Fugue

Ne m'attends pas ce soir
Dans les clairières bleues
Des bois mélancoliques

Il est déjà trop tard

J'ai quitté la terre
Je suis en partance
Pour de lointaines galaxies

Ne m'attends pas demain
Dans le jardin des mers
Aux vagues anthracites

Il n'y a plus d'Histoire

L'hydre funeste progresse
Parmi les fleurs lunaires
Et les vergers cosmiques

Adieu monde véloce
Adieu plèbes sinistres

Sur le chemin des Aurores

La nuit va bientôt tomber
Sous l'Arche étoilée
Du royaume hellénique

Adieu fresques atroces
Adieu gueules mesquines

Je m'en vais la tête close
Le coeur en vrac
Vers des olympes hystériques  


à Gérard de Nerval (1808-1855)

J'ai aimé,
sauf ces deux vers :

Il n'y a plus d'espoir

Adieu monde médiocre

que je trouve si convenus

Bonjour Léo,

J'ai bien aimé la première partie de ta "Fugue"



H.

Tu sais quoi? je viens avec toi...

L'ensemble du poème se tient...mais comme j'essaie de voir la vie belle en ce début d'année (je ne sais pas combien de temps j'y parviendrai), j'aurais bien arrêté ma lecture après "il n'y a plus d'Histoire".

Un bel écrit cependant.

Moi aussi je viens avec toi sur ce coup.

J'ai bien aimé l'ensemble de cette poésie qui est capable d'interpeler n'importe quel lecteur si il s'en donne la peine bien sur!

Bonne année léo

Heureux qui comme Ulysse.
Beau texte pour un voyage au bout de l'enfer.

Nilo, point de mire.