Le Mongol.

Mongol, je suis un humain
Parmi les loups,
Dans la toundra froide et gelée,
Et seul mon feu éloigne l’œil fou
Du chef de la meute déployée :
Mon pays est une blessure étalée.

Mongol, je suis un loup
Parmi les humains,
Et demain laissant les miens,
Si je n’ai pas été dévoré,
Je partirai avec Attila piller
Les terres de l’ouest où,
Dit le sorcier borgne, les femmes sont grandes et
Blondes et belles et parfumées.

Mon cheval ira comme le vent cependant
Que mes flèches jailliront et iront se plantant
Dans les poitrails fuyants des paysans,
Dans les toits de chaumières fumants,
Trouant des guerriers tremblants
A qui j’offrirai céans le Néant.

Oui, demain,
Je quitterai mon pays de froid serré
Et ma yourte de neige empesée
Pour galoper, comme le dit le devin halluciné,
Au milieu de champs de soleil nappés
Et chargés de vignes sucrées.

Car Mongol, je suis un loup
Parmi les humains ;
Là où je passerai, au fil de mon épée,
L’herbe ne repoussera point.
Les Sagas de l’Ouest retiendront ma cruauté :
Je rirai de tous mes crocs dans l’éternité ;
Les hurlements de mes dieux resteront
Vrillés dans les mémoires brisées et griffées.

J'aime beaucoup ce poème sauvage et désolé comme la steppe, qui vous prend comme un coup de vent.
Un petit bémol : Je suis gêné par la répétition des rimes en "é" à la quatrième strophe... travailleurs, travailleuses, la révolution poétique demande encore des sacrifices !

Sûr qu'avec les Mongols il n'y aura pas de lendemains qui chantent !!!
Ceci dit, ta critique, globalement, a rendue la Mongole fière...

il ne fait pas assez froid comme ça ?

Un poème sur les antilles non?

Le froid est une matière vivante qui attire la saga. Je suis moins inspiré par les îles flottantes...

j'aime beaucoup ce texte épique qui m'a fait voyager, on y voit plusieurs phases de l'esprit humain et de grands paysages.

Belle lecture.

L'homme est un loup pour l'homme.

Un hommage ?
En tout cas un bel écrit. Et tant pis pour les moutons qui bêlent quand d'autres crient - hurlent - à la lune. La faim n'a pas de patrie.

Nilo, tous pour Hun !