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L'empreinte.
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Sylvie
franskey
Lalou
Zlatko
8 participants
Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
Page 1 sur 1
L'empreinte.
Et n’avoir plus jamais la prétention de dire :
‘J’ai tout écrit’. Quand tout est encore à écrire
Poète, tu sauras la grande humilité
Tyran qu’asserviront les mondes agités
J’ai vu tes mains nouées aux cheveux, aux viscères
Etreindre pour de bon d’autres noyaux d’Enfer
D’autres de Paradis – les murs, pousser les murs !
Le monde crie dehors, le poète murmure
Allez ; dis-moi tout haut que tu pourras dormir
Quand tout gronde, tout luit, tout ronfle… tout respire
J’ai su l’empreinte aimée aux forêts, aux falaises
Le rêve sous le pied – brûle toutes les chaises !
Rien écrit, rien écrit encore, qu’en mineur
Et le prélude encore – prouve tout, sonne-leur
Le doigt-marteau ! La touche blanche : l’harmonie
Tu joueras, phacochère au piano de la nuit
‘J’ai tout écrit’. Le sang filtré dans la soie rose
Il s’agit de grossir les rangs ‘caviar et prose’
Et de mettre à sa voix – hum, hum. Le ton qu’il faut.
Bouffons à boucles : castrats précieux des salons hauts
On trouvait, bien cachés aux tempes des mansardes
Des ombres que la vie découchait par mégarde
Des poètes grincheux d’où valsaient des mollards –
Et que rira mon sang, au sang de ces barbares
Dire d’un monde-bruit l’alphabet et l’hypnose
Des arches d’un Palais, d’un aboiement, des choses
Qui ne se sont pas tues lorsque tu t’endormais –
Les dents-de-lions de mille champs se balançaient
Le mensonge c’est toi, le reste se propose
On t’a donné les yeux du fond de ta nécrose
Et le galbe infini, Balourd, dans ton passage
Du ciel qui donne aux mots leur couleur, dans ta page
Humble pour la beauté dont tes mots s’agrandissent
Et peuvent – pour l’instant – égratigner l’abysse
Ou le chapeau ; heureux ! tu as tout à écrire
Mon misérable ami – un monde pour te fuir
Z 05 08 11
Pour P. Valéry
les mots sont des planches au-dessus de l’abîme
‘J’ai tout écrit’. Quand tout est encore à écrire
Poète, tu sauras la grande humilité
Tyran qu’asserviront les mondes agités
J’ai vu tes mains nouées aux cheveux, aux viscères
Etreindre pour de bon d’autres noyaux d’Enfer
D’autres de Paradis – les murs, pousser les murs !
Le monde crie dehors, le poète murmure
Allez ; dis-moi tout haut que tu pourras dormir
Quand tout gronde, tout luit, tout ronfle… tout respire
J’ai su l’empreinte aimée aux forêts, aux falaises
Le rêve sous le pied – brûle toutes les chaises !
Rien écrit, rien écrit encore, qu’en mineur
Et le prélude encore – prouve tout, sonne-leur
Le doigt-marteau ! La touche blanche : l’harmonie
Tu joueras, phacochère au piano de la nuit
‘J’ai tout écrit’. Le sang filtré dans la soie rose
Il s’agit de grossir les rangs ‘caviar et prose’
Et de mettre à sa voix – hum, hum. Le ton qu’il faut.
Bouffons à boucles : castrats précieux des salons hauts
On trouvait, bien cachés aux tempes des mansardes
Des ombres que la vie découchait par mégarde
Des poètes grincheux d’où valsaient des mollards –
Et que rira mon sang, au sang de ces barbares
Dire d’un monde-bruit l’alphabet et l’hypnose
Des arches d’un Palais, d’un aboiement, des choses
Qui ne se sont pas tues lorsque tu t’endormais –
Les dents-de-lions de mille champs se balançaient
Le mensonge c’est toi, le reste se propose
On t’a donné les yeux du fond de ta nécrose
Et le galbe infini, Balourd, dans ton passage
Du ciel qui donne aux mots leur couleur, dans ta page
Humble pour la beauté dont tes mots s’agrandissent
Et peuvent – pour l’instant – égratigner l’abysse
Ou le chapeau ; heureux ! tu as tout à écrire
Mon misérable ami – un monde pour te fuir
Z 05 08 11
Pour P. Valéry
les mots sont des planches au-dessus de l’abîme
Zlatko- MacadAccro
- Messages : 1621
Date d'inscription : 30/08/2009
Age : 33
Localisation : Centre
Re: L'empreinte.
Haut le coeur dans ce bien bel hommage et ces "formules" toujours aussi belles pour le "dire".
_________________
LaLou
Re: L'empreinte.
Tout est écrit et tout est à écrire, alors n'épargne pas ton doigt-marteau !
franskey- MacadAccro
- Messages : 599
Date d'inscription : 23/03/2011
Re: L'empreinte.
