Encore une dérive onirique

J'ai rêvé. Je ne sais ce qu'en rêve j'étais,
Peut-être un animal, un végétal, un ange,
Un nuage, un soleil, une machine étrange.
Quelque part dans l'espace, une muse chantait.

J'ai rêvé. L'univers, autour de moi, flottait.
Un peuple de Gaulois buvait dans une grange.
Un Bouddha dignement marchait sur l'eau du Gange,
Et la cigale avec la fourmi complotait.

J'ai rêvé que, sévère, assis à mon bureau,
Je pratiquais l'humour à son degré zéro,
Et que ça résultait d'un long apprentissage.

J'ai rêvé que mon coeur se perdait dans le ciel
Grâce au souffle attiédi d'un vent providentiel,
Puis se laissait tomber, inerte, sur la plage.

Décousu et imagé comme un rêve, l'atmosphère et bien rendue, un coté surréaliste pour lier le tout, c'est réussi.

Je trouve aussi que le côté imagé rend parfaitement le contexte du rêve.
Les expressions sont simples et ça (me) rappelle le côté naïf du rêve des enfants : une fois de plus, positif !

Le seul point noir que j'y trouve serait l'accumulation dans la première strophe qui me semble trop longue et peu utile, alors que les sonorités sur les deux vers sont bien menés. Pas vraiment un point noir, en fait.

Bravo pour ce poème, en tout cas.

J'ai rêvé que, sévère, assis à mon bureau,
Je pratiquais l'humour à son degré zéro,
Et que ça résultait d'un long apprentissage.

J'y travaille également et ça n'est pas de tout repos !

J'ai rêvé que mon coeur se perdait dans le ciel
Grâce au souffle attiédi d'un vent providentiel,
Puis se laissait tomber, inerte, sur la plage.

Superbe conclusion.

Mille et une fois fois mieux qu'une "rave" !

J'ai très franchement aimé ça

J'ai rêvé que, sévère, assis à mon bureau,
Je pratiquais l'humour à son degré zéro,
Et que ça résultait d'un long apprentissage.

qui m'a fait sévèrement sourire.

En fait, ça m'arrive un peu tous les jours...