Elles font la nature, inconnue.

Elles font la Nature (inconnue)

Le poirier

Il leva une main tendue sur sa bouche pour masquer un bâillement, les yeux clos, qu'il étouffa presque aussi sec, tel un cri qu'on bâillonne - " ta saison morte, laisse-la passer toute seule, elle est grande... Elle ne passera que plus vite ; ne la retiens pas - n'en vaut pas la peine, crois-moi - vraiment :
>> On ne retient pas le vent
On va de l'avant <<
La Nature, faut pas la brusquer, la violer, trop la triturer - autrement, elle ne te sourit plus et te laissera tomber comme une vieille chaussette !
On ne copie pas la Nature, on l'interprète comme un pied !
Elle plaisante pas La Nature, c'est instantané.
Les filles sont sensibles à la nature, attention !
En hivers, l'arbre laisse tomber ses vieilles feuilles toutes ridées ?
On ne copie pas...
On est des pieds et elles, elles sont le vent, devant.
Le temps, le froid, la bise sur le coq piqué en haut du clocher qui miroite comme un signal de détresse, bleu blanc rouge - un appel au secours - on ne sait faire que ça : appeler "au secours" et c'est trop tard déjà, sûrement ! Oui, déjà, et c'est bien fait ! T'avais qu'à m'écouter, moi, l'arbre sage - toi qui faisait si bien l'arbre droit !
- Ça fait si longtemps - et j'ai dû me redresser.. oublier de le faire : pourquoi ?

(Il respirait mal, il haletait presque, il ruisselait et il dit : )

Nature, je t'ai jouée
Nature, je t'ai tirée
Nature, tu m'as coulé
Elles sont La Nature.. du Mal.

Tu n'en n'as plus pour très longtemps !

" Ô Mal douleur et végéture, c'est ta punition ! Tu ris mais ne vis plus. Tu meurs éternellement.
- Faut pas qu’j’attrape le cancer ! quand ça sera trop tard - fini le livre - passé ma vie, mon temps, (tant pis) à compter les mots, les jours, les secondes, les étoiles… ton retour, ta venue.
Je n’attends plus rien d’elle ni d’personne... qu’un modèle : Un mot d’elle d’Amour.

>> C'est la sagesse, un arbre, c’est vrai ; donne moi encore une chance, même après cette bavure - je ne me sens pas fini.
(Il était soumis plus que jamais, mais, curieusement, il ne s'en portait pas si mal ; il était même bien. Inquiétant ?
Il fixait un texte qu'il avait devant lui et qui disait ceci: )

AVEU MORTEL
OUI
MORTEL PARFAITEMENT
ET
VIVEMENT QUE TU RENTRES BIEN ACCOMPAGNÉE

*

>> Tu vois, on fait ses débuts dans le néant et l’oeuvre première doit faire échapper au trop vide - TROVID ! - On n’a jamais pensé qu’il pouvait en être autrement. J’ai seulement regretté, en voyant les autres... et la peur gagnait du terrain, lentement et sûrement - moi, cloué au rocher du bord de mer, il pouvait pleuvoir, venter, tonner, trembler, trempé... aucun élément extérieur de nature ou d’autre sorte ne pouvait m’atteindre - et comme au matin je me réveillais doucement dans un lit, je devais croire qu’il s’était passé quelque chose, la veille - quelque chose qui avait pu dominer tout l’univers. >>

Par-ce qu'il fallait introduire le dialogue de l'autre nuit, il fallait qu'il travaille encore à son livre. Après un jeu d'ombres chinoises sur la penderie (derrière) et sur la table enfin, l'image d'une fille apparut…

*

Révision,

L'apparition, c'est après l'espoir, après tous les rêves, (les lutins, les monstres, les démons) ; après les gens, après tout, à la fin, il y a l'apparition ou la mort et c'est pour pleurer.


Dam.

une nature-femme apparemment, ou du moins c'est ce que j'y ai vu
et le temps qui passe jusqu'en haut du clocher

(misogynie: une femme-nature. haha ^^) désolé

très beau texte dam
des "touches" d'intimités, de la peinture quoi ...

Un texte qui mérite qu'on s'y attarde.

Une réalité qui sera! mais il est tellement plus doux de ne pas y croire.

Éternel! qui n'y a pas pensé?

J'aime beaucoup cet instant qui pourrait être une nature morte:

"Nature, je t'ai jouée
Nature, je t'ai tirée
Nature, tu m'as coulé
Elles sont La Nature.. du Mal."