Je ne me suis pas arrêtée que sur ce passage que je trouve superbe :
"J’ai su l’empreinte aimée aux forêts, aux falaises
Le rêve sous le pied – brûle toutes les chaises !"
Il est vrai que si dans la poésie on touche à tout, on n'est bien loin d'en avoir fait le tour ( heureusement d'ailleurs).
Après ma lecture, il m'est venu ceci en tête:
Lorsque l'on vient d'écrire un poème qui touche, qui a tapé très haut dans le sentiment, ça laisse l'impression qu'il sera difficile d'écrire autre chose, de passer outre et de donner aux lecteurs un instant de lecture qui va être comme un présent enrichissant ( par exemple). Mais la vie est tellement pleine de choses qui entourent que jamais il n'y aura de point final et tant mieux car je sais que pour toi, entre autre, il serait vraiment dommage de ne plus te lire.
Voilà encore une preuve en te lisant ce matin.
"J’ai su l’empreinte aimée aux forêts, aux falaises
Le rêve sous le pied – brûle toutes les chaises !"
Il est vrai que si dans la poésie on touche à tout, on n'est bien loin d'en avoir fait le tour ( heureusement d'ailleurs).
Après ma lecture, il m'est venu ceci en tête:
Lorsque l'on vient d'écrire un poème qui touche, qui a tapé très haut dans le sentiment, ça laisse l'impression qu'il sera difficile d'écrire autre chose, de passer outre et de donner aux lecteurs un instant de lecture qui va être comme un présent enrichissant ( par exemple). Mais la vie est tellement pleine de choses qui entourent que jamais il n'y aura de point final et tant mieux car je sais que pour toi, entre autre, il serait vraiment dommage de ne plus te lire.
Voilà encore une preuve en te lisant ce matin.
Re: L'empreinte.
..et si les mots sont des "planches au dessus de l'abyme", accrochons nous aux planches !
_________________
LaLou
Re: L'empreinte.
Entre empreinte et emprunté, il n’y a qu’un pas.
Ton poème le montre bien, c’est bien campé
Dam.
Ton poème le montre bien, c’est bien campé
Dam.
Re: L'empreinte.
J'aime ces "effets de manches" qui habillent les mots du prétoire où tu défends la poésie.
Et les craquements du bois mort n'y feront rien,
même si
Le monde crie dehors, le poète murmure
on entends bien ces cris que tu "démures".
Nilo, cause éperdue.
Et les craquements du bois mort n'y feront rien,
même si
Le monde crie dehors, le poète murmure
on entends bien ces cris que tu "démures".
Nilo, cause éperdue.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: L'empreinte.
Zlatko a écrit:
Dire d’un monde-bruit l’alphabet et l’hypnose
Des arches d’un Palais, d’un aboiement, des choses
Qui ne se sont pas tues lorsque tu t’endormais –
Les dents-de-lions de mille champs se balançaient
[/i]
J'ai beaucoup de mal à ouvrir des pages depuis deux jours ; il me faut 20 mn avant de pouvoir envoyer un commentaire. Alors je n'écrirai qu'ici.
Un poème majestueux, dont j'aime particulièrement cette strophe.
Carmen P.- MacadAccro
- Messages : 1525
Date d'inscription : 18/11/2009
Re: L'empreinte.
J'étais déjà passé pour en dire du bien.
C'était avant que le bug du 20 août 2011 vienne poser une bombe à anticipation sur le Macadam.
Je reviens, pour le redire, plus simplement.
Nilo, bis repetita.
C'était avant que le bug du 20 août 2011 vienne poser une bombe à anticipation sur le Macadam.
Je reviens, pour le redire, plus simplement.
Nilo, bis repetita.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
re
Je n'étais pas encore passé ici mais encore une fois j'y découvre des perles poétiques :
‘J’ai tout écrit’. Le sang filtré dans la soie rose
Il s’agit de grossir les rangs ‘caviar et prose’
Et de mettre à sa voix – hum, hum. Le ton qu’il faut.
Bouffons à boucles : castrats précieux des salons hauts
On trouvait, bien cachés aux tempes des mansardes
Des ombres que la vie découchait par mégarde
Des poètes grincheux d’où valsaient des mollards –
Et que rira mon sang, au sang de ces barbares
Tous des barbares !
‘J’ai tout écrit’. Le sang filtré dans la soie rose
Il s’agit de grossir les rangs ‘caviar et prose’
Et de mettre à sa voix – hum, hum. Le ton qu’il faut.
Bouffons à boucles : castrats précieux des salons hauts
On trouvait, bien cachés aux tempes des mansardes
Des ombres que la vie découchait par mégarde
Des poètes grincheux d’où valsaient des mollards –
Et que rira mon sang, au sang de ces barbares
Tous des barbares !
léo- MacadAccro
- Messages : 1224
Date d'inscription : 25/03/2010
Age : 40
Localisation : Nord
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