to loose

Le parc chocolat fond en larme dans les bouches du Rhône
Où, incidemment, je ne suis pas.

Je suis à Perdre, sous une couche de pourriture noble qui
pleut son blues dans les sourires des hangars du sub.

Un dépôt se forme sous le manteau, tu avales le bitume,
je sors mon cran d’arrêt, l'amour déambule...
Et le sang coule.

Que m'arrive t'il ?
Qui bifurque ?
Quel carrefour ?

Les démangeaisons du son mangent les dés des éons aimants.
J'ai sondé les absolus de ton Rhône
Où, incidemment je ne suis pas.

Je suis à Perdre où à la Roseraie,
sarclant de mes lames une peau d'hélice.
Entre deux noctambules, je m'élève ...

Aurore !

++

Jeoffrey Stiernon, to loose et son jackpot !

Un poème "loose" au sens qui a du jeu dans le manche, déjanté,... une logique floue, un vocabulaire inattendu, une impression de décalé très prenante, j'aime.

Le mot insiste sur la pensée.
Il enivre des phrases qui surviennent, plus tard, comme des océans

Il ne reste qu'à franchir l'estuaire avec le silence

Un seul mot me vient - J'ADORE! Surtout tes métaphores, par exemple-"qui pleut son blues ". Amitiés Sol

Très beau texte au couleurs abstraite d'un surréalisme souterrain, perdu aux confins des sources de ce chocolat qui fond dans les Bouches du Rhône.

Nilo, où bizarrement je ne suis pas.

Quand un verbe devient une ville, on voyage très loin.

J'ai suivi la chose au rythme du blues dont le titre serait:

Laisse !!! tu erres mais tu n'es point perdu.