soleil accroché sur un aplomb de sable
la vie nous ne la connaissons qu'en silence sous des lumières froides, des matins rêvés, blafards
un corps triste a ce jeu
nous l'avons connus
nous l'avons aimé.
Quelques heures a mentir
nous étions dans le courant opaque et limoneux d'un aujourd'hui
sortis du fardeau des pères
sans le porter encore...
je me suis rendormis vers 7h après être allé faire un tour dans le petit matin brumeux. En rentrant je me suis allongé dans le canapé
attendant
n'attendant pas
souvenir de la première fois ou Aude et moi avions fait l'amour
a mon réveil, vers 9h, le temps était plus frais, un ciel gris blanc et de lourds nuages sur le col d'Ares. Je devais normalement redescendre sur Perpignan demain...
j'allais prolonger jusqu'à dimanche.
La nudité des têtes à l'aube !
Une sorte de marche militaire anémié sortait des hauts-parleurs du village. A contempler l'air immobile je ne prévoyais rien pour aujourd'hui
nous rentrions dans l'ombre
les familles, les morales populaires suspendues au dessus du vide.
Les enfants interloqués de phrases toutes faites
l’oxygène parental ne montait plus jusqu'au cœur.
Un jour au l'autre ce serait un brasier toute dents dehors
les villes en contre-bas, les nuits, les ventres mouillés
cela ne leurs appartiendrait plus
a demain donc dit l'enfant !
Un vif moment de bonheur a mes nostalgie de fond de poches. Mon appartement rue Paratilla, puis celui jouxtant la place république.
Des souffrances traduites en bonne forme
les signes dans un petit bar face à la plage.
Sylvie et moi nous nous étions séparés cet été la/ma rencontre avec ce jeune métis au corps brun et lisse.
L'insouciance en bord de mer
quelques verres bus
ces années la étaient dénué d'adversaires et nous nous permettions l’innocence de quelques songes terrifiants.
En suspend dans nos histoires, dans l'Histoire
reprenant notre souffle
l’après-midi se déroulait dans le calme, l'homme sur la photo de la carte vitale avait bien changé. Je m'étais « réveillé » de ce visage la. Si mes troubles perdureraient jusqu'à ma mort, j'avais acquis un enthousiasme dans ma marche avec le jour quelque part durant l'hiver 2007.
je savais me taire
pas encore aimer
les morts attendaient les vivants
le soir perçait les toits
Chère âme !
Un intérieur de mousse anthropophage avait remplacé votre salon beige
comme un silence par en dessous.
Et le ciel ridicule avec mes larmes
« fut-il roi ? Fut-elle reine ? »
s’étreindre dans un jeûne
et ma respiration
tenue !
Il n'y a plus personne ici.
Mon crâne étouffe dans ma chair
les jeux pesants dans la clairière
instantané d'amour
sur le vif !
Il faut savoir le visage des absents, leurs inquiétudes édentées
ce siècle promet d'être lourd
imprévu dans une chair reconnaissante
et le souvenir revu et corrigé par des taxidermistes
dans les grimaces, s'ouvrent des bras, des embrassades à faire pâlir
nuit et cauchemars
une mère en bas poussant un landau mangé par les flammes
la mâchoire tombantes des souvenirs
des ombres montant l'escalier
la stupeur du con d'une prostitué/cité traversé d'hôtes
l'amour au ventre
le portrait reptilien dans la cuisine
le père s'accouplant avec le fils mort comme un rêve étrange des familles
nécessité d'ouvrir les bras a demi nu dans les mémoires
je retournais dans la plaine aujourd'hui. Rangement méthodique de l'appartement avant le départ en bus a midi.
La chaleur
les garçons affamés
les filles réticentes
….
le monde me cernait a nouveau !
une clarté amicale pourtant
écrire avec la solitude des pierres
les longs doigts du lierres envahissent les façades
mon grand-père a passé de longues journées seul dans ce village reculé.
