Lakokine

Lakokine


L’oeuvre encore humide
parce qu’à peine achevée
comme en plein midi
Quand les flashes au napalm
du soleil, dardent
Les crêtes sépulcrales
de la Méditerranée
comme en plein mistral
les cheveux dressés
et le pas leste,
mal assuré
la direction décide
le travailleur amer,
avide, le rameur trime
se débat entre les embruns
K coups de lattes tribales
il compte, il compte...
Quand soudain lui échappe la réalité
Son crâne devient sirène
sa bouche esquisse un sourire mou
la conscience qui s’évade sur la crête des vagues
un objet flottant non identifié
un tronc flâneur des courants
ou le flanc d’un sous-marin ami
ou le fanon d’une baleine grise
se dresse devant lui, l’impénétrable
le rappelle à ses ordres sépulcraux
ça pue trop
le bossu se penche pour vomir.
Râle sibilant
dans un dernier spasme
livide s’éloigne
Ah le grand voyage !
Avide
se rapproche du rivage
Oh ! le beau voyage!

Mais, la sibylle
ne prédit rien
n’y voit goutte que le vaurien
perdu dans l’immensité
n’a plus que sa coque pour pleurer

Bateau perdu
Cherche son maître
Qui lui rendra
La liberté.


Dam.

dam remets nous ta kokine car elle ne reviendra pas
Crée un nouveau sujet, celui ci sera effacé

ok

La voici de retour !

Nilo, je reviendrai lui faire la cour.

Les trois premiers vers m'ont ébloui

L’oeuvre encore humide
parce qu’à peine achevée
comme en plein midi

Et le reste coule de source en mystères
et de mystères en dépressions orageuses.

Lakokine s'est-elle perdue dans le triangle des Bermudes ? En tout cas j'ai aimé cette dérive maritime, vaisseau fantôme parcourant des mers indociles.

la conscience qui s’évade sur la crête des vagues

Un vers surprenant, explosif.

Merci pour vos retours qui marquent bien son retour à elle aussi, Lakokine! Bon, sur ce, vous pouvez y aller, je veux dire vous lâcher, car je ne sais rien de ce texte, comme s'il ne m'appartenait plus depuis le 17 Août dernier, date à laquelle il fut publié.

Dam...