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Une heure ou deux, un soir d'été
5 participants
Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
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Une heure ou deux, un soir d'été
Une heure ou deux, un soir d'été
J'ai la mémoire tangentielle
Du temps passé au parapet
Des nuits qui vont, des jours qui viennent,
Des secondes dégoupillées
De tics discrets en tac-o-tac
Puis qui s'en vont au bout du compte
Grossir le nombre de ces heures
Qui s'accumulent et que je perds
A fabriquer des souvenirs.
J'ai la mémoire asymptotique
De ces amours qui se souviennent,
De ces amis qui se sont tus,
De ces enfants que j'aime tant
Et des parents qui sont partis
Rejoindre ceux qu'ils ont aimés
En me laissant en héritage
Le trop de temps qu'il reste à vivre
A décompter les grains de sable
Qui, un à un, viennent remplir
Un sablier de solitude.
J'ai la mémoire ondulatoire
Des nuits passées à la renverse
De chaque jour, de veille en veille,
A retrousser quelque jupon
Les yeux noircis par la fumée,
La tête lourde et le cœur gros.
J'ai la mémoire dépotoir
De ces poubelles alignées
Qui me faisaient la haie d'honneur
Jouant des restes de mon ombre
Quand l'extinction des lampadaires
Qui me guidaient pour le retour
Faisait des pas des matins froids
Les oripeaux de mes nuits blanches.
Et je rêvais de devenir,
Une heure ou deux, un soir d'été
Lorsque les chiens accompagnaient
Comme un cercueil ma solitude.
Nilo
J'ai la mémoire tangentielle
Du temps passé au parapet
Des nuits qui vont, des jours qui viennent,
Des secondes dégoupillées
De tics discrets en tac-o-tac
Puis qui s'en vont au bout du compte
Grossir le nombre de ces heures
Qui s'accumulent et que je perds
A fabriquer des souvenirs.
J'ai la mémoire asymptotique
De ces amours qui se souviennent,
De ces amis qui se sont tus,
De ces enfants que j'aime tant
Et des parents qui sont partis
Rejoindre ceux qu'ils ont aimés
En me laissant en héritage
Le trop de temps qu'il reste à vivre
A décompter les grains de sable
Qui, un à un, viennent remplir
Un sablier de solitude.
J'ai la mémoire ondulatoire
Des nuits passées à la renverse
De chaque jour, de veille en veille,
A retrousser quelque jupon
Les yeux noircis par la fumée,
La tête lourde et le cœur gros.
J'ai la mémoire dépotoir
De ces poubelles alignées
Qui me faisaient la haie d'honneur
Jouant des restes de mon ombre
Quand l'extinction des lampadaires
Qui me guidaient pour le retour
Faisait des pas des matins froids
Les oripeaux de mes nuits blanches.
Et je rêvais de devenir,
Une heure ou deux, un soir d'été
Lorsque les chiens accompagnaient
Comme un cercueil ma solitude.
Nilo
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Une heure ou deux, un soir d'été
Vous me manquiez Monsieur...
"Une heure ou deux, un soir d'été"
H.
"Une heure ou deux, un soir d'été"
H.
hortense- MacadAccro
- Messages : 832
Date d'inscription : 19/09/2009
Re: Une heure ou deux, un soir d'été
Merci à vous deux.
Nilo, tant que j'y pense.
Nilo, tant que j'y pense.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
re
J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans.
Et on y plonge totalement !
J'ai la mémoire ondulatoire
Des nuits passées à la renverse
De chaque jour, de veille en veille,
A retrousser quelque jupon
Les yeux noircis par la fumée,
La tête lourde et le cœur gros.
Et on y plonge totalement !
J'ai la mémoire ondulatoire
Des nuits passées à la renverse
De chaque jour, de veille en veille,
A retrousser quelque jupon
Les yeux noircis par la fumée,
La tête lourde et le cœur gros.
léo- MacadAccro
- Messages : 1224
Date d'inscription : 25/03/2010
Age : 40
Localisation : Nord
Re: Une heure ou deux, un soir d'été
léo a écrit:J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans.
Oh putain !
Comment faire après ça pour garder la tête froide et faire preuve d'un semblant d'humilité ?
Merci Léo de ce passage et de ces mots en exergue.
Nilo, Assoupi dans le fond d'un Saharah brumeux
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
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