fumées

en ma mémoire imparfaite,
un baiser
léger
comme le souffle du temps
comme l’ombre d’un oiseau
au dessus de la mer

un regard
vif argent
comme l’herbe folle
d’un été paresseux
aux blés endormis

des mains
de miel
effeuillant mes pudeurs
comme le vent les amandiers
en fleurs,
glissant sur mon visage
comme la pluie
si douce
des fins de jour


ta voix,
comme un orage
longtemps attendu.

Un talent énorme ici et des vers courts qui font leur effet.

ta voix,
comme un orage
longtemps attendu.

Une très belle conclusion.

Te relire bientôt et bienvenue à toi sur le Macadam !

Une présence comme le passage du temps.

Ne restent que les sensations, douces et un poème plein de nostalgie.

Admiratif comme je l'ai été des tout premiers, je deviens peut-être un peu difficile : mais en plus de la justesse et de la beauté de cette plume

'un baiser
léger (..)
comme l’ombre d’un oiseau
au dessus de la mer'

j'ai trouvé dans ce très court texte quelques facilités, notamment la strophe des 'mains de miel', de 'l'effeuillage des pudeurs' et du 'vent dans les amandiers' qui fait (pour moi) sonner trois clichés de suite.

Mais une belle fin et là je rejoins Léo.

Z.

des mains
de miel
effeuillant mes pudeurs

Ces vers sensuels ne me semblent pas être des clichées, en tout cas je ne les ai pas sentis comme tels, au contraire je les vois comme des caresses sur les pudeurs...

Il y a aussi cette merveilleuse strophe:

un regard
vif argent
comme l’herbe folle
d’un été paresseux
aux blés endormis

J'attends la suite mais ce texte là me donne envie de te relire.

Nilo, je te relirai.