Le mot du mois d'Octobre: SILENCE

Ne me demandez pas pourquoi...
Chut!

Silence


Plus que du silence
Tout autour de moi.
Pesant, lourd
Etouffant le jour.


Je n’entends plus tes pas
Ni même ta voix
L’automne sans toi
C’est ainsi, voilà !

Je sais tu es là
Mais je ne te vois pas
La vie t’a repris
J'étouffe d’ennui


H.

Elle se promène en transparence, à contre-jour les feuilles de l'arbre à sa fenêtre sèment leurs dernières cendres.
Au loin les bruits incessants de la vie qui se dit humaine, plus forte que toutes les morts en vase clos, les voix, les cris, les geignements, les klaxons hybrides, des mots de la colère, les songes de l'amour muet, le pas rapide des êtres pressés citron, pépins.
Concert sans chef.
Fausse d'orchestre dérisoire.
Partition brûlée.
Elle se promène en transparence sans baguette, sans notes.
Habillée superbement par le silence des instants de grâce.

Silence.
Ce mot contient tous les mots à naître.les mots oubliés. les mots mort nés.
Il peut être lourd de menaces ou de rancoeurs, ou léger comme la complicité.
D'aucuns le hurlent pour s'imposer.
D'autres le chuchotent dans l'intimité à l'oreiile de l'être aimé.
Silence. J'en ai déjà trop dit.

De près ou de loin
le silence murmure un manque
marche sur les fantômes de l'absence
comme pour dire un mot qui ne serait compris

De long en large, il va
promenant l'âme d'un poète
qui ne sait plus entendre
la peine qui l'a saisi

Mais il est bon
il peut se faire tonnerre
il peut aboyer dans ton coin
quand la solitude devient trop menaçante.

Silence,
Un viol sans violence
parce-ce qu’il n'y a pas de lance

(il a fallu attendre Cousteau, pour comprendre que le 'monde du silence' n'existait pas.)

Nuance
Dam, point de silence

Atelier

(L'entretien des sentiments)


Un si grand silence

J'ai fini la peinture un peu plus tôt
Un peu moins tard devrais-je dire plutôt
Il y a des anges comme des présences
Humaines, des gros papillons blancs
Des crêtes d'écume au mistral
Une tortue blanche se dandine
Sur une base de figuration solide
Et exacte d'un lieu qu'on croit connaître
Mais qui réserve toujours des surprises
Quand on l'explore de l'intérieur.

Dans cette campagne bâtie
Il y a la nature, la nature en fête
De pierre, de verdure et de branchages
Il y a le vent la lumière et la vie
Et une autre vie, humaine celle-ci
Qui s'arrête et se pose, regarde, ose affronter
Oui humaine, qui veut dire ce qu'elle ressent
Et partager tout ça avec l'élue de son cœur
Celle qui, volontairement et courageusement
Pour elle et pour elle seule, a voulu
Changer des choses dans sa vie
Tout comme lui, tout comme lui.

Quoi de plus normal qu'ils se soient rencontrés
Et aimés follement, à perdre la raison.

Le temps, le temps qui passe
Me teste et me dit
Sois patient, sois patient

Tu l'aimes, elle t'aime
Et la vie tient toujours ses promesses
Quoi qu'on dise, quoi qu'on fasse

Bien au delà des mots
Il y a un tableau



C’était pas pour moi, c’était pas pour elle.
L’entretient des sentiments
C’était comme une herbe folle
Qui pousse et repousse même
Quand on l’a déracinée !

Comme pour dire et montrer qu’elle n’est pas d’accord
Qu’elle ne sera jamais d’accord
Et que rien ni personne ne pourra l’empêcher
Même la fin du monde, d’exister.

Le temps importe peu et les intempéries
Les mains baladeuses et les larmes infantiles
Les angoisses et les tourments et les murs
Tout cela on l’accepte maintenant
Quand l’amour une fois révélé
Vous porte au ciel et au delà vers Dieu
Le créateur de vous même
Le gardien du bien
Le saint des saints.