Heureux et seul
il sombrait parfois dans d'obscurs vertiges
revenait au monde, méditait les carnages
son visage souriant et malicieux
j'entends le passage mathématique des heures comme lui les as entendu
on a du mal imaginer que c'est cela la vie
ces moments d'absences
de pures contemplations
et respiration et silence en soi/en face de soi.
On ne se souvient pas, on construit, reconstruit les mondes agglomérés de vies et d’objets.
Les années 80 :
quelques visages d'acteurs
des rues sous des éclairages publics clignotant a 3h du matin
zone sure et climatisé
la fraîcheur du soir s'installe
nous n’écartons pas de lourdes branches laissant échapper de chaudes bouffées nous montant au visage.
Et nous rentrions le soir
le soir
nous faisions l'amour
que devenons nous de nos inquiétudes ? Entrée dans une saison pluvieuse et nostalgique.
Cela se disperse a midi.
La rivière accoudé sur un monde ancien
sans cesse devenue
contre moi, a bout portant !
Les passions dans un intérieur bien plus vaste que le monde
je le sais
nous le savons
il me faut encore hausser les épaules alors que tout se ruine comme un sourire
mourir au monde
mourir le monde en moi
comme se rapprocher des secrets au bout de l’Europe, le soleil accroché sur un aplomb de sable
la vie nous ne la connaissons qu'en silence sous des lumières froides, des matins rêvés, blafards
un corps triste a ce jeu
nous l'avons connus
nous l'avons aimé.
Quelques heures a mentir
nous étions dans le courant opaque et limoneux d'un aujourd'hui
sortis du fardeau des pères
sans le porter encore...
je me suis rendormis vers 7h après être allé faire un tour dans le petit matin brumeux. En rentrant je me suis allongé dans le canapé
attendant
n'attendant pas
souvenir de la première fois ou Aude et moi avions fait l'amour
a mon réveil, vers 9h, le temps était plus frais, un ciel gris blanc et de lourds nuages sur le col d'Ares. Je devais normalement redescendre sur Perpignan demain...
j'allais prolonger jusqu'à dimanche.
La nudité des têtes à l'aube !
Une sorte de marche militaire anémié sortait des hauts-parleurs du village. A contempler l'air immobile je ne prévoyais rien pour aujourd'hui
nous rentrions dans l'ombre
les familles, les morales populaires suspendues au dessus du vide.
Les enfants interloqués de phrases toutes faites
l’oxygène parental ne montait plus jusqu'au cœur.
Un jour au l'autre ce serait un brasier toute dents dehors
les villes en contre-bas, les nuits, les ventres mouillés
cela ne leurs appartiendrait plus
a demain donc dit l'enfant !
Un vif moment de bonheur a mes nostalgie de fond de poches. Mon appartement rue Paratilla, puis celui jouxtant la place république.
Des souffrances traduites en bonne forme
les signes dans un petit bar face à la plage.
Sylvie et moi nous nous étions séparés cet été la/ma rencontre avec ce jeune métis au corps brun et lisse.
L'insouciance en bord de mer
quelques verres bus
ces années la étaient dénué d'adversaires et nous nous permettions l’innocence de quelques songes terrifiants.
En suspend dans nos histoires, dans l'Histoire
reprenant notre souffle
l’après-midi se déroulait dans le calme, l'homme sur la photo de la carte vitale avait bien changé. Je m'étais « réveillé » de ce visage la. Si mes troubles perdureraient jusqu'à ma mort, j'avais acquis un enthousiasme dans ma marche avec le jour quelque part durant l'hiver 2007.
je savais me taire
pas encore aimer
les morts attendaient les vivants
le soir perçait les toits
Chère âme !
Un intérieur de mousse anthropophage avait remplacé votre salon beige
comme un silence par en dessous.
Et le ciel ridicule avec mes larmes
« fut-il roi ? Fut-elle reine ? »
s’étreindre dans un jeûne
et ma respiration
tenue !
