le poète au moulin

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les livres ouvrent des portes sur les façades tristes
leurs chemins pas à page y déposent l’envie
et moi je me dénude en lignes de non retour
car la farine des mots grommelle à la source

des larmes en presse-papier et l’angoisse en eau vive

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J'ai du mal avec la poésie qui s'ampute de sa partie sonore. mais ce n'est que mon goût, sans doute.

Ce que j'apprécie dans cette poésie, c'est la façon que tu as eu de dire certaines choses qui , pour moi, automatiquement m’entraînent dans des chemins très tortueux mais c'est avec plaisir que je les prends.

Chaque poète laisse entendre sa propre musique, Zenobi... si tu ne l'entends pas, c'est que tu n'es pas sensible à mes mots.

Merci de me suivre sur ces chemins, Sylvie. Je n'ai pas l'impression qu''ils soient tortueux... mais ils doivent l'être puisque tu n'es pas la première à me le dire. Pourtant, ce que je veux dire, je ne le souhaite pas hermétique.

De très intéressantes métaphores.

Je les savoure.

Un vers et une  métaphore;une métaphore, un vers: je ne les trouve pas tortueuses tes images, elles sont tellement directes (la farine/ les mots/grommelle) qu'on a pourtant l'impression que tu aies aller les chercher loin...Comme si pour toi elles étaient l'évidence, mais pour d'autres dont Sylvie, il faut qu'elles empruntent des chemins tortueux pour naître. Voilà  ce qu'elle a voulu dire d'après moi.

bravo Carmen pour ce moulin ! 

Je ne me souvenais pas avoir écrit cela. Pourtant quand je les relis, je me rends compte que ces mots  sont bien de moi. C'est exactement ce que je voulais dire à ce moment là et cela révèle bien mon rapport à l'écriture de la poésie. Je n'oublie pas les histoires jeunesses que je construis, les nouvelles que j'imagine, mais la poésie est un instantané qui reflète les nuances de l'âme teintée par le vécu et l'émotion du moment... alors j'oublie ces impressions que je pourrais tout aussi bien laisser passer... la poésie s'est imposée, je ne l'ai pas choisie, je lui donne un peu (un euphémisme) de mon temps. Pourquoi ?

Relu avec plaisir

J'attends les "nouveaux"

Au plaisir Carmen.

J'ai mis un petit truc venu hier soir dans le vide poche, Sylvie.
(une fantaisie, sinon... j'écris comme d'habitude)