Les roseaux

La nuit sera friable et même à l'agonie,
notre rêve attardé arpégera le temps;
brûlons tous les haillons d'un passé qu'on renie
et laissons les roseaux se courber sous l'autan.

Ne crains pas le venin, les langues de vipères,
aux vitres les regards qu'on imagine haineux
de tous ceux qui dimanche iront prier le père
un missel à la main et dans le coeur un noeud.

Ils disent la morale, évoquent les ancêtres
puis chaque règle apprise au nom des traditions,
ici tu ne peux pas avoir été ou être,
on a tué dans l'oeuf chaque révolution.

Entends ce cliquetis ! Des chaînes les entravent,
en eux grandit la peur qui forge les maillons,
quand venaient les marins ils brisaient les étraves,
pour ceux qui se plaignaient, inventaient les baillons.

Aucun pardon jamais ne te rendra ta mère
qui plutôt que l'inceste aima un vagabond,
mais dans le vieux village aux coutumes primaires
on crucifia cet homme arrivé du Gabon.

La nuit sera friable et même à l'agonie,
notre rêve attardé arpégera le temps;
brûlons tous les haillons d'un passé qu'on renie
et laissons les roseaux se courber sous l'autan.

Ils disent la morale, évoquent les ancêtres
puis chaqUe règle apprise au nom des traditions,
ici tu ne peux pas avoir été ou être,
on a tué dans l'oeuf chaque révolution.

Toujours d'actualité... le chemin d'interprétation large.
J'aime l'adresse de ta plume.
Amitiés Solweig

De la poésie comme j'aime
belle structure bon rythme et talentueuse
j'ai adoré
mes amitiés

Effectivement Solweig dans certains villages de France, on est toujours au moyen-âge et les traditions se transmettent mieux que la tolérance

merci aussi à toi Enzo