Il n'y a plus personne ici.
Mon crâne étouffe dans ma chair
les jeux pesants dans la clairière
instantané d'amour
sur le vif !
Il faut savoir le visage des absents, leurs inquiétudes édentées
ce siècle promet d'être lourd
imprévu dans une chair reconnaissante
et le souvenir revu et corrigé par des taxidermistes
dans les grimaces, s'ouvrent des bras, des embrassades à faire pâlir
nuit et cauchemars
une mère en bas poussant un landau mangé par les flammes
la mâchoire tombantes des souvenirs
des ombres montant l'escalier
la stupeur du con d'une prostitué/cité traversé d'hôtes
l'amour au ventre
le portrait reptilien dans la cuisine
le père s'accouplant avec le fils mort comme un rêve étrange des familles
nécessité d'ouvrir les bras a demi nu dans les mémoires
je retournais dans la plaine aujourd'hui. Rangement méthodique de l'appartement avant le départ en bus a midi.
La chaleur
les garçons affamés
les filles réticentes
….
le monde me cernait a nouveau !
marc- MacadAccro
- Messages : 787
Date d'inscription : 03/09/2009
Re: en altitude
Juste laisser ma trace.
Lu une première fois quand tu l'avais posté et relu encore avec grand plaisir.
Lu une première fois quand tu l'avais posté et relu encore avec grand plaisir.
_________________
LaLou
Re: en altitude
En allant t'isoler sur cette montagne, dans ce village intemporel, abandonné, tu as pris tes distances et de la hauteur.
Cette 'expérience' allait forcément tenir ses promesses.
Un grand texte.
Dam.
Cette 'expérience' allait forcément tenir ses promesses.
Un grand texte.
Dam.
Re: en altitude
Comme dit Dam, et pour ne pas me payer de mots : un grand texte. La prose que j'aime et que je ne sais pas écrire. Un enclos sensible où grouillent jointes plaies et sourires.
Peut-être l'un des plus aboutis de tout ce que j'ai lu de toi.
Z.
Peut-être l'un des plus aboutis de tout ce que j'ai lu de toi.
Z.
Zlatko- MacadAccro
- Messages : 1621
Date d'inscription : 30/08/2009
Age : 33
Localisation : Centre
Re: en altitude
Ah putain !
Quelle facilité à tout dire et à harponner le lecteur en mélangeant tout et rien, peu et prou, la pluie et le beau temps. Ces choses qui nous indiffèrent quand elles sont dites par un autre et qui nous intéressent ici alors qu'elles sont, en elles-mêmes, dépourvues de tout intérêt.
Ca s'appelle LE STYLE !
Et Dieu que tu en as, du style
ces années la étaient dénué d'adversaires et nous nous permettions l’innocence de quelques songes terrifiants.
Nilo, rêveur.
Quelle facilité à tout dire et à harponner le lecteur en mélangeant tout et rien, peu et prou, la pluie et le beau temps. Ces choses qui nous indiffèrent quand elles sont dites par un autre et qui nous intéressent ici alors qu'elles sont, en elles-mêmes, dépourvues de tout intérêt.
Ca s'appelle LE STYLE !
Et Dieu que tu en as, du style
ces années la étaient dénué d'adversaires et nous nous permettions l’innocence de quelques songes terrifiants.
Nilo, rêveur.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: en altitude
J'étais déjà passé pour en dire du bien.
C'était avant que le bug du 20 août 2011 vienne poser une bombe à anticipation sur le Macadam.
Je reviens, pour le redire, plus simplement.
Nilo, bis repetita.
C'était avant que le bug du 20 août 2011 vienne poser une bombe à anticipation sur le Macadam.
Je reviens, pour le redire, plus simplement.
Nilo, bis repetita.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
re
Une belle claque !
léo- MacadAccro
- Messages : 1224
Date d'inscription : 25/03/2010
Age : 40
Localisation : Nord
Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
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