fugaces

fugaces






la vie du crabe m’indiffère
le poisson a bien trop d’écailles
cette souffrance dite en braille
ce chagrin n’est pas mon affaire


*





Face au lagon que rien ne ride
mon âme a peine à s’épancher


*




Ronde lune en ses dimanches
m’offrait sa blancheur parfaite
J’urinai main sur la hanche
en proie à des joies secrètes

Autour de moi des moustiques
animaux combien stupides
dansaient comme épileptiques
l’amour n’est-il que liquides ?


*

Un jour, l'âme apaisée, enfin sereine,
je chanterai le cyclamen,
la mousse douce ou le lichen.
Un jour, le temps d'un rêve de phalène.


*


quand l’étant, las, las s’étalait
sur nos peaux trop vite hâlées
dans l’étang blanc où se talait
le doux été lisse et allé.


*



ce fugitif éclat de gris





cette nuit clair obscure
-ce fugitif éclat de gris-
cet élan vif de l’aventure
cet oubli sans soucis mais pourtant
cette épaisseur douteuse du temps


*





la danse
la chance d'un envol


*





A l’heure indue de tout mourir
qu’elle soit longue ou dense ou brève
dans le regret dans le sourire
c’est à rêver que vie s’achève


*





Le temps
vois-tu nous déshabille


il nous
désosse il nous dénude


il nous
arrache ces Bermudes


qui
blondissaient nos tristes quilles


il ne
nous reste que broutilles


des
rosebuds le temps est rude


*





Une séparation





Qu’il m’en souvienne que m’importe
sii je suis seul à rappeler
ces pauvres choses presque mortes
ces souvenirs tout esseulés





De mon
passé je ferai cendres


pour
m’éviter trop de regrets


mes
souvenirs je vais vous pendre


ou vous
noyer sous le secret


*





Ce si ténu parfois tenu





Je t’ai tenu bonheur ténu
une seconde infime et nue

*


ce chant dans l’en-deçà des mots
ombre aperçue ou ronds dans l’eau


*





ce si ténu parfois tenu
ce presque rien qui nous atteint
qui nous dépouille et met à nu
et puis parfois qui nous étreint


*





un copeau
un fétu


sur ta
peau dévêtue





c’est si
peu c’est si pâle


un cheveu
un pétale


*







c’est si peu
qu’il m’est donné à dire
ce si peu
peut bien prêter à rire
pour tous ceux qui ne voient que mes gestes
pas les cieux dont mon échec atteste


*












*











Et si c’était ce nid au creux de mains d’enfant
de toute rédemption l’absolu bénitier


*

Désolée si ce n'est pas constructif, mais j'ai beaucoup aimé ...

vraiment

Merci.

Moi j'ai bien aimé aussi...La forme mériterait d'être reprise, mais le fond montre un vrai talent.



Swann,Vieux Madadaboy.

Pourrais-tu expliciter "la forme mériterait d'être reprise"?
Merci.

Simplement, en éliminant quelques "blancs" l'ensemble serait mieux lisible. Si ce post te dérange je peux le supprimer, étant un "vieux de la vieille" de Macadam, je sais faire...

Je me doute cependant que tu ne m'as jamais lu...

Bien à toi,

Swann,

Non, ça ne me gêne en rien- mais pourquoi diable cela pourrait-il me gêner ?.
La mise en page chiotte, le passage de ouorde à macadam se fait mal.
Merci de ta remarque.