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ville et village de nuit
4 participants
Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
Page 1 sur 1
ville et village de nuit
1 Perpignan
W m'a apporté les dernières affaires que j'avais chez Aude. Il devait repasser, c'est un menteur. Je savais ça.
La douleur du souvenir donc mais je ne veux pas être vulgaire. C'est a dire que je veux pas poser d'insultes, de colères sur la vie actuelle d'Aude.
Et ce prénom résonne !
Je ne projette rien, tout cela sans dates. Il y aura peut-être quelques indications chronologiques tout au plus.
Appartenir a ses envies. Je n'y ai jamais cherché une identité.
Déceptions, échecs, cela fera peut-être une histoire
Banalité de la luxure marchande de notre temps !
Leurs haines souvent est un sourire poli.
Elle fomente
Le souvenir d'Aude m'est revenu subitement en mémoire, notre vie aussi
Et ce soir mes territoires.
La nuit, cela commençait. Dénué d'envie ou plutôt a la recherche d'une présence. Je savais que je ne pouvais l'obtenir que dans un travestissement, un mensonge pornographique.
Des traîtres, ils circulaient la nuit !
Nostalgie d'époque, les années 80. Mon histoire y a peu d'importance. J'y imagine seulement encore quelques restes d'insouciance.
Montpellier. Il y avait le panorama de cette ville, nuit.
Je devais peut-être finir une nuit.
Achever mon existence dans l’indifférence de l'éclairage public.
J'avais peur maintenant. (2h22)
///
Je suis sorti faire quelques pas, rentré presque immédiatement.
Je n'étais pour personne dehors.
L'étrangeté d'un spectateur, tout cela et seulement cela.
Une jeune fille noire est rentrée précipitamment dans l’ascenseur. Je n'ai malheureusement rien dis, pas même souris, « bonsoir » lorsqu'elle a quitté l'habitacle au quatrième.
Sixième étage.
Solitude frappante
Merveilleuse peut-être dans les ricanements.
///
De retour à Perpignan en tout début de matinée.
Il y a tant de chair qui demande, la mienne, et de là, les avenues, les perceptives...du cœur !
Je voudrais m'abstraire de mon être, me couper le sexe, rincer mes hormones.
Sous un ciel bleu
Sous un soleil éclatant
Je suis immobile.
Je vais céder mais il n'y aura personne car je ne veux plus recevoir de quidam ici.
Appelons désormais ce cube une extension de ma tour st hippolytaine !
Respire !
2 St Hippolyte
Il faut que mon esprit se laisse aller dans ces rues obscures et dépeuplées de ce village. Et cela pour n’y rien raconter.
L’architecture et le souvenir de fer forgé qu’elle insinue. C’est la douceur des solitudes et des vieillesses.
« Besoin d’être important pour quelqu’un » est l’annonce d’un jeune homme sur un site de rencontre gay. Est-ce un aveu de sa solitude ou d’une carence ? Je préfère y voir une solitude tempérée.
Il y a tant de choses de cette simple phrase en moi.
Qui croyons nous être : des prédateurs, foutaises !
Un silence, un grand silence de lampes allumées.
Aller parcourir à l’avance l’hiver, ses souvenirs de brocantes. J’attends que mes organes se délestent, flocons rougeâtres, ils deviennent textures sombres et endormies.
Se sont-ils crus dans une vérité du corps alors qu’ils étaient nus, face à face ?! Je ne crois pas à la véracité de cette marchandise.
Appelons les villages par le nom de déserts.
Enthousiasme, mimer la parade !
Cela est une nuit avec déclin, la voracité au bord du lit. Les horaires de la ligne 21 qui peuvent me ramener à Perpignan n’ont aucune importance. Je peux très bien attendre quelques heures et monter dans le premier bus
Dormir, sombrer à grande vitesse dans le sommeil !
Je bois des cafés, j’ai terminé mes clopes. Demain, tout à l’heure, cette chambre par la clarté du jour sera bleue, une pénombre bleue !
Je ne sais quel chemins prendre et en cela je ne crois pas être très différents de mes contemporains, hormis les obstinés, les ambitieux ! Je pense que ce genre de comportements est une forme d’ignorance.
Encore un café et je vomis.
Je secoue un paquet de Gitanes croyant qu’il pourrait en rester une, non rien, aucune cigarette trainant au fond du paquet.
Secouer la nuit, briser l’œuf de la lune. Et encore que sais-je d’un plus tard ? Rien, bien sur.
Il est 5H33
W m'a apporté les dernières affaires que j'avais chez Aude. Il devait repasser, c'est un menteur. Je savais ça.
La douleur du souvenir donc mais je ne veux pas être vulgaire. C'est a dire que je veux pas poser d'insultes, de colères sur la vie actuelle d'Aude.
Et ce prénom résonne !
Je ne projette rien, tout cela sans dates. Il y aura peut-être quelques indications chronologiques tout au plus.
Appartenir a ses envies. Je n'y ai jamais cherché une identité.
Déceptions, échecs, cela fera peut-être une histoire
Banalité de la luxure marchande de notre temps !
Leurs haines souvent est un sourire poli.
Elle fomente
Le souvenir d'Aude m'est revenu subitement en mémoire, notre vie aussi
Et ce soir mes territoires.
La nuit, cela commençait. Dénué d'envie ou plutôt a la recherche d'une présence. Je savais que je ne pouvais l'obtenir que dans un travestissement, un mensonge pornographique.
Des traîtres, ils circulaient la nuit !
Nostalgie d'époque, les années 80. Mon histoire y a peu d'importance. J'y imagine seulement encore quelques restes d'insouciance.
