à toi

Il me faudra forcement écrire
aux ombres qui s'agitent
à l'inexorable nostalgie
aux secondes envolées
et à la peur des suivantes
il me faudra forcement leur dire
le trou béant qui se forme
se remplit puis se reforme
se nourrit d'inutiles combats


Les élans s'étiolent aux jours de solitude
et quand vient enfin le soir
la nuit recouvre de ses longs bras
les corps chétifs et frêles
des poètes malgré eux.

Je te suis dans ces ruelles étroites
et je me sens moins seule au monde
car tu es , tout simplement, comme moi.

Tu ne le sais peut être pas
mais je te lis toujours , avide
caressant tes mots , captive
et il fait déja moins froid.

Belle poésie des détours, qui entretiennent la flemme.

Dam.

Un beau texte, même si je ne comprends que très bien cette sensation glacée de la 'nuit qui entoure de ses bras les corps chétifs'. Cette solitude sans nom. Je serais curieux de savoir à qui tu destinais ce texte !

Z.

J'aime beaucoup l'évocation des "poètes malgré eux".

lis le titre Z..
Merci pour vos lectures.

"Il la lut"

A toi que j'ai rencontré là, au hasard d’une halte, à l’autre bout du jour où pleurent des musiques…
Comme une image en stéréo, de nuits sans lit, qui se dénudent.
Comme en allée au bout de tout, avec ta bohème et ton style.
Comme en allée sous ton étoile, aux phrases ouvertes d’infortune.
Comme un baiser.
Comme un cadeau …
Juste là, contre toi, au touché de ta voix, qui me résonne en chanson triste.
Comme un matin s’en va prier de se lever vers d’autres pôles, un soleil plein de toi...
Pour un seul mot de toi, penché des solitudes…
Toi et pourtant si loin, aux portes d’autres terres, qu’à chaque coin du ciel, des épingles fleurissent…
Ce sont bien mille oiseaux emportant sous leurs ailes, nos mémoires volages, vaste vers l’océan...
A toi, que j'ai rencontré là!
Que je ne connais pas
Qui ne me connais pas
A toi, ma pas colère
Ma pas d'histoire
Ma pas touchée
Ma pas rêvée, d'amour...
A toi…
Ma pas collée
Ma pas caresses
Ma pas tout ça… Ma pas aimée toujours

De toi, aux soirs sans toi, j’en meurs un peu quand même,
De toi, aux nuits sans toi, où s’en va la tendresse un silence moqueur
C’était pas difficile, d’aimer, qu'un seul de tes jours

merci Lalou, de nous l'offrir!

J'adore tout simplement ce poème !

Il me faudra forcement écrire
aux ombres qui s'agitent
à l'inexorable nostalgie
aux secondes envolées
et à la peur des suivantes
il me faudra forcement leur dire
le trou béant qui se forme
se remplit puis se reforme
se nourrit d'inutiles combats

Tu m'as pétrifié !
J'ai aimé de la première à la dernière strophe. De la belle poésie.

Les élans s'étiolent aux jours de solitude
et quand vient enfin le soir
la nuit recouvre de ses longs bras
les corps chétifs et frêles
des poètes malgré eux.

C'est beau.

2012, année du Macadam !

Te le dire c'est presque inutile...

Tu sais que ce texte ne peut que me plaire !

H.

Très beau texte offert à celui qui ne le sait pas...

Nilo, je sais.

J'ai ressenti dans ton poème comme une solitude à deux.

La douceur de tes pas, de tes vers et de tes maux cachés font de ce texte un sentiment très profond.

Je sens bien qu'il vient du plus profond de toi.

Très beau poème, contente d'avoir osé fouiller les lieux de Macadam.

Des bras virtuels pour une solitude réelle ?

Un poème tendre et intimiste, tout en intériorité. Ici pas d'envolée lyrique, de jeu audacieux avec les mots, d'hyperbole plus ou moins réussie, seulement la vérité des sentiments saisie entre deux battements du cœur.

Je profite de ton passage Jean pour vous remercier tous pour vos commentaires.