Matin blanc et sève

Matin blanc et sève



Le blanc feu des matins d’hiver

se déchire vite – le jour

finissant – en loques grises.



Comme on s’enivre de vin nouveau

juste ce qu’il faut pour être joyeux

juste ce qu’il faut pour que glisse

la robe de tristesse……....À nu

le corps dépouillé offre son été.



Le malheur aime qu’on l’embrasse

aime qu’on l’accepte… et la plaie

ouverte aux promesses à venir

– parce qu’elle est vive –

creuse un pont en-deçà du néant.



.

Je ne suis pas triste, Solweig, pas du tout.

C'est l'hiver avec sa luminosité matinale et le soir qui nous tombe dessus si vite qui me l'a inspiré... et cette idée qu'il faut aimer même le sombre de ces journées... et que de même, quand nous sommes tristes nous devrions embrasser notre tristesse, pour qu'elle soit reconnue et passe plus vite. (tu vois, dans mon esprit, ce n'était pas triste)

Bonne idée que " d'embrasser sa tristesse " à condition qu'elle ne se dérobe pas.
Gardons ce message de vie, donc

"Comme on s’enivre de vin nouveau

juste ce qu’il faut pour être joyeux

juste ce qu’il faut pour que glisse

la robe de tristesse"



Bravo ma douce Carmen



H.

Embrasser sa tristesse ne fait pas l'oublier mais l'accepter et quand on accepte c'est un bien grand pas pour notre futur.

Délicat poème.

Mélancolique, évocateur, un texte qui me parle.

oui ce texte me parle aussi, il est fin et très bien écrit, il me rappelle un des miens dans le titre comme dans le fond; je l'ai pris comme un souffle d'espoir.

Eh bien merci pour ce petit dernier !

Peu de poésie en ce moment je suis dans l'écriture de nouvelles et il va me falloir terminer quelques tableaux en vue d'une expo. Je viendrai peu (à moins qu'un poème s'impose à moi), mais je passerai vous lire.

C'est lequel ton poème Sprandell, s'il est parmi les derniers postés je vais le lire, sinon peux-tu me mettre un lien ?

Le mien s'appelle "matin blanc et autres sensations" tu peux le trouver dans la barre de recherche de macadam je pense