quand on touche le fond, il y a un double fond ...

j'en ai marre de ma vie
je fais n'importe quoi
je tourne en rond d'ennui
je dors et puis je bois
je sais qu'la dépression
c'est moins grave qu'un cancer
mais de la même façon
ça vous bouffe les viscères
c'est sournois, ça vous mine
ça vous coupe toute envie
ça vous mène à la ruine
ça vous sort de la vie
vous vous dîtes à quoi bon
continuer de la sorte
marre de toucher le fond
marre de chercher la porte
la porte de sortie
la sortie du tunnel
il faut de l'énergie
et puis savoir laquelle
vers quelle porte se tourner
et est-ce que c'est possible
pour enfin émerger
et se sentir paisible
je n'm'en sens pas capable
pas maintenant en tout cas
et je me sens coupable
de m'mettre dans cet état
c'est un cercle vicieux
vicieux c'est bien le mot
comme j'aimerais aller mieux
retrouver le tempo
arrêter de souffrir
remonter en surface
retrouver le sourire
malgré le temps qui passe
et qui m'apporte son lot
de souffrances à venir
je ne trouve plus mes mots
j'arrête, je vais dormir ...

texte écrit il y a un moment déjà, quand je touchais le fond ... aujourd'hui, je vais un peu mieux, je retravaille à mi-temps ( quand je n'ai pas le pied cassé ) je ne bois presque plus ( sauf avec Dédé ) et j'ai même trouvé le courage ( grâce à Z ) de m' inscrire sur un forum de " libre écriture et arts "
Yzaé

Je comprends totalement ce sentiment, ce désespoir, car j'en souffre moi même.

Mais ravi que tu t'en soit sortie.

J'admire le fait que tu arrive en parlé, car moi je n'en aurai pas le courage.

Bravo!

Moi j'peux t'dire qu'un arrêt au MacadApéro pour une tournée offerte par Dédé ça vaut mieux qu'tous les antidépresseurs du monde.
Un verre ou deux, quelques tunes dans l'bastringue pour danser en s'écoutant les mots dans les mots.
Un bisou contre un bYzaé.
J'te l'dis, la vie est belle.

Dédé, fond de verre.

le problème, mon Dédé préféré, c'est que quand on va mal à ce point, on cumule les antidépresseurs ET les verres avec Dédé ... ce qui n'arrange rien ... au contraire !
mais bon, je devrais me dire que le pire est derrière ...mais je ne sais pas ce qui m'attend devant ...
BYzaé

au fait, merci de vos réponses, l'indécis et dédé
c'est toujours difficile de balancer des textes sortis du coeur et du corps en souffrance quand on lit sur Macadam des textes magnifiques sortis de la tête de Macadamiens en pleine possession de leurs moyens, ce qui n'est pas le cas des dépressifs bourrés de médocs et du bon vin de Papy ...
mais si tu es là, l'indécis, c'est déjà une bonne chose : tu dis que tu ne peux pas écrire ton désespoir mais tu as fait la démarche de t'inscrire, ce que je n'aurais pas fait, moi, l'année dernière ...
alors, tu vois, à chacun de trouver sa sortie du tunnel ...

Ben voilà...je vais faire un toc-toc dans le mur de Dédé et je tombe sur une coccinelle qui avait écrit ce que bien du monde redoute...

J'ai connu ces fonds qui s'appelle : solitude, peur, angoisses, mort ..etc

Mais j'espère qu'aujourd'hui tu es sorti de ce tunnel et que tu vas nous mettre un chouette poème qui raconte.

Moi, je l'attends et je le lirais

PS: Tu peux venir à l'apéro ici...la seule drogue sera ce Dédé que l'on ne peut pas quitter ! la preuve, je n'ai jamais bu mais j'offre le pétrus et je prends le jus d'orange

Une grosse poignée de



Sylvie

Un texte parlant qui vient des tripes même s'il n'est pas, dans la forme, toujours rigoureux. Le message passe, et fait peur...

Z.