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Le chien et la brute.
+2
Lalou
Zlatko
6 participants
Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
Page 1 sur 1
Le chien et la brute.
J’ai su, dans ces envies qui s’en vont de travers
Hésitantes, pâlies, et se cognent aux murs
Que la route sera de râles et de guerres
Le pur et le souillé ont la même blessure
Mes amis, dans l’amour mal fichu que je donne
Sont toutes les chansons que je voudrais écrire
Mais l’amour a d’idiot que ce qu’on crie marmonne
Regarde, la saison est morte sans le dire
On s’est marrés plus fort, en traînant les baudruches
De nos corps – on grouillait, avec les doryphores
On a gavé le cœur, le cerveau des peluches
De vieux journaux moisis, de vivants et de morts
Et comme il chantait bien, l’écorché, à se faire
Des nœuds dans les cheveux, des ombres dans la voix
J’ai senti se faner mes rêves, mes grands airs
Ils ont le cœur au ventre, et l’ont plus fort que moi
Riez, mes bons amis : l’artiste du dimanche
A rongé dans la nuit, plein de haine, son frein
Il a pleuré dedans, et les étoiles blanches
Couvraient de quolibets sa fourrure de chien
J’ai su, dans ces envies qui s’en vont de travers
Qu’il n’est pas de fureur possible dans le flou
Ma brume, ma douceur a rouillé ma colère
Agonisant le feu qui soufflait en-dessous
Mes ennemis, j’aimais le fracas de nos lances
Lorsque le sang brillait sur nos joues creuses, grises
Hourrah, le sang ! Hourrah ! Le goût de la souffrance
Avait su justifier la douceur de la brise
Il m’est venu ce soir le souvenir étrange
D’une que j’aimais bien, une brute, un bison
Qui cherchait à manger avant qu’on ne la mange
Je refusais : j’ai tort. La brute avait raison.
Z 26 10 11
Hésitantes, pâlies, et se cognent aux murs
Que la route sera de râles et de guerres
Le pur et le souillé ont la même blessure
Mes amis, dans l’amour mal fichu que je donne
Sont toutes les chansons que je voudrais écrire
Mais l’amour a d’idiot que ce qu’on crie marmonne
Regarde, la saison est morte sans le dire
On s’est marrés plus fort, en traînant les baudruches
De nos corps – on grouillait, avec les doryphores
On a gavé le cœur, le cerveau des peluches
De vieux journaux moisis, de vivants et de morts
Et comme il chantait bien, l’écorché, à se faire
Des nœuds dans les cheveux, des ombres dans la voix
J’ai senti se faner mes rêves, mes grands airs
Ils ont le cœur au ventre, et l’ont plus fort que moi
Riez, mes bons amis : l’artiste du dimanche
A rongé dans la nuit, plein de haine, son frein
Il a pleuré dedans, et les étoiles blanches
Couvraient de quolibets sa fourrure de chien
J’ai su, dans ces envies qui s’en vont de travers
Qu’il n’est pas de fureur possible dans le flou
Ma brume, ma douceur a rouillé ma colère
Agonisant le feu qui soufflait en-dessous
Mes ennemis, j’aimais le fracas de nos lances
Lorsque le sang brillait sur nos joues creuses, grises
Hourrah, le sang ! Hourrah ! Le goût de la souffrance
Avait su justifier la douceur de la brise
Il m’est venu ce soir le souvenir étrange
D’une que j’aimais bien, une brute, un bison
Qui cherchait à manger avant qu’on ne la mange
Je refusais : j’ai tort. La brute avait raison.
Z 26 10 11
Zlatko- MacadAccro
- Messages : 1621
Date d'inscription : 30/08/2009
Age : 33
Localisation : Centre
Re: Le chien et la brute.
Tout part de la "J’ai su, dans ces envies qui s’en vont de travers" et l'on te suit dans tes pas de crabe, de travers aussi peut être, on dira plutot, en dehors des sentiers battus...
J'aime ta plume "nouvelle" qui s'ouvre vers un style qui t'appartient de plus en plus.
J'aime ta plume "nouvelle" qui s'ouvre vers un style qui t'appartient de plus en plus.
_________________
LaLou
Re: Le chien et la brute.
Bel envoi que celui-ci.
Avec cet air de nouveauté qu'on sait reconnaître à ceux qui explorent au mépris du confort.
Ton style est toujours là, mais il se renouvelle, les enjambements se font à plus grandes enjambées.
Ton pas s'allonge, tu vas puiser plus loin dans ta mémoire pour te projeter plus loin dans l'avenir.
Tes ennemis auraient tort d'ignorer le fer de tes lances.
Nilo, fer de lance.
Avec cet air de nouveauté qu'on sait reconnaître à ceux qui explorent au mépris du confort.
Ton style est toujours là, mais il se renouvelle, les enjambements se font à plus grandes enjambées.
Ton pas s'allonge, tu vas puiser plus loin dans ta mémoire pour te projeter plus loin dans l'avenir.
Tes ennemis auraient tort d'ignorer le fer de tes lances.
Nilo, fer de lance.
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... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Le chien et la brute.
Bravo et encore bravo ! J'en reste sans voix.
franskey- MacadAccro
- Messages : 599
Date d'inscription : 23/03/2011
Re: Le chien et la brute.
Merci beaucoup à tous les trois (: Et surtout heureux que vous n'y voyiiez pas répétition mais progression, ça veut dire que je ne tourne pas en rond.
Z.
Z.
Zlatko- MacadAccro
- Messages : 1621
Date d'inscription : 30/08/2009
Age : 33
Localisation : Centre
Re
Il m’est venu ce soir le souvenir étrange
D’une que j’aimais bien, une brute, un bison
Qui cherchait à manger avant qu’on ne la mange
Je refusais : j’ai tort. La brute avait raison.
Tu aurais dû la déguster comme il se doit ! Mais cela ne peut te mettre qu'en appétit...Faut-il être brutal ou tendre ? Je pense à une tendresse brutale qui engendre un chaos amoureux ...
Concernant le style, je sens ici l'étirement du muscle poétique par endroits, l'alexandrin toujours au diapason et le rythme, le souffle de ta voix qui ne cesse un instant de brûler.
D’une que j’aimais bien, une brute, un bison
Qui cherchait à manger avant qu’on ne la mange
Je refusais : j’ai tort. La brute avait raison.
Tu aurais dû la déguster comme il se doit ! Mais cela ne peut te mettre qu'en appétit...Faut-il être brutal ou tendre ? Je pense à une tendresse brutale qui engendre un chaos amoureux ...
Concernant le style, je sens ici l'étirement du muscle poétique par endroits, l'alexandrin toujours au diapason et le rythme, le souffle de ta voix qui ne cesse un instant de brûler.
léo- MacadAccro
- Messages : 1224
Date d'inscription : 25/03/2010
Age : 40
Localisation : Nord
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