Ego

Ego

Je ne suis pas si seul
Si je continue je mourrai
Seul, non pas seul,
Presque seul et je ne mourrai
Pas pour ne pas tuer l’espoir.

Il y a un être qui me rattache
A la vie et à mon travail. Un être
Que je ne vois pas, un
Autre que je vois parfois,
Rarement – ça fait déjà deux.

Je ne peux pas les abandonner
Ils m’appartiennent, leur
Courage de jeune m’appartient
Leur beauté aussi. Je ne
Peux pas les oublier.

Il faut que je reste juste lucide
Pour penser toujours à eux. Assez
Lucide pour aimer toujours.

Femme seule avec enfant,
Regarde la vitrine boutique
Et vient me voir ;
Les murs oranges l’affole et la calme
La peinture agitée,
Mouvementée,
Vivante…

Où êtes-vous – suis-je fou d’imaginer que vous existez toujours ?


Ego

Femme sourit, mesure avec ses deux
Légos, souhaite ardemment
Malheur à celui qu’elle a raté,
De peu mais de tant…
Quand elle regarde derrière.
Elle finit le temps des rencontres
Heureuses, de qualité aux expositions présentes,
La France meurt.

Pauvre femme couchée sur ses acquis d’une heure

Un grand aplat comme un grand blanc
Sorti des profondeurs sèches
De son monde liquide, perdu
Avant de verser les larmes
Toutes les larmes de son corps
Toujours vivant. Toujours vivant.


Dam.