Après.

Et lorsqu’ils se sont tus, aux dernières mimiques
Le premier camp pleurait sur le Cadavre en fleurs
La foule avait cessé ses vivats mimétiques
Le second camp pleurait le Roi bonimenteur

Le monde délivré du costume, du spleen
Se fondait sans un mot dans le Premier brouillard
Au fond, les fumeurs noirs exhumaient de ses mines
Les Chimères sans nom d’un antique manoir

Le dîner des Galeux sur les chaises-à-jambes
Le Chat sur l’Océan qui mène son orange
Au petit matin-soir la douceur les rassemble
Lorsque le sol se boit, et que le ciel se mange

Et lorsqu’ils se sont tus le silence tenait
Cette planète enfin dans sa poigne de verre
Le Roi ne régnait plus, le Cadavre fânait –
Pas un remous, pas un sanglot dans l’Univers



Z 9 11 11

Magnifique ambiance de fin du monde...

J'applaudis.

Au delà des principes d’éducation et de morale, il y a la mémoire des corps, des sens, et la perte de cette mémoire, c’est la fin du monde. Pour quoi ‘après’, on peut l’imaginer mais personne ne le sait ? Non, personne.

Dam.

Une ambiance....un monde différent, il pourrait en exister autant que d'humeurs.
(nos humeurs déteignant sur la perception que nous avons des êtres et du monde)
Ceci est une parcelle de pensée que ton poème a fait surgir...en tout cas ton pème m'amène loin dans la réflexion.

Je rejoins Io. Une atmosphère crépusculaire. Et j'applaudis à cette évocation du silence à la poigne de verre.

Et lorsqu’ils se sont tus le silence tenait
Cette planète enfin dans sa poigne de verre
Le Roi ne régnait plus, le Cadavre fânait –
Pas un remous, pas un sanglot dans l’Univers

Une conclusion qui apaise et donne le vertige...

Crépusculaire !
Et prenant, tellement qu'on regrette à la fin que ce soit déjà la fin du monde.

Nilo, après la nuit.

Un vertige que j'ai eu du début à la fin. Un texte poignant et un talent pour sur!

Ta plume mérite le détour et même si ça me rallongeait de plusieurs "heures", je ferai ce détour.

Beaucoup d'émotion se dégage de ton poème.