Galathée

Sous les frondaisons déployées
Des sargasses et laminaires
Le soleil s’est dévoyé
Loin des royaumes de lumière

Sa clarté parfois s’aventure
(Au gré des courants vagabonds
Qui dispersent les eaux impures)
Dans le silence des grands fonds

Là sont les plaines laiteuses
Où vit un peuple sans couleurs
Qui rampe et nage et creuse
Et ne connaît pas la douleur

Quand disparaît le ciel brillant
Tombent les étoiles de la mer
Aux champs froids et opalescents
Que bordent des jardins de pierre

Le temps ne compte pas les heures
En ces profonds où l’on se perd
Très loin sous les oiseaux railleurs
Les eaux embrassent comme une mère

Temps de labeur et de gestation. Tout est là pourtant, le rayon de l'amour n'est pas assez puissant pour dépasser ces heures étranges, figées dans l'espace de nos âmes.
(c'est ainsi que je l'ai lu)
Carmen

Bien vu et bien lu, l'amour est absent de ces eaux froides et tristes, mer(e?) glacée.

Lu. Pas vraiment emballé, mais une écriture simple et équilibrée (en plus d'être "régulière" et respectueuse de la langue française) que je suivrai.

Nilo, de passage.