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Perspectives d'insomnies
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Perspectives d'insomnies
Il y a trois jours, le long des ruelles éclairées aux néons l'asphalte rendait sa lueur vitreuse parsemée d'ombres passantes, quand j'aperçus la silhouette d'une pute vêtue de plumes.
- Oh putain ! Math ! Mathilda vieille folle !
- Ben tiens, Lou, mon chou. Qu'est-ce que tu fous dans ce merdier ?
Mathilda, anciennement Mathieu, travelot parisien avec qui j'ai passé quelques folles soirées voila quelques années, toxico notoire, la caricature du trav. extraverti en fin de carrière, un amour.
Comment dépeindre Math en tenue de soirée... prenez un cacatoès de l'espace déjà
moitié déplumé, tartinez d'une bonne dose d'exotisme parisien, voilà l'travelot.
M'invitant à la suivre d'un geste de la main elle entame le récapitulatif des années manquées, spleen de vie voguant de déshérences en extraits de printemps, folie ordinaire pour une pute ordinaire. Je la laisse marcher quelques pas d'avance, écoutant sans trop entendre, yeux rivés sur sa petite démarche chaloupée, ses jambes effilées, resserrées dans un jupon de mauvais genre. Je la trouve classe comme ça.
Les souvenirs me reviennent peu à peu, son souffle chaud sur la courbe de mon dos, son orifice légèrement triangulaire, attrayant dans sa couleur chair de cerise-mûre, lui aussi à dû en prendre un sacré coup depuis le temps. Cette femme me plait, elle m'a toujours plu.
Nous avons passé la nuit à arpenter les vieux quartiers, les crades les odorants, s'amusant des souvenirs abandonnés sur ces sols fatigués. Rehaussant notre ballade nocturne de quelques verres bien tassés, de quelques rails aussi.
Au matin, la démarche saccadée, tout frétillants de dope nous étions beaux à voir. Elle m'a refilé son numéro, m'a embrassé légèrement et s'est tirée. Me laissant en face à face avec un de ces poivrots des quartiers riches venu exhiber son walk-man à la vue des travailleurs, pauvre con.
Ce matin c'est elle qui m'a rappelé, prétextant un surplus de gains la nuit passée, accompagné d'une folle envie de se défoncer en société.
A présent je referme la porte de sa piaule, l'âme déconstruite à la perspective des prochaines nuits d'insomnie.
Héroïne sweet héroïne ; et merde.
Sur les ondes, les poumons ravagés par la maladie, Hank Mobley joue son dernier morceau.
- Oh putain ! Math ! Mathilda vieille folle !
- Ben tiens, Lou, mon chou. Qu'est-ce que tu fous dans ce merdier ?
Mathilda, anciennement Mathieu, travelot parisien avec qui j'ai passé quelques folles soirées voila quelques années, toxico notoire, la caricature du trav. extraverti en fin de carrière, un amour.
Comment dépeindre Math en tenue de soirée... prenez un cacatoès de l'espace déjà
moitié déplumé, tartinez d'une bonne dose d'exotisme parisien, voilà l'travelot.
M'invitant à la suivre d'un geste de la main elle entame le récapitulatif des années manquées, spleen de vie voguant de déshérences en extraits de printemps, folie ordinaire pour une pute ordinaire. Je la laisse marcher quelques pas d'avance, écoutant sans trop entendre, yeux rivés sur sa petite démarche chaloupée, ses jambes effilées, resserrées dans un jupon de mauvais genre. Je la trouve classe comme ça.
Les souvenirs me reviennent peu à peu, son souffle chaud sur la courbe de mon dos, son orifice légèrement triangulaire, attrayant dans sa couleur chair de cerise-mûre, lui aussi à dû en prendre un sacré coup depuis le temps. Cette femme me plait, elle m'a toujours plu.
Nous avons passé la nuit à arpenter les vieux quartiers, les crades les odorants, s'amusant des souvenirs abandonnés sur ces sols fatigués. Rehaussant notre ballade nocturne de quelques verres bien tassés, de quelques rails aussi.
Au matin, la démarche saccadée, tout frétillants de dope nous étions beaux à voir. Elle m'a refilé son numéro, m'a embrassé légèrement et s'est tirée. Me laissant en face à face avec un de ces poivrots des quartiers riches venu exhiber son walk-man à la vue des travailleurs, pauvre con.
Ce matin c'est elle qui m'a rappelé, prétextant un surplus de gains la nuit passée, accompagné d'une folle envie de se défoncer en société.
A présent je referme la porte de sa piaule, l'âme déconstruite à la perspective des prochaines nuits d'insomnie.
Héroïne sweet héroïne ; et merde.
Sur les ondes, les poumons ravagés par la maladie, Hank Mobley joue son dernier morceau.
Dernière édition par flo le Dim 12 Fév - 20:14, édité 1 fois
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