Montpellier. Il y avait le panorama de cette ville, nuit.
Je devais peut-être finir une nuit.
Achever mon existence dans l’indifférence de l'éclairage public.
J'avais peur maintenant. (2h22)
///
Je suis sorti faire quelques pas, rentré presque immédiatement.
Je n'étais pour personne dehors.
L'étrangeté d'un spectateur, tout cela et seulement cela.
Une jeune fille noire est rentrée précipitamment dans l’ascenseur. Je n'ai malheureusement rien dis, pas même souris, « bonsoir » lorsqu'elle a quitté l'habitacle au quatrième.
Sixième étage.
Solitude frappante
Merveilleuse peut-être dans les ricanements.
///
De retour à Perpignan en tout début de matinée.
Il y a tant de chair qui demande, la mienne, et de là, les avenues, les perceptives...du cœur !
Je voudrais m'abstraire de mon être, me couper le sexe, rincer mes hormones.
Sous un ciel bleu
Sous un soleil éclatant
Je suis immobile.
Je vais céder mais il n'y aura personne car je ne veux plus recevoir de quidam ici.
Appelons désormais ce cube une extension de ma tour st hippolytaine !
Respire !
2 St Hippolyte
Il faut que mon esprit se laisse aller dans ces rues obscures et dépeuplées de ce village. Et cela pour n’y rien raconter.
L’architecture et le souvenir de fer forgé qu’elle insinue. C’est la douceur des solitudes et des vieillesses.
« Besoin d’être important pour quelqu’un » est l’annonce d’un jeune homme sur un site de rencontre gay. Est-ce un aveu de sa solitude ou d’une carence ? Je préfère y voir une solitude tempérée.
Il y a tant de choses de cette simple phrase en moi.
Qui croyons nous être : des prédateurs, foutaises !
Un silence, un grand silence de lampes allumées.
Aller parcourir à l’avance l’hiver, ses souvenirs de brocantes. J’attends que mes organes se délestent, flocons rougeâtres, ils deviennent textures sombres et endormies.
Se sont-ils crus dans une vérité du corps alors qu’ils étaient nus, face à face ?! Je ne crois pas à la véracité de cette marchandise.
Appelons les villages par le nom de déserts.
Enthousiasme, mimer la parade !
Cela est une nuit avec déclin, la voracité au bord du lit. Les horaires de la ligne 21 qui peuvent me ramener à Perpignan n’ont aucune importance. Je peux très bien attendre quelques heures et monter dans le premier bus
Dormir, sombrer à grande vitesse dans le sommeil !
Je bois des cafés, j’ai terminé mes clopes. Demain, tout à l’heure, cette chambre par la clarté du jour sera bleue, une pénombre bleue !
Je ne sais quel chemins prendre et en cela je ne crois pas être très différents de mes contemporains, hormis les obstinés, les ambitieux ! Je pense que ce genre de comportements est une forme d’ignorance.
Encore un café et je vomis.
Je secoue un paquet de Gitanes croyant qu’il pourrait en rester une, non rien, aucune cigarette trainant au fond du paquet.
Secouer la nuit, briser l’œuf de la lune. Et encore que sais-je d’un plus tard ? Rien, bien sur.
Il est 5H33
marc- MacadAccro
- Messages : 787
Date d'inscription : 03/09/2009
Re: ville et village de nuit
J'ai longtemps attendu le déclic.
Et le l'ai trouvé là
Aller parcourir à l’avance l’hiver, ses souvenirs de brocantes.
Ces mots sont le raccourci qui donne accès à ce texte souvenir, la clef de tes portes fermées sur une solitude que tu nous invente comme si elle était la tienne faite nôtre.
Est-elle la tienne ? Ou simplement la notre à ta brocante de mots ?
Nilo, marché aux puces.
Et le l'ai trouvé là
Aller parcourir à l’avance l’hiver, ses souvenirs de brocantes.
Ces mots sont le raccourci qui donne accès à ce texte souvenir, la clef de tes portes fermées sur une solitude que tu nous invente comme si elle était la tienne faite nôtre.
Est-elle la tienne ? Ou simplement la notre à ta brocante de mots ?
Nilo, marché aux puces.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: ville et village de nuit
Un texte passionnant !
Chaque mot a une place
Chaque place a son mot
Chaque évènements a son lieu
Et chaque lieu son évènement
J'aime beaucoup les images
mais la chute est superbement écrite.
Un ensemble que je viens de lire et même si
ce texte n'avait pas dévoilé le Nom de son Auteur
et bien j'aurais reconnu cette plume que j'aime
lire et qui fait partie , pour moi, "DES GRANDS "
Je suis très contente d'avoir vu ce poème en fouillant .
Au plaisir de te lire encore
Chaque mot a une place
Chaque place a son mot
Chaque évènements a son lieu
Et chaque lieu son évènement
J'aime beaucoup les images
mais la chute est superbement écrite.
Un ensemble que je viens de lire et même si
ce texte n'avait pas dévoilé le Nom de son Auteur
et bien j'aurais reconnu cette plume que j'aime
lire et qui fait partie , pour moi, "DES GRANDS "
Je suis très contente d'avoir vu ce poème en fouillant .
Au plaisir de te lire encore
Re: ville et village de nuit
je te remercie de ta lecture Sylvie.
c'est vrai que je ne suis guère présent mais bon je passe de temps en temps
bises
c'est vrai que je ne suis guère présent mais bon je passe de temps en temps
bises
marc- MacadAccro
- Messages : 787
Date d'inscription : 03/09/2009
Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
Page 1 sur 1
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