Bien au delà des mots
Il y a un tableau


Un souffle de vie
Un cri d'espoir chaque fois répété
Inlassablement

Mettre des mots sur mon ressenti
Difficile, voire impossible
J’écoute notre silence
L’expression des sentiments
N’est pas obligatoire, en français.
Il y a un mot, deux phrases, trois pages
Un livre bouclé, juré, craché à la face du monde
Qui raconte une histoire, mais le passage
Le vrai, de l’ombre à la lumière
Du dedans au dehors
Du néant, bloqué, à l’allant, devant
Pour moi, c’est autre chose
Autre chose que j’ai voulu, sans le vouloir, partager avec toi.

Toujours.

Parce que tu l’as voulu aussi
Pardon et merci.
Pour toujours.

C’est dur, long, éprouvant, vraiment
Tourné vers le passé
Si simple, presque évident maintenant
Tourné vers le présent.
Avec toi, avec toi.
Pour toujours.


Dam.

Un " silence" qui en dit long...

Silence...la queue du chat balance !!

Vous avez l’esprit déplacé ou quoi ?

Dam, non mais je plaisante pas !

Silence et dors

Dam, sauf pour les ronfleurs

Comme un écho du silence


Des mots,
Comme un écho du silence.

Jetés
Contre les murs des prisons.
Volés
Au vacarme du monde
Où se noie le non-dit
Au fond de danaïdes
Fosses communes.

Quand le commun
S'encanaille
Et se tord de rimes
En stances aux platitudes
Qui se vautrent,
Offertes
Aux languissantes brumes
Qui déguisent l'ennui
Des vapeurs
D'un "Alcool" délétère.

Des mots
Distillés au non-sens
Dans l'alambic des vers.

Comme une abstraction poétique,
Taxi-girl éphémère,
Glissant
D'un pas désabusé
Sur la corde tendue
D'une aléatoire raideur
A l'extrême du vide.

Des mots
Où se penche l'esprit,
Provocateur et vain,
Qui figure l'élan
D'un balancier futile,
Dérisoire et fortuit
A l'orée de l'envie.

Même pas
Un hoquet du temps.

Des mots,
Comme un lapsus
Du silence…

Nilo.

...
Maigre excuse pour sortir du guêpier
Néant moins pauvre que triste
Et gris bouillie à souhait !
Le cri révolté de l’autre
Ricoche sur un mur vide
Sur un fond de silence
Sur une mer d’huile glacée


Dam.

Le silence c'est l'espace qu'il y a entre les notes de Bill Evans et un chorus de Miles Davis

Quand dame virgule en eut assez de sieur point il s'installa entre eux le silence des sous-entendus...

L’espace d’une seconde

nous étions Elle et moi

dans ma tête c’était normal

moi et Elle qui m’observent

je reprends mes esprits

je crois que j’étais en train de m’endormir?

je suis dans mon bain

immergée...

ma tête, mes oreilles

ne reste que mon visage

il y a une seconde, peut-être deux

Elle aurait pu me regarder mourir

il aurait seulement fallu que j’oublie de respirer

je respire calmement, profondément

et je n’entends rien

que le bruit de ma respiration…

inspiration, expiration, inspiration, expiration, inspiration, expiration…

j’émerge, et j’écoute tout à coup

les milliers d’atomes du son dans le silence

les milliers de bulles qui éclosent autour de moi

il me faut sortir du bain

pour ne pas m’entendre être seule

faire du bruit, faire semblant de vivre

Elle pourrait revenir…

Le silence, ce voile qui recouvre les plus belles choses humaines comme les plus horribles.

Nilo, assermenté.

Silence c’est moi

Sans son sans souffle
Indubitable vide de l’existence
Lassitude d’une espace délaissée
Emouvante quand on erre
Nommant l’opacité en mots nocturnes
Cassés par le son sous la courbe de tes doigts
L’étroit souvenir d’une pensée involontaire
S I L E N C E c’est moi

Nilo, loup dans la bergerie.

Silence ! On tourne !
et retourne sept fois sa langue dans sa bouche
Silence sur les planches,
et sur la piste
Le vieux lion et son dompteur,
et le clown au nez rouge
Marquent un temps d’arrêt
L’acrobate trapéziste suspendu dans l’air
Tandis que dans la foule atomisée de stupeur
Le silence a donné le change à la peur
Il plane dans les rangs une idée d’escarmouche

Dam, vague idée blanche.

"les versants du silence » (zérosou)
Vladimir Velickovic.





Dam, two pour ‘nosou’.

bou!!!

bon Octobre est fini depuis longtemps !

Moi je mets celui de Novembre..