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Ma démone
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Macadam :: MacadaTextes :: Nouvelles
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Ma démone
Ma démone,
Voila, j'ai pianoté mon histoire, sur Mac (machine à aigrir) et j'ai perdue la vie - la cible à vue : manqué ! Non ! pas encore la vue, mais c'est comme ça, à force de perdre à chaque coup un grand peu, on finit dans le noir, sans bouger, pâle et transit, d'une dernière nuit là haut, d'espoir trop grand, trop tard, où des étoiles semblaient posées sur le rocher. Passe la longue-vue !
- " Mais oui, pas d'erreur, elles sont bien là les étoiles... disait la fille - je suis bien avec toi !
- Regarde - Tu ne vois rien ?... Ne sens-tu pas comme on se réchauffe nous deux, l'un dans l'autre. Imagine, ça serait l'enfer des glaces si on manquait l'un à l'autre ; on mourrait - sûrement on ne passerait pas la nuit d'un tel froid ; on mourrait c'est tout. Elle se serra plus encore contre lui, puis ils se regardèrent sans rien dire, les étoiles miroitaient dans leurs yeux de stars...
" Tu prends trop à cœur...
Quand il se réveilla, le soleil était passé derrière la génoise rose du toit. Il regarda son ombre sur laquelle il posa un regard soupçonneux et sans lever la tête, il lança :
- Tu me veilles, là ? C'est la veillée du mort !
Et l'ombre répondit : " Mais non ; j'attendais que tu te réveilles. Tu as dû drôlement rêver parce que tu as pas mal bougé ! "
À cet instant, une mouette fendit l'espace d'une grande rigolade.
- C'est pas drôle ! Il faut que je trouve une écriture à moi...
Plus bas sur la route, devant l'école, les enfants jouaient en attendant qu'on les ramène ; les disputes étaient devenues tellement familières pour lui qu'il n'y prêtait même plus attention. Ce soir pourtant, et sans faire le moindre effort, il se laissa prendre au piège de leur prétention ; il crut qu'une voix directe tombait droit du ciel, alors qu’elle montait seulement d'en bas, bêtement - qui sait ?
- " Mais tu en a une déjà ! VOLEUR !
- " Oui, peut-être, mais c'est trop rare - je la garde !
(et l'enfant voleur détala la rue.)
La voiture de ses hôtes pila juste devant lui, et il prit une volée ; à son tour il éclata en larmes ; plus haut, juste avant la fuite, le groupe avait produit également d'autres pleurnicheries. Tout le monde pleurait dans la rue ; ce fut bientôt le tour des chats dans les caniveaux noirs, invisibles, mais bien réels, de hurler : " C'est rare parce que c'est...
- Mais de quoi parlaient-ils, au juste - ces enfants - qui les tourmentait tant ?
" C'est trop rare -- Pourquoi c'est trop rare ?
"Mais tu sais pourquoi, voyons... Tu ne sais que ça !
C'est rare parce que c'est dur
*
“ Position, révision ”
C’est par-ce qu’il bafouillait son histoire avec mépris ; qu’il a ce mauvais souvenir à la traîne, qu’il ne pouvait pas sourire - et qu’il ne peut toujours pas - raconter son histoire en pleine forme :
- Attention ! Une bombe c’est aussi en pleine forme et ça tue -
Oui, ça éteint le sourire de mes amis, des autres aussi ; je vais continuer sur la voie du pauvre et de l’inachevé - du confus - ça vaudra mieux, pour tous.
Pourquoi mentir ?
Il me reste seulement deux pages à mon bloc, que je n’ai pas gâchées - dans une frénésie au marqueur -, à dessiner des portraits de ma mère... J’étais même allé jusqu’à pousser le vice de lui envoyer des lettres au revers de ces portraits de tête, grotesques !
“le secret de l’écrivain”: Chef-d’oeuvre, que j’avais recopié mot à mot, jalousement ! Pourquoi mentir !?
Le problème, c’est qu’il a commencé d’écrire son livre bien avant de savoir que c’était un livre et qu’il avait bel et bien commencé !
- Où sont mes notes ? Mes souvenirs, cette histoire, cette conclusion, cette phrase. . . ce mot ?
Où sont-ils : tapés ou envolés, perdus sous plastique ou réels, bien réels sur disquette ?
On écrit tous des livres inconsciemment - est-ce qu’on fait tous aussi des tableaux imaginaires - qu’est-ce qu’on voit au juste - qu’est-ce qu’on fait ?
Seul, il ne pouvait plus rien, et il donnait à d’autres, le loisir... le loisir de tout trier, et de faire un livre - messéant et plein d’images - pendant ce temps, entre deux peintures au soleil, il faisait son Grand Livre.
Il prit le combiné : « Quand tu iras à Paris, dans mon cabinet, mais cela ne presse pas, tu verras posé sur le bureau le carnet jaune en tulle gras lumière de Noël : À Nompate, pas les pattes !
- Mais cela ne presse pas.. et tu me l’enverras ici - tu m’appelles quand tu l’as trouvé, bye. »
Il raccrocha.
Dam.
