Vite !

Vite !

En mer, pendant la chasse... ne trouvant pas de poissons, et rien de mieux qu’occuper l’esprit à trouver des idées de suites géniales pour mon bouquin, je devais retenir le principale au prix d’efforts inhumain de... effort mille fois plus contraignant et douloureux que celui de lutter contre les vagues pour remonter le courant ! Arrivé au bord caillouteux encombré de rochers bas, ronds et saillants comme les oursins, je ramassai planche et crayon... non, pas crayon ! Alors je dévissais ma pointe inox yper pointue pour écrire... non ! graver les mots clés de mon histoire trop plombée (pour en perdre le moins possible à la rédaction finale.) Quelle générosité ! Mais c’est plus que ça, bien plus, car, en effet, quand je suis dans ces urgences-là, je ne pense pas à qui pourrait me lire, vous ou d’autres martiens, je pense à rien... d’autre que c’est vital pour exister encore et toujours... et c’est encore autre chose, qu’aucun mot, même invisible, ne peut traduire. Ce sentiment d’éternité.
Ma bible aura été écrite dans les flemmes de l’enfer, et conçue dans l’eau. Un désert de flotte. Clair et opaque, transparente ou limpide comme l’air sec ou mouillé des tempêtes... pour toucher l’elle invisible au firmament du ciel.
Percer le mystère du fond du ciel, après m’être essayé sur d’autres fonds…
Sacs de restes, touristes éparpillés et souillant mon gîte top marin : non, ça n’est pas pour vous que j’écris, pour vous tant de risques pris que vous ne soupçonnerez jamais, pour vous cette urgence de l’instant où seul je peux intervenir en espérant faire quelque chose... de bien.

C’est à vous de juger si ça a marché ; moi, je sais que j’ai perdu l’âme - pire que la mémoire -, de cette histoire. Le principale.

Dam.

Oh on la sent bien l'urgence !

C'est vif, acéré, précis puisque cela ne l'est pas.

Et ça doit faire du bien, non ?

Oui, un bien fou.
Apprendre à s’accepter, parce qu’un jour on sait, sans passer la main
Et continuer.

Dam, course mare à thons