Porte-Glaive se soulève

D’agnelage honorable, un auteur after-shave,
armoiries familiales dans le fond des assiettes.
Cousu d'or au berceau, Porte-Glaive se soulève :
les belles nativités ont fait bien des ascètes.

Il avale de grands vins méconnus de nos scnacks
dans lesquels de l'or danse au milieu du roulis.
De la poudre, des rubis, dans maints pinces fesses orgiaques,
ne sauraient point manquer ses agapes nanties.

Le calmar de monsieur ébranle toutes croyances,
il résiste au système et nous fait la leçon,
ses pastiches suscitent d'infinies révérences...
je jouirai que sur l'homme on remette les lampions.

Prof incoutournable, il professe aux manants
d'innombrables échos de ses cogitations.
Remercions la culture, ce noble écrivaillon
de toujours nous pousser à croire aveuglément.

Importateur du vrai, le voilà qui arrive
ressasser sa vision, estimée nutritive,
en espérant peut être que l'on braie au credo
ou qu'on donne du mérite à son petit topo.

Aux diamants de son graal, j'aimerai du boucon,
amocher ces plagiats à grands coups de cestons
d'une fredaine jouissive qui n'est de tradition
qu'impulsions ignorantes nées de crasses fictions.

Car ces hommes méritent tant de plus suaves frictions
et valent très largement notre vénération.
Ces génies de notre ère ont des airs de génisse
et j'assène aux bovins un affreux préjudice.

"Il n'est dans les belles lettres ni cabale, ni factions.
Dans la ligue, tous les hommes jouissent du même fanion."
On sent presque toujours, en tenant mon discours,
ce répondant moqueur se teinter de fureur.

A remettre en question le bon sens voisin,
on se fait, pour un peu, des ennemis certains.

sur la forme : un exercice de diction??
désolée Pheuk mais wow comme ça accroche de partout !
"dans maints pinces fesses orgiaques," inprononçable!

Je ne dirai qu'une chose :

Laffreux liquide de la bienséance
coule la reine et monticule les affluents

Que vous touchiez-zénith, c'est acquis
mais à force de se remplir la gorge
on en vient à vomir de bien laids étrons

Chier la gueule ouverte ! Comme un tombeau
comme les fumerolles aussitôt dissipées
que le vent touche à sa fin, qu'il souffle à l'envers du décor
et l'on dissèquera le vide pour en faire apparaître
la nauséeuse nébuleuse bile

Alors anticipons, dépeçons les vertèbres
assises sur le cul des statues rigides-lascives
déféquons leur fierté de reconnaissance

Chions la gueule ouverte sur leurs crépuscules
ces idoles aussi bien pensantes que la merde d'un siècle

Et sous la terre immobile, nous saurons à nouveau lire
nous retrouverons les yeux-ouverts sur la somptueuse libidinale
celle dont on sait tout, dont on ne sait rien
dont on se fiche mais qu'on sait pouvoir tenir
entre nos mains, le sexe bien pendu et le métabolisme de « la Poème »
à nos crocs

Je ne sais pas après qui tu en as, et ne tiens pas particulièrement à la savoir, mais j'ai apprécié cet effet de ta colère et sa manifestation que pour ma part j'ai trouvée plutôt bien écrite et facile à lire malgré quelques accrocs en bouche qui ne m'ont pas écorché la langue.

Nilo, sabre au clair.

J'étais déjà passé pour en dire du bien.
C'était avant que le bug du 20 août 2011 vienne poser une bombe à anticipation sur le Macadam.
Je reviens, pour le redire, plus simplement.

Nilo, bis repetita.