Voila, j'ai pianoté mon histoire, sur Mac (machine à aigrir) et j'ai perdue la vie - la cible à vue : manqué ! Non ! pas encore la vue, mais c'est comme ça, à force de perdre à chaque coup un grand peu, on finit dans le noir, sans bouger, pâle et transit, d'une dernière nuit là haut, d'espoir trop grand, trop tard, où des étoiles semblaient posées sur le rocher. Passe la longue-vue !
- " Mais oui, pas d'erreur, elles sont bien là les étoiles... disait la fille - je suis bien avec toi !
- Regarde - Tu ne vois rien ?... Ne sens-tu pas comme on se réchauffe nous deux, l'un dans l'autre. Imagine, ça serait l'enfer des glaces si on manquait l'un à l'autre ; on mourrait - sûrement on ne passerait pas la nuit d'un tel froid ; on mourrait c'est tout. Elle se serra plus encore contre lui, puis ils se regardèrent sans rien dire, les étoiles miroitaient dans leurs yeux de stars...
" Tu prends trop à cœur...
Quand il se réveilla, le soleil était passé derrière la génoise rose du toit. Il regarda son ombre sur laquelle il posa un regard soupçonneux et sans lever la tête, il lança :
- Tu me veilles, là ? C'est la veillée du mort !
Et l'ombre répondit : " Mais non ; j'attendais que tu te réveilles. Tu as dû drôlement rêver parce que tu as pas mal bougé ! "
À cet instant, une mouette fendit l'espace d'une grande rigolade.
- C'est pas drôle ! Il faut que je trouve une écriture à moi...
Plus bas sur la route, devant l'école, les enfants jouaient en attendant qu'on les ramène ; les disputes étaient devenues tellement familières pour lui qu'il n'y prêtait même plus attention. Ce soir pourtant, et sans faire le moindre effort, il se laissa prendre au piège de leur prétention ; il crut qu'une voix directe tombait droit du ciel, alors qu’elle montait seulement d'en bas, bêtement - qui sait ?
- " Mais tu en a une déjà ! VOLEUR !
- " Oui, peut-être, mais c'est trop rare - je la garde !
(et l'enfant voleur détala la rue.)
La voiture de ses hôtes pila juste devant lui, et il prit une volée ; à son tour il éclata en larmes ; plus haut, juste avant la fuite, le groupe avait produit également d'autres pleurnicheries. Tout le monde pleurait dans la rue ; ce fut bientôt le tour des chats dans les caniveaux noirs, invisibles, mais bien réels, de hurler : " C'est rare parce que c'est...
- Mais de quoi parlaient-ils, au juste - ces enfants - qui les tourmentait tant ?
" C'est trop rare -- Pourquoi c'est trop rare ?
"Mais tu sais pourquoi, voyons... Tu ne sais que ça !
C'est rare parce que c'est dur
*
“ Position, révision ”
C’est par-ce qu’il bafouillait son histoire avec mépris ; qu’il a ce mauvais souvenir à la traîne, qu’il ne pouvait pas sourire - et qu’il ne peut toujours pas - raconter son histoire en pleine forme :
- Attention ! Une bombe c’est aussi en pleine forme et ça tue -
Oui, ça éteint le sourire de mes amis, des autres aussi ; je vais continuer sur la voie du pauvre et de l’inachevé - du confus - ça vaudra mieux, pour tous.
Pourquoi mentir ?
Il me reste seulement deux pages à mon bloc, que je n’ai pas gâchées - dans une frénésie au marqueur -, à dessiner des portraits de ma mère... J’étais même allé jusqu’à pousser le vice de lui envoyer des lettres au revers de ces portraits de tête, grotesques !
“le secret de l’écrivain”: Chef-d’oeuvre, que j’avais recopié mot à mot, jalousement ! Pourquoi mentir !?
Le problème, c’est qu’il a commencé d’écrire son livre bien avant de savoir que c’était un livre et qu’il avait bel et bien commencé !
- Où sont mes notes ? Mes souvenirs, cette histoire, cette conclusion, cette phrase. . . ce mot ?
Où sont-ils : tapés ou envolés, perdus sous plastique ou réels, bien réels sur disquette ?
On écrit tous des livres inconsciemment - est-ce qu’on fait tous aussi des tableaux imaginaires - qu’est-ce qu’on voit au juste - qu’est-ce qu’on fait ?
Seul, il ne pouvait plus rien, et il donnait à d’autres, le loisir... le loisir de tout trier, et de faire un livre - messéant et plein d’images - pendant ce temps, entre deux peintures au soleil, il faisait son Grand Livre.
Il prit le combiné : « Quand tu iras à Paris, dans mon cabinet, mais cela ne presse pas, tu verras posé sur le bureau le carnet jaune en tulle gras lumière de Noël : À Nompate, pas les pattes !
- Mais cela ne presse pas.. et tu me l’enverras ici - tu m’appelles quand tu l’as trouvé, bye. »
Il raccrocha.
Dam.
Re: Ma démone
Un texte d’hier, Lalou, entre rêve et réalités. Pas de remaniements, mais une petite mise en forme qui s’imposait.
Dam, il m’a dit...
Dam, il m’a dit...
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